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Soutien par les pairs

Quel est l’enjeu?

Facteur important du rétablissement, le soutien par les pairs est une relation d’entraide qui se crée entre deux personnes ayant un vécu expérientiel commun. Le pair aidant assure un soutien émotionnel et social aux autres personnes qui partagent une expérience commune. Même si des données probantes illustrent leurs bienfaits, pour les deux personnes comme pour les familles, les programmes de soutien par les pairs n’obtiennent pas encore le niveau d’appui, de financement et de reconnaissance nécessaires.

L’espoir d’un rétablissement

Les programmes de soutien par les pairs entendent essentiellement offrir appui et encouragement et instiller l’espoir d’un rétablissement possible. Le soutien par les pairs considère le bien-être intégral de la personne et pose l’accent sur la santé et le rétablissement plutôt que sur la maladie et l’invalidité en accompagnant les personnes dans la recherche de leur propre voie vers le rétablissement. Il n’y a pas qu’une seule formule de soutien par les pairs, applicable en toutes circonstances. Ce soutien peut prendre diverses formes, être offert là où la personne en a besoin, que ce soit dans un organisme dirigé par des pairs, au travail, à l’école ou dans un établissement de soins de santé. Le soutien par les pairs vient compléter les soins cliniques traditionnels et inversement.

Financer les programmes de soutien par les pairs : une nécessité

Les initiatives de soutien par les pairs peuvent avoir une grande incidence sur le parcours d’une personne vers son rétablissement. Les liens qui se tissent entre le pair aidant et la personne aux prises avec un trouble mental ou une maladie mentale peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie et limiter les besoins d’hospitalisation. Ces initiatives peuvent aussi être propices à l’établissement de liens entre les familles de personnes atteintes d’un trouble mental ou d’une maladie mentale, leur permettant de mettre en commun leur compréhension du système de santé mentale, en retirer des enseignements, puis en retour améliorer leur capacité à prendre soin d’elles-mêmes et de leurs proches. Toutefois, en dépit de leur efficacité, les programmes de soutien par les pairs demeurent sous-financés.

Différents types de soutien par les pairs

Les divers types de soutien par les pairs se manifestent dans un éventail allant du soutien informel jusqu’au soutien formel par les pairs dans un contexte organisationnel structuré. Le « soutien informel » naît lorsque des connaissances remarquent la similarité entre leur vécu expérientiel, puis s’écoutent et se soutiennent mutuellement. Le soutien par les pairs au sein d’un contexte clinique structuré peut faire entrer en jeu des programmes où les pairs aidants offrent la possibilité de créer une relation d’entraide et de favoriser le pouvoir d’agir. Les valeurs, les principes de pratique et les compétences des pairs aidants s’appliquent à tous les types de soutien par les pairs et à tous les types d’organisations qui l’offrent.

 

Travail de la Commission?

La Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada fait valoir que le soutien par les pairs est un volet essentiel du système de santé mentale. Elle recommande de multiplier les occasions de soutien par des pairs et d’élaborer des lignes directrices sur ce sujet, applicables à la grandeur du pays. Dans cette optique, la Commission a entrepris des projets qui favoriseront l’intégration du soutien par les pairs dans le réseau de la santé au pays.

Faire avancer la cause du soutien par les pairs

Dans son rapport publié en 2010, Faire avancer la cause du soutien par les pairs, le Comité consultatif sur les systèmes de prestation de services de la CSMC (aujourd’hui dissolu) fait le point sur le soutien par les pairs au pays. S’appuyant sur une recension exhaustive des écrits et sur des séances de consultation auxquelles ont participé plus de 600 Canadiens, le rapport recommande l’élaboration de lignes directrices d’envergure pancanadienne sur le financement et la mise sur pied de programmes de soutien par les pairs.

Création de lignes directrices nationales relatives au soutien par les pairs

La CSMC a mis sur pied le Projet des pairs dans le but de créer des lignes directrices nationales relatives aux pratiques en matière de soutien par les pairs et d’évaluer l’efficacité des programmes de soutien par les pairs en milieu de travail. Les Lignes directrices relatives au soutien par les pairs – formation et pratique, publiées en décembre 2013, favoriseront l’accroissement des capacités relatives au soutien par les pairs au Canada tout en consolidant les initiatives actuelles.

En offrant l’orientation de personnes ayant un vécu expérientiel des troubles mentaux et des maladies mentales, un groupe de chefs de file provenant de diverses régions du Canada, travaillant en faveur du soutien par les pairs, a joué un rôle déterminant pour faire avancer le Projet des pairs.

S’attaquer à la question de la santé mentale et de l’itinérance

Le projet Chez soi de la CSMC doit beaucoup à l’apport de personnes ayant connu la maladie mentale et l’itinérance. Ces personnes participent au projet à titre de pairs aidants rémunérés, de pairs chercheurs attitrés à la collecte de données ou de conseillers en tant qu’anciens membres du groupe national d’utilisateurs de services. Leur connaissance intime de la situation s’avère inestimable et leur participation constitue un parfait exemple d’intégration du soutien par les pairs à un système de prestation de services.

Ce que nous avons appris

Le soutien par les pairs, ça fonctionne. L’appropriation du pouvoir d’agir et la promotion de l’esprit d’initiative, fondement du soutien par les pairs, qui fait tant de bien aux bénéficiaires de ce soutien, se traduit par des économies grâce à une baisse de l’utilisation de services de santé mentale, de services médicaux et de services sociaux plus formels. Néanmoins, si l’on souhaite que le soutien par les pairs devienne partie intégrante du réseau de la santé, il faudra d’abord changer les mentalités au sein de ce système.

L’utilité du soutien par les pairs sous-estimée

Les programmes de soutien par les pairs peuvent alléger la charge du réseau de la santé du Canada non seulement en réduisant le nombre d’hospitalisations, mais aussi en soulageant la détresse émotionnelle des patients. Ils favorisent également le perfectionnement des aptitudes nécessaires pour se prendre en main. Pourtant, le soutien par les pairs demeure sous-estimé par la communauté de la santé mentale.

Financer davantage le soutien par les pairs

Le soutien par les pairs doit continuer de se répandre dans le réseau de la santé et devenir un élément fondamental du rétablissement. Des vies peuvent s’améliorer grandement grâce à des initiatives de soutien par les pairs relativement peu coûteuses, mais pour assurer la pérennité et l’expansion de celles-ci, il faut leur accorder le financement approprié. À cet égard, le rapport Faire avancer la cause du soutien par les pairs recommande notamment de réserver une proportion des fonds consacrés à la santé mentale au soutien par les pairs en juste rapport avec celle allouée aux autres services de santé mentale, et de ne pas financer uniquement des initiatives d’organismes de santé établis, mais également des initiatives indépendantes. Grâce à un financement accru, les programmes de soutien par les pairs deviendront des éléments incontournables des services de santé mentale.

Le soutien par les pairs est une pierre d’assise du système de santé mentale

L’initiative Changer les mentalités de la Commission est la parfaite illustration que le meilleur moyen de faire reculer la stigmatisation est de faire participer les personnes ayant connu les troubles mentaux et les maladies mentales. La participation de pairs à la direction, à la recherche et à l’encadrement revêt une importance cruciale dans les projets de la Commission ayant trait aux aînés et aux personnes qui ont vécu l’itinérance. Les résultats obtenus illustrent à quel point il serait avantageux d’intégrer véritablement le soutien par les pairs au réseau de la santé mentale en entier.

Resources

Le coût élevé de la vie au Canada a accentué l’insécurité financière, la pression liée aux aliments et aux logements abordables ainsi que l’inégalité des revenus – autant de facteurs qui se répercutent fortement sur la santé mentale et le bien-être.

Le coût élevé de la vie au Canada a entraîné une augmentation de l’insécurité financière, une inégalité des revenus et des pressions sur l’accessibilité à la nourriture et au logement, ce qui a des répercussions importantes sur la santé mentale et le bien-être. Cette note de synthèse résume les données émergentes, examine les considérations importantes en matière de politique de santé mentale et met en évidence l’impact amplifié sur les populations en quête d’équité, en utilisant une optique intersectionnelle.

La mise en œuvre du Modèle de soins par paliers 2.0© (SPP 2.0) a transformé la manière dont les services sont fournis aux résidents des Territoires du Nord-Ouest, et ce, grâce à l’amélioration des services, à la formation des fournisseurs, à l’engagement de la communauté et à la création du Groupe consultatif sur le mieux-être psychologique et le traitement des dépendances. La portée, la variété et la flexibilité des services ont été considérablement enrichies, y compris l’accès facilité au counseling.

Chaque personne a des besoins uniques en matière de bien-être mental.  Si les gens ont accès à un éventail diversifié d’options, il est plus probable qu’ils reçoivent des soins appropriés et opportuns qui correspondent à leurs besoins et à leurs préférences. C’est l’un des fondements sur lesquels se base la prestation des services dans le Modèle de soins par paliers 2.0 © (le Modèle de SPP 2.0).