La Trousse de mise en œuvre du Cadre de soins de santé mentale de qualité offre des conseils sur l’application pratique des dimensions du Cadre de soins de santé mentale de qualité (CSSMQ) dans divers environnements de soins de santé. Conçue pour soutenir les fournisseurs de soins, les personnes dotées d’un savoir expérientiel passé ou présent, les administrateateurs, les conseillers en politiques de soins de santé et les décideurs œuvrant dans des organisations de soins de santé, cette ressource aide les utilisateurs à incorporer des pratiques de soins de santé mentale de qualité dans leur milieu de travail.
Cliquez sur chaque dimension pour en savoir plus.
SoinsSantéCAN et la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) codirigent le Réseau de soins de santé mentale de qualité (le Réseau). SoinsSantéCAN est la voix pancanadienne des hôpitaux, des autorités sanitaires, des chercheurs en santé et des organisations de soins de santé de partout au pays. SoinsSantéCAN favorise la découverte et l’innovation éclairées, continues et axées sur les résultats dans l’ensemble du continuum de soins de santé.
La CSMC est un organisme sans but lucratif pancanadien. Elle travaille pour améliorer la vie des personnes aux prises avec des maladies ou des problèmes liés à la santé mentale, de même que celle des membres de leur famille et de leurs proches aidants. La CSMC propose des recherches, des programmes, des formations et des outils qui génèrent un réel changement au sein des collectivités. Selon son mandat actuel, la CSMC doit présenter des résultats dans les domaines prioritaires qui sont établis dans la stratégie nationale en matière de santé mentale.
Le Réseau, créé en 2019, rassemble les chefs de file du secteur de la santé de partout au pays dans le but d’améliorer l’accès à des services de santé mentale de qualité, de soutenir les pratiques axées sur le rétablissement et de promouvoir la santé et la sécurité psychologiques des travailleurs de la santé. Dans le cadre du Réseau, SoinsSantéCAN a dirigé l’élaboration du CSSMQ en 2020. Pour distribuer le Cadre, SoinsSantéCAN et la CSMC ont mis au point plusieurs produits de transposition des connaissances, dont un document d’information, un article publié dans une revue examinée par les pairs et des webinaires, en plus d’avoir livré une présentation conjointe à la conférence de l’Association canadienne pour la recherche sur les services et les politiques de la santé (ACRSPS), en mai 2024.
Le CSSMQ a été révisé avec le soutien du Réseau, et sa version mise à jour a été lancée au début de 2025. La nécessité de se doter d’une ressource pour faciliter la mise en œuvre du CSSMQ révisé s’est révélée lors de consultations approfondies menées auprès de personnes ayant un savoir expérientiel, de fournisseurs de soins de santé, d’administrateateurs et d’autres experts partout au Canada. Les travaux de conception de cette trousse ont commencé en septembre 2024, sous la direction de SoinsSantéCAN. Des entretiens structurés, des consultations et une analyse environnementale des cadres nationaux et internationaux existants ont permis de cerner des problèmes majeurs, notamment une dégradation des résultats en matière de santé mentale après la pandémie de COVID-19, ainsi que des lacunes persistantes dans la prestation des services. En raison de la demande accrue de services de santé mentale, l’accès à des soins opportuns et efficaces demeure un problème de taille, et de nombreux services peinent à répondre aux besoins en constante évolution.
La Trousse d’outils synthétise les principaux constats et ressources ayant émergé de la consultation des personnes ayant un savoir expérientiel et d’autres parties prenantes effectuée pour soutenir le CSSMQ révisé, et offre des conseils pratiques pour sa mise en œuvre. En proposant des stratégies claires et réalisables, des pratiques exemplaires et des études de cas, la Trousse aide les organisations participantes à mettre en œuvre les dimensions fondamentales du CSSMQ et à améliorer la prestation des services de santé mentale au Canada.
Les soins de santé mentale de qualité reposent sur des principes reconnaissant les besoins diversifiés et uniques des gens, en mettant l’accent sur des démarches centrées sur la personne qui favorisent le rétablissement et la résilience. Le CSSMQ reprend ces principes dans le but de répondre aux besoins des personnes ayant un savoir expérientiel et des fournisseurs œuvrant dans divers établissements de soins.
Le CSSMQ a été mis à jour en 2025 afin de mieux répondre aux besoins actuels et futurs en matière de soins de santé mentale. Ce processus de révision comportait les volets suivants :
À la lumière des discussions avec des personnes ayant un savoir expérientiel et des professionnels de la santé, le CSSMQ a été révisé pour appliquer une approche centrée sur la personne aux dimensions et aux définitions des soins de santé mentale de qualité. Le CSSMQ révisé favorise une compréhension et une synthèse plus claires des dimensions de la qualité des soins et vise à mieux représenter la vision de soins de haute qualité pour tous.
Cette Trousse de mise en œuvre a été conçue pour faciliter l’application concrète du CSSMQ dans les divers milieux de soins. Les révisions apportées au CSSMQ feront en sorte qu’il demeurera un outil pertinent et fondé sur des données probantes pour encadrer les soins de santé mentale de qualité au Canada.
Les soins de santé mentale au Canada se trouvent à la croisée des chemins. Des lacunes persistent dans la manière dont les cadres et les lignes directrices sont appliqués dans le système de soins de santé. Cette Trousse d’outils est conçue pour combler ces lacunes en traduisant des principes généraux en stratégies actionnables, assurant une prestation équitable, inclusive et durable des soins de santé mentale. Son élaboration a aussi tenu compte d’autres grandes priorités nationales, des besoins changeants et des obstacles systémiques décrits ci-dessous :
La santé mentale est une question pressante pour la population du Canada, où une personne sur cinq est aux prises avec une maladie ou un problème lié à la santé mentale chaque année. À 40 ans, une personne sur deux aura vécu une maladie mentale. En Ontario, après le début de la pandémie de COVID-19, la demande de services de santé mentale pour adultes a bondi de 47 p. 100 de 2021 à 2022, et la demande de services pour enfants et adolescents a augmenté de 104 p. 100. À l’échelle du pays, les jeunes ont affiché des taux particulièrement élevés d’anxiété, de dépression et de trouble de stress post-traumatique, ce qui a entraîné une utilisation accrue des services d’urgence et des soins de santé mentale en consultation externe.
De nombreuses personnes au Canada rencontrent des obstacles dans l’accès à des soins opportuns et efficaces. La stigmatisation, le racisme et la discrimination, de même que les identités culturelles ou ethniques et les perceptions qu’ont les gens des services de santé mentale, constituent des barrières importantes pour les personnes qui cherchent à obtenir des soins. La disponibilité des services peut être limitée dans les régions rurales et défavorisées. La stigmatisation, l’isolement social et la solitude de même que l’âgisme représentent des difficultés pour les personnes âgées, en particulier les résidents des établissements de soins de longue durée. Les facteurs financiers peuvent aggraver ces obstacles : certaines personnes peuvent avoir un accès moindre aux soins de santé mentale en raison d’une couverture d’assurance insuffisante, d’un manque d’accès aux services communautaires de counseling en santé mentale financés par les fonds publics, des frais pour les services à la charge du patient et d’autres problèmes.
Il est crucial de tenir compte de la santé mentale dans la poursuite des objectifs plus vastes de santé publique, puisqu’elle fait l’objet des iniquités les plus criantes en santé au Canada.
Disparités dans l’accès : Les populations ayant droit à l’équité font souvent face à des obstacles systémiques aux soins, ce qui exacerbe les inégalités en matière de santé. Ces barrières peuvent être liées aux conditions socioéconomiques, au racisme et à la discrimination, à l’absence de réseaux de soutien et de communauté, à la stigmatisation et au manque d’options de soins appropriées.
Mise en œuvre inégale : Bien que des cadres existent dans le domaine de la santé mentale, on constate que leur mise en œuvre sous forme de stratégies concrètes et réalisables fait défaut dans certains milieux de soins.
Demande croissante : À mesure que la société prend conscience des problèmes de santé mentale, le fardeau imposé à des systèmes déjà surchargés s’alourdit.
Soutenir les praticiens et les dirigeants : Les équipes de soins ont besoin d’orientation pour intégrer des pratiques exemplaires, faire participer les personnes dotées d’un savoir expérientiel et lutter contre l’épuisement professionnel de la main-d’œuvre.
Mener le changement organisationnel : Les cadres supérieurs, les dirigeants des systèmes et les décideurs ont besoin d’outils pour harmoniser les structures de gouvernance et l’allocation des ressources avec les objectifs liés aux soins de qualité.
Autonomiser les individus et les familles : Les personnes ayant un savoir expérientiel doivent jouer un rôle actif dans la conception conjointe et la gouvernance partagée des services et programmes de soins, de la planification à la mise en œuvre, tout en plaidant pour des pratiques inclusives.
Seules les personnes ayant un savoir expérientiel peuvent s’exprimer véritablement sur leur parcours de soins et sur leur perception de ce qui constitue des soins de santé mentale de qualité. Souvent, la participation des personnes ayant une expérience vécue est superficielle, symbolique ou inégale en raison des dynamiques de pouvoir et d’un soutien insuffisant. La participation des personnes ayant un savoir expérientiel aux processus décisionnels relatifs aux programmes, politiques et services, à toutes les étapes, de la planification à la prestation en passant par l’évaluation, est essentielle pour garantir l’adoption d’une démarche centrée sur la personne et pour assurer que les programmes, politiques et services répondent réellement à leurs besoins.
Dans cette Trousse d’outils, nous avons inclus les personnes ayant un savoir expérientiel et leur rôle en ce qui concerne les Lignes directrices pour la mise en œuvre pour chacune des dimensions du CSSMQ, et nous avons inséré leurs témoignages et des citations. Il est important de reconnaître qu’une planification détaillée est nécessaire pour assurer que les personnes ayant un savoir expérientiel participent de manière significative tout au long du processus d’élaboration et de mise en œuvre d’un nouveau programme, politique ou service. Dans cette section, nous offrons des recommandations sur quatre phases d’engagement des personnes ayant un savoir expérientiel dans les différents projets, initiatives politiques et programmes : la planification, l’adhésion, le soutien et l’évaluation.
Recommandation 1 : Demandez-vous pourquoi : Quel est le problème que vous tentez de régler et comment l’expertise des personnes ayant un savoir expérientiel sera-t-elle prise en compte?
Recommandation 2 : Demandez-vous comment : Quelles méthodes emploierez-vous pour faire participer les personnes ayant un savoir expérientiel à votre projet, politique ou programme (p. ex., enquêtes, comités, conception conjointe)?
Recommandation 3 : Demandez-vous quand : À quel stade du cycle de vie d’un projet ou d’un programme ferez-vous appel aux personnes ayant un savoir expérientiel? Disposez-vous des ressources nécessaires (p. ex., honoraires), et est-ce que tous les partenaires ont été formés aux pratiques exemplaires en ce qui concerne les personnes ayant un savoir expérientiel, les principes de réduction des méfaits, la sécurité culturelle et les soins tenant compte des traumatismes?
Recommandation 4 : Demandez-vous quel est le niveau de participation : Est-ce que les personnes ayant un savoir expérientiel seront informées (sensibilisées au projet)? Seront-elles consultées (invitées à fournir de la rétroaction à un stade ou un autre du cycle de vie du projet)? Seront-elles mobilisées (invitées à prodiguer des conseils et des avis qui seront pris en compte tout au long du cycle de vie du projet)? Seront-elles appelées à collaborer (participeront-elles à la prise de décisions)? Seront-elles autonomes (auront-elles une pleine autonomie sur l’initiative)?
Recommandation 5 : Demandez-vous qui : Y a-t-il une expertise ou une expérience particulière sur laquelle vous aimeriez en savoir plus? Y a-t-il des obstacles et des défis en particulier auxquels les personnes ayant un savoir expérientiel pourraient être confrontées, et avez-vous mis en place des mesures pour y remédier?
Recommandation 6 : Créez un environnement dans lequel les personnes ayant un savoir expérientiel se sentent à l’aise de témoigner de leur vécu. Évitez d’utiliser un langage stigmatisant et privilégiez le langage centré sur la personne. Lorsque vous présentez des sujets, offrez du contexte et des explications pour en faciliter la compréhension. Fournissez aux personnes ayant un savoir expérientiel les renseignements nécessaires et pratiquez une écoute active.
Recommandation 1 : Mobilisez un groupe diversifié de personnes ayant un savoir expérientiel pour obtenir une variété de perspectives et d’expertises.
Recommandation 2 : Informez toutes les personnes ayant un savoir expérientiel de leurs droits à la vie privée et à la confidentialité, et assurez-vous qu’elles se sentent en sécurité et à l’aise pour partager leur expertise.
Recommandation 3 : Travaillez en partenariat avec les personnes ayant un savoir expérientiel pour assurer que toutes leurs exigences en matière d’accessibilité sont respectées, qu’un langage approprié est utilisé et que leurs préférences sont prises en compte.
Recommandation 4 : Offrez une rémunération appropriée : À quelle fréquence et sous quelle forme verserez-vous une rémunération?
Recommandation 1 : Faites preuve de flexibilité et offrez un soutien approprié aux personnes ayant un savoir expérientiel (exigences en matière de déplacement, fréquence et mode de communication, besoins en matière d’accessibilité, etc.).
Recommandation 2 : Fournissez des indications claires et toute la documentation nécessaire pour faciliter une participation et un engagement complets.
Recommandation 3 : Offrez des occasions de poser des questions et de demander des précisions.
Recommandation 4 : Demandez aux personnes ayant un savoir expérientiel de quelle manière elles aimeraient être reconnues pour leur contribution.
Recommandation 1 : Élaborez un plan d’évaluation avec les personnes ayant un savoir expérientiel.
Recommandation 2 : Déterminez avec les personnes ayant un savoir expérientiel les meilleures façons d’évaluer leur participation (sondages, entretiens structurés, suivis informels, groupes de discussion, etc.) et créez ces outils conjointement avec elles.
Recommandation 3 : Discutez avec les personnes ayant un savoir expérientiel de leur expérience et sollicitez leurs recommandations pour une participation future.
Description : Ce document offre des orientations concernant la collaboration avec les personnes ayant une expérience vécue de la consommation de substances ainsi qu’avec leur famille et leurs amis; il s’adresse aux personnes et aux organisations qui sont associées ou désirent s’associer à ces groupes.
Description : Ce document sur la gouvernance de l’engagement communautaire est fondé sur les principes établis de la démocratie participative, de l’autodétermination, du partenariat véritable et de la prise de décision au niveau communautaire.
Description : Ce livre blanc définit la prise de décision partagée en matière de gouvernance comme une approche plus vaste selon laquelle la direction, les parties prenantes, les experts, les partenaires collaborateurs et les autres intervenants participent tous aux décisions de gouvernance, en plus de siéger au conseil d’administration de l’organisation. Le document propose les meilleures façons de collaborer avec les personnes ayant un savoir expérientiel dans le cadre de ce nouveau modèle de gouvernance.
Description : Ces lignes directrices émises par les autorités sanitaires de la Colombie-Britannique encouragent la mobilisation par les pairs dans le but de renforcer la participation et la prise en compte des voix des pairs dans la planification des services de santé et l’élaboration des politiques.
Description : Cette ressource est un guide sur la meilleure façon de mobiliser les patients, les familles et les aidants naturels en appliquant les principes de l’engagement des patients.
Description : Le International Journal of Integrated Care, publié depuis 2000, documente les tendances, les développements et les plus récentes découvertes dans la recherche, les politiques et les pratiques relatives aux soins intégrés.
Description : Ces lignes directrices ont été compilées à partir d’une étude Delphi virtuelle modifiée en trois rondes menée auprès de chercheurs, du personnel chargé de l’engagement en recherche ainsi que de personnes ayant un savoir expérientiel, incluant des membres de la famille.
Description : La CSMC a créé deux conseils consultatifs, soit le Conseil des jeunes (2008) et le Groupe couloir (2009), pour intégrer à son travail le point de vue des personnes ayant un savoir expérientiel. Ce document explique comment la CSMC a collaboré avec les groupes de personnes ayant un savoir expérientiel pour élaborer une version adaptée du continuum de la participation publique de l’Association internationale pour la participation publique (IAP2) et pour réfléchir à la manière dont ces personnes sont mobilisées à la CSMC.
Description : L’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (AIIAO) est l’organisation des infirmières et infirmiers autorisés, des infirmières et infirmiers praticiens et des étudiants en sciences infirmières de l’Ontario. Cette trousse d’outils se veut un guide sur la manière optimale de faire participer les personnes ayant un savoir expérientiel à la planification, la prestation et l’évaluation des services de santé en vue d’en améliorer la qualité et la sécurité.
Description : Revue systématique d’études qui ont utilisé diverses méthodes de conception pour faire participer les utilisateurs de services et les personnes ayant un savoir expérientiel à l’innovation dans les soins de santé mentale.
Description : Cette boîte à outils a été conçue par l’Indigenous Primary Health Care Council pour soutenir et guider les organisations de soins de santé primaires autochtones ainsi que toutes les communautés et organisations autochtones participant à la planification, la conception, la prestation et l’évaluation des services de santé, afin d’aider les peuples autochtones à établir des partenariats, à collaborer et à participer à leur travail.
Description : Ce guide visant à favoriser une participation culturellement sûre a été élaboré à partir des avis de patients partenaires autochtones (membres des Premières Nations, Métis et Inuits).
La science de la mise en œuvre est l’étude des méthodes visant à promouvoir la mise en application des données probantes. Son objectif est de repérer les obstacles et les facteurs facilitants, puis de déployer des stratégies pour surmonter les premiers et renforcer les seconds, afin de transposer la recherche dans les milieux réels de soins de santé mentale.
En ayant recours à la science de la mise en œuvre, les systèmes de santé peuvent améliorer la prestation des services, optimiser l’attribution des ressources et améliorer les résultats, autant pour les personnes ayant un savoir expérientiel que pour les fournisseurs de soins. Le Cadre assure que des soins de santé mentale de qualité sont intégrés et maintenus dans le temps, de façon à aider les organisations à renforcer leurs capacités et à surmonter les difficultés liées à la mise en œuvre.
Le Cadre de la science de la mise en œuvre décrit quatre phases distinctes pour appliquer efficacement les principes des soins de santé mentale de qualité. Chaque phase s’appuie sur la précédente, assurant une mise en œuvre fluide, une amélioration continue et une durabilité à long terme.
Cette phase consiste à identifier les participants et les partenaires, à définir avec eux leur niveau de participation, à recueillir des perspectives et à comprendre l’état actuel des services de santé mentale. Elle jette les bases de la collaboration et met en lumière les principaux défis et occasions.
Au cours de cette phase, les personnes concernées collaborent pour concevoir un plan réalisable visant à mettre en œuvre des pratiques de soins de santé mentale de qualité. Cette phrase comprend la définition des ressources, des besoins en matière de formation, d’un plan de communication et d’indicateurs de rendement clés pour guider les efforts de mise en œuvre.
Cette phase consiste à exécuter le plan. Elle comprend la mise à l’essai des interventions, l’affinage des processus en fonction de la rétroaction et la mise en place de systèmes permettant de suivre les progrès et d’ajuster l’initiative au besoin.
La phase finale vise à assurer le succès à long terme de l’initiative en intégrant les changements dans la pratique courante. Elle consiste à élargir les interventions qui ont porté fruit, à faire un suivi constant des résultats et à assurer la durabilité de l’initiative grâce à l’évaluation et à l’adaptation continues.
L’introduction d’une nouvelle pratique, d’un nouveau programme ou d’une nouvelle politique exige une planification méticuleuse, des ressources et du dévouement. Il est essentiel d’investir du temps et des efforts dans ces pratiques de mise en œuvre pour atteindre l’objectif de fournir des soins de santé mentale de qualité.
Pour chaque dimension du CSSMQ révisé, cette Trousse d’outils contient les éléments suivants :
Lignes directrices pour la mise en œuvre : Une liste des principaux participants et de leurs rôles dans la mise en œuvre des initiatives touchant cette dimension est fournie. Cette liste précise qui doit être mobilisé et comment chacun devrait contribuer à l’atteinte des objectifs liés à la dimension.
Au niveau des systèmes : Les ressources et outils au niveau des systèmes portent principalement sur les stratégies, les cadres et les politiques globales qui visent l’intégration à grande échelle des initiatives traitant de la dimension visée à travers les systèmes de santé. Ce sont les lignes directrices sur les pratiques exemplaires, les cadres stratégiques et les normes nationales qui offrent une approche structurée aux organisations de santé, aux entités gouvernementales et aux fournisseurs, en vue de mettre en œuvre des changements systémiques. Les outils d’évaluation et d’analyse comparative aident à mesurer l’efficacité des initiatives de santé mentale à l’échelle des systèmes, tandis que les protocoles standardisés assurent la cohérence dans la prestation des services. En outre, les systèmes de suivi des données et de production de rapports facilitent la surveillance du rendement, permettant l’amélioration continue et la prise de décision fondée sur des données probantes.
Au niveau des communautés : Des ressources et des outils sont également proposés pour offrir des programmes qui comblent l’écart entre les services de santé et les individus de la communauté, en favorisant une interaction directe avec les usagers des services, les membres de la famille, les dirigeants communautaires et les organisations locales. On peut citer en exemple les initiatives dirigées par la communauté, les cadres adaptés sur le plan culturel et les réseaux de soutien par les pairs, qui améliorent l’accessibilité et l’inclusivité des soins de santé mentale. Pour soutenir la mise en œuvre, des trousses d’outils de sensibilisation et de mobilisation proposent des méthodes structurées pour faire participer les membres de la communauté, tandis que le matériel d’auto-assistance et d’information outille les individus avec des stratégies pour gérer leur bien-être mental. Les outils de santé mobiles et numériques – tels que les applications de santé mentale et les plateformes en ligne – améliorent l’accessibilité en procurant un soutien immédiat et convivial aux individus.
Études de cas : Les études de cas fournissent des exemples concrets de la manière dont les organisations, les fournisseurs de soins de santé, les personnes ayant un savoir expérientiel et les communautés ont mis en œuvre des initiatives de soins de santé mentale de qualité. Elles mettent en lumière les difficultés rencontrées, les stratégies employées et les résultats obtenus. En présentant des applications concrètes des dimensions du Cadre, les études de cas offrent des connaissances précieuses et des pratiques exemplaires pouvant être adaptées à divers contextes.
Questions de réflexion : Les questions de réflexion encouragent la pensée critique et la discussion en ce qui concerne la mise en œuvre des pratiques de soins de santé mentale de qualité. Elles invitent les utilisateurs à se demander comment chacune des dimensions s’applique à leur contexte en particulier, à évaluer les obstacles et les occasions potentiels ainsi qu’à définir des mesures concrètes pour générer des améliorations. Ces questions sont conçues pour faciliter une interaction significative entre les fournisseurs de soins de santé, les administrateurs et les membres de la communauté, de manière à promouvoir une culture d’apprentissage continu et d’amélioration de la qualité.
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont accessibles, ils reconnaissent les iniquités et les obstacles systémiques, assurent que mes besoins sont comblés quel que soit mon statut socio-économique, notamment mon âge, mon lieu de vie, ma situation financière, mon origine raciale, ethnique et culturelle, la présence d’un handicap visible ou non, mon identité de genre et mon orientation sexuelle.
« Les gens devraient avoir accès à des services de santé mentale peu importe où ils se situent. »– Une personne dotée d’un savoir expérientiel ayant participé à la consultation
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les fournisseurs pour concevoir conjointement des démarches qui éliminent les obstacles et s’attaquent aux disparités en matière de santé, afin de garantir que les services sont disponibles indépendamment des facteurs socio-économiques. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Fournisseurs : Offrir des soins inclusifs, adapter les services afin de répondre à des besoins diversifiés.
Organismes communautaires : Soutenir les efforts de sensibilisation, fournir des ressources culturellement appropriées et collaborer avec les fournisseurs de soins de santé au moyen d’une planification conjointe des services, d’aiguillages croisés, d’une prestation de programmes adaptés culturellement et de formations partagées.
Gestionnaires : Effectuer des audits d’équité, intégrer les objectifs aux plans stratégiques et superviser les changements organisationnels.
Dirigeants et cadres : Diriger les initiatives axées sur l’équité, allouer les ressources et intégrer l’équité aux priorités, aux structures et aux processus organisationnels.
Décideurs politiques : Élaborer et mettre en œuvre des politiques qui améliorent l’accessibilité, soutiennent les pratiques antidiscriminatoires et incorporent des améliorations en matière d’équité basées sur les données dans la prestation des soins de santé mentale. Assurer que les politiques favorisent le changement systémique en s’attaquant aux obstacles structurels et en offrant des soins inclusifs et centrés sur la personne.
Description: Le Cadre pour l’équité, la lutte contre le racisme et l’oppression propose un guide complet pour améliorer l’accès aux services de santé mentale et de traitement des dépendances partout en Ontario. Il prône la collaboration à l’échelle du système, les pratiques fondées sur des données probantes et les soins centrés sur la personne afin de répondre aux besoins diversifiés des individus et des communautés. Importance : Ce cadre vise à réduire les obstacles aux soins, à promouvoir la prestation équitable de services et à assurer la continuité et l’intégration dans les services de santé mentale et de traitement des dépendances.
Description : Le document Indigenous Health Commitments: Roadmap to Wellness propose un cadre visant à renforcer les relations des Services de santé de l’Alberta avec les communautés autochtones et à corriger les iniquités en matière de santé. Il met l’accent sur la sécurité culturelle, la réconciliation et l’amélioration de l’accès à des soins adaptés sur le plan culturel.
Description : La Norme nationale du Canada CSA Z2004:24 vise à améliorer, renforcer et élargir le soutien à la santé mentale et au bien-être des résidents des établissements de soins de longue durée (SLD) et avec soutien à l’autonomie (SA), y compris ceux qui ne présentent pas de symptômes ou d’affection de santé mentale et ceux qui en présentent ou qui sont à risque d’en développer.
Description : Le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations propose une démarche globale, ancrée dans la culture pour soutenir le bien-être mental au sein des communautés des Premières Nations. Il intègre les connaissances traditionnelles, les pratiques culturelles et les solutions menées par les communautés aux services cliniques de santé mentale.
Description : Ce rapport de la Commission de la santé mentale du Canada rassemble des notions importantes dans un cadre complet visant à orienter les politiques et les programmes de santé mentale.
Description : La Norme sur la sécurisation culturelle et l'humilité pour la Colombie-Britannique, élaborée par l’Organisation des normes de santé (HSO), établit des lignes directrices visant à améliorer les services de santé en intégrant la sécurité et l’humilité culturelles dans les politiques et les pratiques organisationnelles. Elle souligne l’importance pour les fournisseurs de soins de santé de reconnaître et d’affronter les obstacles systémiques rencontrés par les communautés autochtones.
Description : La Trousse à outils sur l’équité de la FCSII offre des orientations pour aider les organisations et les professionnels de la santé à faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion en milieu de travail. Elle comprend des outils pratiques, tels que des listes de vérification et des ateliers (p. 15 à 18), pour soutenir la mise en œuvre de politiques et de pratiques équitables.
Description : Cette page web répertorie des ressources utiles pour intégrer des pratiques axées sur l’équité dans les initiatives de santé mentale sur les campus postsecondaires. Elle propose des outils et des stratégies pour éliminer les obstacles systémiques et promouvoir des services de santé mentale inclusifs ainsi qu’une communauté universitaire plus équitable. Les établissements postsecondaires peuvent explorer une variété de ressources et d’outils conçus pour soutenir leurs efforts en matière d’équité en santé mentale.
Description : La Norme nationale du Canada sur la santé mentale et le bien-être pour les étudiants du postsecondaire, créée par la CSMC, propose un cadre systématique pour aider les établissements d’enseignement à soutenir et à promouvoir la santé mentale des étudiants. Elle décrit les politiques, les pratiques et les ressources nécessaires pour créer un environnement d’apprentissage favorable et améliorer le bien-être des étudiants.
Description : Le programme yukonais Se sentir bien offre des ressources et des outils pour soutenir la santé mentale et le bien-être des résidents du Yukon. Il porte sur la promotion du bien-être mental au moyen de stratégies d’auto-assistance et d’initiatives accessibles, basées sur la communauté.
Description : Noojimo Health offre des services de santé mentale ancrés dans la culture et adaptés aux communautés autochtones. Ces services allient les pratiques de guérison traditionnelles avec des méthodes thérapeutiques modernes pour favoriser un bien-être holistique.
Contexte : Il peut être accablant de s’orienter dans le système de santé tout en composant avec une maladie mentale, un peu comme d’essayer de trouver un chemin à travers un jardin envahi par la végétation et parsemé d’obstacles. Pendant des années, Anita a été confrontée à un système fragmenté et cloisonné qui offrait peu d’options de traitement viables, à des programmes annulés et, fréquemment, à des refus de soins en raison de la complexité de son état. Ce manque de soins accessibles, coordonnés et centrés sur la personne a entraîné un cycle continu de crises, où elle était souvent vue comme un simple diagnostic, et non comme une personne à part entière. Au milieu de ces obstacles, elle a connu des moments d’espoir. Certains professionnels de la santé ont reconnu le potentiel d’Anita et ont défendu son rétablissement lorsqu’elle-même n’y croyait pas. Il lui a néanmoins fallu des années d’auto-exploration et de persévérance pour briser ce cycle et découvrir une démarche plus holistique du bien-être mental.
Un parcours vers le rétablissement et la mobilisation : Le point tournant s’est manifesté lorsqu’Anita a participé à une rencontre du groupe du Wellness Recovery Action Plan (WRAP, ou plan d’action pour le rétablissement et le mieux-être); cette expérience a élargi sa compréhension du bien-être au-delà du seul traitement médical. Le groupe lui a procuré une occasion d’autoréflexion et de connexion avec d’autres personnes ayant un vécu similaire. Grâce au soutien par les pairs et à la sagesse collective, elle a retrouvé un sentiment d’autonomie dans son parcours en santé mentale. Ce changement de perspective a permis à Anita d’adopter un rôle actif dans la définition de ses propres soins. Au fil du temps, elle est passée du statut de patiente en difficulté au sein du système à celui de mentore-pair, de patiente-partenaire et de conseillère stratégique en matière d’expérience vécue. Son parcours l’a amenée à travailler étroitement avec des populations marginalisées, en faisant la promotion de soins tenant compte des traumatismes et axés sur le rétablissement.
Retombées et portée
Les retombées de cette transformation dépassent largement le rétablissement personnel d’Anita. En s’appuyant sur son expérience vécue, elle a :
Éléments à retenir pour les fournisseurs de soins de santé et les dirigeants
Contexte : En 2021, la Nouvelle-Écosse est devenue la première province canadienne à s’engager à offrir des soins universels en santé mentale et en traitement des dépendances à tous ses résidents. En vertu de cet engagement, la province a nommé un ministre dédié pour superviser la mise en œuvre de ce programme universel et le lancement de nouvelles initiatives visant à améliorer la prestation des soins de santé mentale.
Mise en œuvre : Au cours des deux dernières années, le gouvernement provincial a investi 65 millions de dollars dans les services de santé mentale et usage de substances, et 4,5 millions de dollars ont été spécifiquement alloués pour soutenir les trois premières années du Dalhousie Centre for Psychological Health.
Ouverte en septembre 2023, cette clinique d’Halifax fournit un large éventail de services psychologiques fondés sur des données probantes à des clients à faible revenu qui font face à des obstacles en matière d’accès, en plus d’offrir chaque année d’importantes occasions de formation pour 30 à 40 étudiants au doctorat en psychologie clinique. Huit psychologues agréés, dont les codirectrices Shannon Johnson et Alissa Pencer, supervisent les étudiants qui travaillent directement avec les clients. Ces étudiants estiment que le programme leur offre une expérience inestimable qui éclairera leur pratique future, car ils avaient auparavant peu d’occasions de travailler avec des clientèles marginalisées et diversifiées lors de leurs autres stages. Actuellement, le centre dessert des clients à faible revenu, en particulier des personnes qui rencontrent des obstacles dans l’accès à des services et à des partenaires de santé mentale. Le centre collabore avec certains organismes communautaires qui lui confient les personnes ayant le plus grand besoin de leurs services. La première année, la clinique a fourni des services d’intervention et d’évaluation à plus de 350 Néo-Écossais au cours de 1 100 séances. « Les soins de santé mentale et de traitement des dépendances sont des soins de santé. Les soins que vous recevez devraient être basés sur les soins dont vous avez besoin, et non sur votre capacité de payer », a déclaré le ministre Brian Comer, du Bureau des dépendances et de la santé mentale.
Retombées et portée : Cette initiative correspond aux objectifs stratégiques de la Nouvelle-Écosse visant à améliorer l’accessibilité des soins de santé mentale et de traitement des dépendances ainsi qu’à intégrer ces services dans le système de santé financé par l’État. En investissant dans des cliniques communautaires et des projets pilotes ciblés, la province cherche à aplanir les obstacles aux soins, à diminuer les temps d’attente pour les évaluations et à améliorer les résultats globaux en matière de santé mentale pour ses résidents.
Lire plus : Dal News (en anglais seulement)
Contexte : Il a été reconnu que les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador avaient besoin d’un accès rapide et facile aux services de counseling en santé mentale et usage de substances. Pour répondre à ce besoin, le programme Doorways a été conçu pour offrir un soutien immédiat, pour lequel il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous ou d’obtenir une recommandation. Ce service, qui a vu le jour en 2017 au sein de l’ancienne autorité sanitaire régionale Eastern Health, a été mis en œuvre à l’échelle de la province au cours des années suivantes. Le service continue d’être offert dans toutes les zones des Services de santé de Terre-Neuve-et-Labrador, dans de multiples sites partout dans la province.
Mise en œuvre : Le programme Doorways offre aux adolescents et aux adultes des séances uniques de consultation sans rendez-vous avec accès rapide dans divers lieux, assurant flexibilité et accessibilité aux clients.
Ses principales caractéristiques sont les suivantes :
Si une aide additionnelle est requise au-delà de la séance initiale, le personnel collabore avec les clients pour les orienter vers d’autres services. À certains endroits, le programme a été adapté pour inclure des services élargis comme la gestion de cas et le soutien en santé liée à la consommation de substances. Le counseling dans le cadre du programme Doorways est assuré par des infirmiers en psychiatrie et des travailleurs sociaux, et des séances sont parfois disponibles en soirée.
Retombées et portée : Le programme Doorways fournit des soins accessibles en santé mentale et usage de substances partout à Terre-Neuve-et-Labrador. En 2024, 17 831 personnes ont été reçues par Doorways à l’échelle de la province. En éliminant des obstacles comme les temps d’attente et l’obligation de fournir une recommandation, Doorways fait en sorte que les clients puissent recevoir une aide rapide et adaptée à leurs besoins. Cette initiative ne se contente pas de répondre aux préoccupations immédiates, elle facilite également les liens vers des services de soutien continus, améliorant ainsi les soins de santé mentale en général au sein de la communauté.
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont coordonnées, collaboratifs, intégrés, ils font participer mon système de soutien et sont disponibles tout au long de mon parcours de soins.
« On sent une fracture dans l’obtention des services; on reçoit des soins sans même connaître le plan. La conception conjointe, la transparence et la collaboration sont essentielles pour offrir des soins véritablement centrés sur la personne. »– Une personne dotée d’un savoir expérientiel ayant participé à la consultation
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les fournisseurs pour concevoir conjointement les soins afin d’améliorer la coordination et de faire en sorte que les services soient fluides, qu’ils incluent des systèmes de soutien et qu’ils soient disponibles tout au long du parcours de soins. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Administrateurs : Simplifier les voies d’aiguillage, surveiller les temps d’attente et mettre en œuvre des solutions technologiques favorisant la coordination des soins.
Fournisseurs : Favoriser la continuité des soins, fournir des services intégrés et partager l’information afin de réduire les lacunes dans les soins, d’améliorer la communication et d’optimiser les résultats pour les patients/clients.
Décideurs politiques : Élaborer et mettre en œuvre des politiques favorisant la collaboration intersectorielle, assurer des transitions fluides entre les services et éliminer les obstacles systémiques aux soins intégrés. Soutenir les innovations en santé numérique, les cadres de partage de données et les démarches centrées sur la personne qui améliorent la coordination et la continuité des soins.
Spécialistes des technologies de l’information (TI) : Élaborer et maintenir des plateformes de cybersanté en vue d’améliorer l’accès aux soins et de simplifier la communication entre les fournisseurs et les clients.
Coordonnateurs des soins : Assurer la liaison entre les clients, les fournisseurs et les services de soutien, de manière à assurer des transitions fluides entre les services.
Organismes communautaires : Fournir une aide sur le terrain, des ressources adaptées sur le plan culturel et des partenariats pour combler les lacunes dans les soins.
Équipes d’amélioration de la qualité : Surveiller les résultats, identifier les goulots d’étranglement dans la prestation des services et mettre en œuvre des solutions fondées sur des données probantes.
Éducateurs et formateurs : Outiller les fournisseurs avec les connaissances et les compétences nécessaires pour qu’ils soient en mesure d’assurer une coordination efficace des soins et d’offrir des soins centrés sur la personne.
Groupes de défense des droits : Plaider pour que les services répondent aux besoins des individus et des groupes, et veiller à ce que les voix marginalisées soient incluses dans la planification et la prise de décision en matière de soins.
Description : AccèsSMT offre un système centralisé permettant aux résidents de l’Est de l’Ontario d’accéder à des services de santé mentale et de traitement des dépendances, ce qui simplifie le processus de recherche de soins et de soutien appropriés dans la région.
Description : La ressource intitulée Gestion des soins coordonnés pour les patients présentant des problèmes de santé mentale et/ou de lutte contre les dépendances de Qualité des services de santé Ontario fournit un cadre pour soutenir les personnes atteintes de problèmes liés à la santé mentale et aux dépendances en améliorant la communication, la coordination et l’intégration entre les fournisseurs de soins de santé.
Description : Le document Votre santé : Plan pour des soins interconnectés et commodes présente la stratégie de l’Ontario visant à moderniser les soins de santé en améliorant l’intégration, en élargissant les solutions de santé numérique et en garantissant des soins rapides et centrés sur la personne dans toute la province.
Description : Foundry BC offre des services intégrés de santé et de bien-être aux jeunes âgés de 12 à 24 ans, proposant des soins de santé mentale, des services liés à la consommation de substances, des soins primaires, du soutien par les pairs et des services sociaux sous un même toit. L’initiative vise à créer, partout en Colombie-Britannique, des espaces accessibles et adaptés où les jeunes peuvent recevoir des soins complets et coordonnés.
Contexte : En 2021, les dirigeants d’Island Health ont remarqué une tendance croissante chez les jeunes adultes (âgés de 17 à 26 ans) qui cherchaient des services de santé mentale en phase aiguë à l’hôpital Royal Jubilee de Victoria, en Colombie-Britannique. Les patients et leur famille ont manifesté le besoin d’un espace d’hospitalisation dédié, sécuritaire et adapté à leur âge. Alors que d’autres provinces avaient mis en place des unités spécialisées pour jeunes adultes, la Colombie-Britannique n’était pas dotée d’un tel modèle. Cette lacune dans la prestation de services a mis en évidence le besoin criant d’une approche novatrice en matière de soins de santé mentale intensifs pour les jeunes adultes.
La mise en œuvre
Pour mettre sur pied l’unité d’hospitalisation pour jeunes adultes, le Département de santé mentale et usage de substances de l’hôpital a sollicité un large éventail de parties intéressées, incluant :
Les principales difficultés en lien avec la mise en œuvre étaient les suivantes :
On a suivi une approche progressive, qui a débuté par une transition graduelle en novembre 2023, pour aboutir au lancement opérationnel complet de l’unité en avril 2024.
Retombées et portée : L'Unité de santé mentale pour jeunes adultes en milieu hospitalier, à l’hôpital Royal Jubilee, est la première unité spécialisée dans les soins de santé mentale aigus pour jeunes adultes en Colombie-Britannique. L’Unité offre des programmes personnalisés et de groupe conçus pour soutenir la psychoéducation et l’acquisition de compétences pendant les épisodes aigus en santé mentale.
Principaux résultats :
Cette initiative fait montre d’une approche transformatrice des soins de santé mentale en comblant une lacune majeure dans les services et en proposant un modèle pouvant être reproduit par d’autres régions cherchant à mettre en place des services de santé mentale spécialisés à l’intention des jeunes adultes. Ce projet a été accepté comme présentation Storyboard au Forum de la qualité 2025 de l’organisme Health Quality BC.
Contexte : Le Women’s College Hospital (WCH) de Toronto est un établissement de santé universitaire de premier plan au Canada, reconnu pour son innovation en matière de soins ambulatoires, de services de santé virtuels et de solutions de cybersanté. Engagé en faveur de l’équité et de l’accessibilité, le WCH se spécialise dans la santé mentale, la gestion des maladies chroniques et la réadaptation, ce qui le place dans une position idéale pour diriger la transition vers les soins virtuels. En réponse à la pandémie de COVID-19, le WCH a déployé des interventions virtuelles de santé de groupe afin d’assurer la continuité des soins, de sorte à créer un système stable et sécurisé pour la tenue de séances virtuelles, en particulier pour la santé mentale, la gestion de la douleur chronique et la réadaptation cardiaque.
Mise en œuvre : L’hôpital a mis en œuvre des visites de groupe virtuelles, en intégrant l’application Zoom for Healthcare dans le dossier médical électronique du fournisseur EPIC, pour faciliter la planification et la documentation, sur une période de six semaines à compter d’avril 2020. Grâce à un déploiement progressif, la transition s’est déroulée en douceur.
En six mois, 542 séances virtuelles de groupe ont été réalisées avec 767 participants. Une équipe de chercheurs universitaires a évalué cette approche pour en déterminer les retombées, la qualité et les résultats. Des commentaires positifs ont été émis par les fournisseurs et les personnes demandant des soins.
Retombées et portée : En passant aux interventions de groupe virtuelles, l’hôpital a assuré la prestation de soins sans interruption, réduit les obstacles à l’accès et établi un modèle extensible pour la prestation future des soins de santé. Cette façon de faire a amélioré l’engagement des clients et a permis à l’hôpital de s’adapter aux besoins changeants en matière de soins de santé tout en maintenant un service de haute qualité.
Mise en œuvre : Premier programme du genre lancé en Ontario, Waypoint At Home offre aux patients admissibles entre huit et seize semaines de soins à domicile après leur congé de l’hôpital. Les principales caractéristiques du programme sont les suivantes :
Retombées et portée : Le programme Waypointe At Home incarne une prestation novatrice de soins de santé en prolongeant les services spécialisés de santé mentale et de traitement des dépendances au domicile des patients. Cette méthode facilite non seulement une transition plus douce de l’hôpital à la vie en communauté, mais vise également à réduire les visites inutiles aux urgences et les réadmissions. En recevant des soins dans un environnement familier, les patients peuvent ressentir un plus grand confort et participer davantage à leur processus de rétablissement, ce qui mène à de meilleurs résultats et à une plus grande satisfaction des soins reçus.
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont les bons soins, prodigués au bon moment, par la bonne équipe et au bon endroit.
« Nous devons envisager la santé mentale de manière holistique et utiliser les déterminants sociaux de la santé pour saisir ce qui compte vraiment. »– Une personne dotée d’un savoir expérientiel ayant participé à la consultation
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les fournisseurs pour concevoir conjointement des stratégies où les soins sont appropriés et centrés sur la personne. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Fournisseurs : Utiliser des outils de prise de décision partagée et offrir des soins personnalisés en fonction des préférences et des valeurs des personnes recevant les soins.
Administrateurs : Surveiller la conformité aux normes de soins et veiller à ce que les ressources soutiennent une prise en charge personnalisée.
Décideurs politiques : Élaborer et appliquer des politiques au sein des hôpitaux, des autorités sanitaires, des établissements postsecondaires et des cliniques qui mettent l’accent sur des soins individualisés, opportuns et fondés sur le travail d’équipe. Veiller à ce que les cadres en place soutiennent la prestation de services de santé mentale personnalisés et fondés sur des données probantes.
Équipes d’amélioration de la qualité : Utiliser la rétroaction des personnes recevant les soins pour améliorer les processus cliniques et les résultats.
Éducateurs et formateurs : Outiller les fournisseurs de soins avec des ressources et des formations favorisant une approche personnalisée des soins.
Analystes de données : Recourir à des méthodes de collecte de données appropriées pour appuyer l’évaluation des programmes et l’amélioration des soins. Faire le lien entre la recherche et la pratique en intégrant les résultats rapportés par les bénéficiaires des soins dans les processus cliniques.
Organismes communautaires : Offrir des ressources culturellement adaptées et travailler en collaboration dans le but de répondre aux besoins individuels.
Groupes de défense des droits : Donner aux personnes les moyens de revendiquer des soins qui reflètent leur situation et leurs valeurs particulières.
Description : Le LOCUS est un outil conçu pour évaluer les besoins en matière de services et déterminer le niveau de soins approprié pour les personnes ayant des troubles de santé comportementale.
Description : Parler de suicide est une formation en ligne gratuite qui procure aux professionnels de la santé les outils nécessaires pour reconnaître le risque de suicide et engager des discussions ouvertes et bienveillantes. Le cours est agréé pour des crédits de formation continue et peut être achevé en aussi peu que trois heures.
Description : Les mesures PREM et PROM visent à recueillir la rétroaction des patients au sujet de leur expérience des soins de santé et sur les résultats obtenus.
Description : Ce cadre vise à améliorer la sécurité des patients et la qualité de la prestation des soins de santé grâce à la collaboration, à la responsabilisation et à l’apprentissage continu.
Description : Stepped Care 2.0 est un modèle adaptatif et centré sur la personne pour la prestation des services de santé mentale, conçu pour améliorer l’accessibilité et l’efficacité des soins. Il propose un continuum de services permettant aux personnes de recevoir le niveau d’aide qui correspond à leurs besoins, ce qui se traduit par des interventions flexibles en temps opportun.
Description : Le Programme de counseling communautaire (PCC) offre des services de santé mentale et de mieux-être dans l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest, en fournissant un soutien gratuit et confidentiel aux personnes, aux familles et aux communautés. L’initiative propose des services de counseling en santé mentale, de soutien en situation de crise et d’aiguillage vers des soins spécialisés, assurant ainsi une prise en charge culturellement sécuritaire et accessible, en particulier pour les communautés autochtones et éloignées.
Contexte : Alisha a grandi dans une famille sud-asiatique traditionnelle d’immigrants où on parlait rarement de santé mentale. Consciente des immenses sacrifices consentis par ses parents, elle hésitait à leur confier ses difficultés, de peur de leur imposer un fardeau supplémentaire. Cependant, à mesure que les pressions scolaires et sociales s’intensifiaient, il devenait de plus en plus difficile de leur cacher son anxiété et son épuisement. Cela a marqué un tournant dans la dynamique de la famille, qui a commencé à tenir de longues conversations sur la santé mentale, souvent confuses et empreintes d’incertitude quant à ce qui se passait, aux raisons de cette situation et à la façon d’y faire face. Sans expérience préalable du système de soins en santé mentale, Alisha et sa famille ont été confrontées à un défi immédiat : Par où commencer? Son parcours a commencé par une séance de counseling sans rendez-vous, qui a mené à un renvoi vers un programme de santé mentale pour les jeunes. Toutefois, après six mois sur une liste d’attente, Alisha a reçu une lettre, non pas pour confirmer une place, mais simplement pour lui demander si elle souhaitait toujours y demeurer inscrite. Frustrée par les délais, sa famille s’est tournée vers la thérapie privée, mais les coûts ont rapidement coupé court à cette option. Et même lors de ces séances, Alisha avait du mal à établir un lien avec la personne thérapeute. Elle craignait que celle-ci ne saisisse pas pleinement les pressions culturelles et scolaires auxquelles elle faisait face. Filtrant ses mots par crainte d’être jugée, elle se retenait, réalisant à quel point le contexte et la relation sont importants dans les soins de santé mentale.
Elle a aussi trouvé pénible de devoir continuellement répéter son histoire. À chaque transition entre deux services, Alisha devait de nouveau expliquer son vécu, jusqu’à ce que son récit devienne un discours appris par cœur, qui la laissait épuisée. De plus, sa confiance envers le système s’est peu à peu érodée. Avant de s’engager pleinement dans les soins, sa famille avait besoin d’être assurée que le traitement serait culturellement sécuritaire, pertinent et confidentiel, que les difficultés d’Alisha ne seraient pas minimisées et que leurs valeurs seraient respectées. Enfin, Alisha a constaté un manque d’intervention précoce dans les écoles. Elle se souvient s’être sentie délaissée par le système scolaire, notamment pendant la pandémie, lorsque la santé mentale des élèves a été reléguée au second plan. Sans une personne de confiance vers qui se tourner à l’école, elle avait de plus en plus de difficulté à faire face à ses journées de classe accablantes.
Difficultés et obstacles systémiques
Retombées et portée : Malgré ces difficultés, Alisha et sa famille ont acquis une plus grande ouverture d’esprit à l’égard de la santé mentale. Les échanges continus leur ont permis de mieux comprendre l’importance de l’autocompassion, de la demande d’aide et des soins culturellement adaptés. Cette expérience a également motivé Alisha à devenir une militante en santé mentale. Consciente que ses difficultés étaient le reflet de problématiques systémiques plus vastes, elle s’est engagée avec passion à promouvoir des changements concrets dans les services de santé mentale destinés aux jeunes.
Principaux points à retenir du parcours d’Alisha :
Principales recommandations à l’intention des fournisseurs de soins et des dirigeants du système de santé :
Source: https://ontariopswassociation.com/wp-content/uploads/2025/01/Ketcher-Stolp2025.webp
Mise en œuvre : Janet Murphy, intervenante auprès des enfants et des jeunes spécialisée en soutien comportemental intensif, appuie le programme. Grâce au travail de sensibilisation de Ketcher, la division MHCS a organisé une série d’événements et d’ateliers destinés à soutenir la communauté autiste. Le Autism Allies Game Fest, entre autres initiatives marquantes, s’est tenu le 1er décembre 2024 à l’aréna commémoratif Hespeler à Cambridge. Cet événement a créé un espace où les personnes autistes pouvaient participer à des activités de jeu, favorisant ainsi les interactions sociales et le sentiment d’appartenance à la communauté. MHCS propose également des groupes de soutien et des ateliers gratuits sur des sujets comme les compétences d’autorégulation et la sensibilisation à l’intimidation. Ces programmes visent à doter les participants d’outils concrets et de connaissances utiles pour faire face aux défis du quotidien. Enfin, l’OPSWA offre une formation sur l’autisme destinée aux préposés aux services de soutien à la personne qui souhaitent approfondir leurs compétences et leurs connaissances pour mieux accompagner les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme.
Retombées et portée : Les initiatives menées par Ketcher Stolp et MHCS ont eu des retombées considérables au sein de la communauté autiste en Ontario. En offrant des espaces et des ressources qui leur sont consacrés, ces initiatives ont favorisé un sentiment d’appartenance et de soutien chez les personnes autistes. Les événements et les ateliers proposés fournissent non seulement une aide concrète, mais contribuent également à sensibiliser le public à l’autisme, favorisant ainsi une société plus inclusive. Lire plus : MHCS, Ketcher Stolp
Source : https://www.baycrest.org/
Mise en œuvre : Le centre de santé mentale Baycrest suit une démarche multidimensionnelle en ce qui concerne les soins de santé mentale pour les personnes âgées, à travers les grands programmes suivants :
Retombées et portée : En offrant un continuum de soins allant des services externes aux soins en établissement, en passant par les services communautaires, Baycrest assure que les personnes âgées ayant des besoins complexes en santé mentale reçoivent des soins opportuns, appropriés et accessibles. Non seulement cette approche intégrée améliore la qualité de vie des personnes âgées, mais elle soutient également les proches aidants et les familles, ce qui contribue au bien-être global de la collectivité.
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont exempts de jugement, bienveillants et sécuritaires, tout en respectant mon identité, mon vécu et mes préférences.
« La stigmatisation porte sur le bien-être mental, et non sur la maladie mentale, ce qui marque un écart immense. Il n’y a pas de place pour les personnes ayant une maladie mentale, et ça, c’est décourageant. » – Une personne dotée d’un savoir expérientiel ayant participé à la consultation
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les fournisseurs pour concevoir conjointement des soins inclusifs et sans stigmatisation, qui sont exempts de jugement, bienveillants et sécuritaires, tout en respectant l’identité, le vécu et les préférences du client. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Fournisseurs : Faire participer les personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent à la prise de décision partagée en comprenant leur vécu, leurs difficultés et leurs attentes. Collaborer avec elles pour adapter les plans de soins de façon à surmonter les obstacles à l’accès et à répondre à leurs besoins individuels, tout en assurant une communication claire et ouverte au sujet des options de soins.
Administrateurs : Élaborer des politiques et des procédures qui appuient des pratiques centrées sur la personne, et surveiller la satisfaction au moyen de mécanismes de rétroaction comme des sondages, des groupes de discussion et une participation directe des personnes ayant un savoir expérientiel afin de cerner les aspects à améliorer.
Décideurs politiques : Veiller à ce que les politiques en place dans les hôpitaux, les autorités sanitaires, les établissements postsecondaires et les cliniques favorisent des soins inclusifs, exempts de stigmatisation et centrés sur la personne. Allouer du financement pour soutenir les initiatives de lutte contre la stigmatisation et intégrer l’humilité culturelle et les approches tenant compte des traumatismes dans les soins.
Coordonnateurs des soins : Agir comme défenseurs des personnes recevant des soins en écoutant activement leurs préoccupations, en facilitant la communication avec les fournisseurs et en veillant à ce que leurs besoins soient pris en compte grâce à une planification personnalisée des soins et une navigation efficace dans le système. Faire valoir les droits des personnes ayant un savoir expérientiel en repérant les obstacles à l’accès, en facilitant les transitions entre les soins et en mettant les clients en relation avec les ressources et les services appropriés.
Éducateurs et formateurs : Fournir aux professionnels de la santé, aux dirigeants du secteur de la santé et aux administrateurs une formation structurée sur l’empathie, l’écoute active et la compétence culturelle. Accorder une importance particulière à la reconnaissance et à l'élimination de la stigmatisation, en particulier la stigmatisation structurelle au sein du système de santé, par l’entremise d’ateliers, de simulations, d’études de cas et d’occasions d’apprentissage par l’expérience.
Équipes d’amélioration de la qualité : Surveiller la rétroaction et les résultats afin de peaufiner continuellement les pratiques de soins centrés sur la personne.
Groupes de défense des droits : Sensibiliser le public aux effets négatifs de la stigmatisation sur les personnes ayant des maladies ou des problèmes liés à la santé mentale ou à l’usage de substances. Informer la population des effets néfastes de la stigmatisation dans les services de santé. Plaider en faveur de changements politiques et de réformes pour améliorer l’accès au système de santé et la qualité des services.
Équipes de direction : Promouvoir l’inclusivité en attribuant des ressources aux soins et aux initiatives de santé mentale. Établir des priorités organisationnelles qui favorisent un accès équitable, des environnements exempts de stigmatisation, ainsi que l’intégration de services de santé mentale centrés sur la personne et adaptés sur le plan culturel.
Description : Ce cadre met en lumière l’importance de s’éloigner du modèle fondé sur la maladie pour décrire la consommation de substances.
Description : Ce rapport démontre que la stigmatisation fait obstacle à l’équité en santé, décrit ses répercussions sur les groupes marginalisés et appelle à des changements systémiques pour favoriser l’inclusivité et l’équité au sein des systèmes de santé.
Description : Ce rapport propose un cadre d’évaluation et de documentation de la stigmatisation structurelle dans les établissements de soins, en particulier à l’égard des personnes ayant des problèmes liés à la santé mentale ou à l’usage de substances. Il synthétise les conclusions tirées de la littérature existante et présente les principaux domaines d’évaluation, les considérations méthodologiques ainsi que les sources de données pertinentes.
Description : Ce site Web dresse un portrait de la stigmatisation structurelle dans les soins de santé et fournit des conseils pour mettre en œuvre de nouveaux outils permettant d’en évaluer la portée et la gravité. Il contient des ressources comme de nouvelles échelles de mesure conçues pour évaluer la stigmatisation du point de vue des utilisateurs des services. Le site comprend également des études de cas et des conseils pratiques à l’intention des organisations de santé qui souhaitent s’attaquer à la stigmatisation structurelle vécue par les personnes ayant des maladies ou des problèmes liés à la santé mentale ou à l’usage de substances lorsqu’elles cherchent à obtenir des soins.
Description : L’outil CAPE est un outil d’évaluation sous forme de liste de vérification destiné aux fournisseurs de services de santé mentale. Il propose des repères structurés et des recommandations concrètes pour évaluer et renforcer la sécurité culturelle, l’accessibilité, la participation et l’engagement au sein des services communautaires de santé mentale et usage de substances.
Description : La Fondation Jeunes en tête est un organisme québécois qui a pour mission de promouvoir la santé mentale des jeunes de 11 à 18 ans en leur offrant des ressources éducatives, des programmes de sensibilisation et un soutien direct. Par l’entremise d’ateliers, de partenariats et d’outils en ligne, la fondation aide les jeunes à prévenir la détresse psychologique et les encourage à parler ouvertement de santé mentale.
Description : Le mouvement Hi-F.I.V.E., dirigé par Healthy Minds, Healthy Campuses, est une initiative de lutte contre la stigmatisation sur les campus visant à promouvoir des environnements favorables où les personnes vivant des problèmes de santé mentale se sentent reconnues, incluses et à l’abri de toute forme de discrimination. Le mouvement mise sur l’information, la sensibilisation et l’interaction entre pairs pour remettre en question les préjugés et créer des espaces sécuritaires propices aux discussions ouvertes sur la santé mentale.
Description : Cette ressource complète et gratuite propose aux responsables des soins de santé, aux fournisseurs et aux particuliers des stratégies pratiques et de l’orientation afin de réduire la stigmatisation structurelle associée à la santé mentale et à l’usage de substances au sein de leur organisation. Elle offre des mesures concrètes pour créer des environnements de soins plus inclusifs et centrés sur la personne.
Importance : Ce cours fournit de l’information, des ressources et des outils pour aider les responsables du domaine de la santé à mettre en œuvre des politiques et des pratiques qui réduisent la stigmatisation, améliorent l’expérience des patients et favorisent un accès équitable aux soins. En s’attaquant aux préjugés systémiques, il soutient la création d’un système de santé plus inclusif et plus efficace.
Contexte : Lors d’une crise de santé mentale, le mari d’une proche aidante a été admis volontairement dans un établissement psychiatrique, mais il a ensuite été mis sous certification en vertu de la loi provinciale sur la santé mentale dès son admission. Sans discussion préalable, une travailleuse sociale a communiqué avec les services de protection de l’enfance concernant la sécurité de leur jeune fille. Les services de protection de l’enfance et la GRC sont intervenus, ce qui a causé une détresse émotionnelle importante à la famille et une méfiance fondamentale envers le système de santé. La proche aidante s’est sentie exclue du processus décisionnel, malgré son rôle essentiel auprès de son mari. Lorsqu’elle a soulevé ses préoccupations auprès de l’équipe soignante, on lui a simplement répondu que la travailleuse sociale avait agi dans le cadre de ses droits, sans reconnaître les droits de la famille ni les répercussions émotionnelles et juridiques qu’avait entraînées cette décision.
Rupture de communication et de confiance : Cet incident a mis en lumière des lacunes dans la communication, la présence de stigmatisation et une difficulté à faire participer les familles aux soins de santé mentale. Le manque de transparence et l’absence de concertation avec la proche aidante avant l’intervention des services de protection de l’enfance ont engendré un sentiment d’impuissance et une perte de confiance face à un système censé offrir du soutien. Au lieu de favoriser une approche collaborative, la réponse du système a renforcé des stéréotypes pernicieux à l’égard des personnes vivant avec une maladie mentale et de leur famille, notamment des suppositions injustifiées quant à leurs compétences parentales. Cette situation a mis en évidence la façon dont la stigmatisation présente dans le système de santé mentale peut mener à des interventions inutiles et à une marginalisation accrue des familles déjà en situation de crise.
Retombées et portée : Plutôt que de recevoir du soutien, la famille s’est sentie criminalisée et jugée. Cette histoire a renforcé les obstacles systémiques, rendant moins probable qu’elle demande de l’aide à l’avenir, par crainte de conséquences juridiques. La proche aidante a relevé des domaines clés où des changements sont requis de toute urgence :
Principales recommandations à l’intention des fournisseurs de soins de santé et des responsables du système
Mise en œuvre : Cassie Michell, membre de Kanaka Bar, une communauté de la Nation Nlaka’pamux, et infirmière auxiliaire autorisée comptant plus de 12 ans d’expérience, a accepté ce poste afin de mettre de l’avant les perspectives autochtones au sein du BCMHSUS. Mme Michell travaillera à peaufiner le Plan d’action pour la sécurité culturelle autochtone et collaborera avec les dirigeants pour mettre en œuvre les recommandations qu’il contient. Ce plan, élaboré en collaboration avec les services autochtones de la Provincial Health Services Authority, a reçu l’appui de l’équipe de direction du BCMHSUS, qui s’est engagée à donner suite aux recommandations dans l’ensemble de l’organisation. Il met de l’avant des initiatives prioritaires telles que le renforcement des capacités, la sensibilisation et la formation, les objectifs d’embauche, ainsi qu’un partenariat solide avec les peuples autochtones.
Source: https://www.bcmhsus.ca/
Retombées et portée : La nomination d’une responsable de l’expérience des patients autochtones et des partenariats témoigne de la détermination du Service de santé mentale et usage de substances de la province (BCMHSUS) à lutter contre le racisme systémique et à promouvoir des soins de santé culturellement sécuritaires. En reconnaissant la pleine valeur du leadership autochtone, l’organisation vise à instaurer un climat de confiance avec les communautés autochtones, à améliorer l’expérience de la patientèle et à créer un environnement inclusif qui respecte et promeut les perspectives autochtones dans les services de santé mentale et usage de substances. « Le BCMHSUS a reconnu la nécessité de créer des postes de leadership autochtones qui permettront d’instaurer des changements transformationnels au sein de l’organisation », a déclaré Cassie Michell.
Contexte : MyOWL a été fondé par Mark Sinyor, psychiatre au Centre des sciences de la santé Sunnybrook et chercheur associé à l’Institut de recherche Sunnybrook. Le laboratoire de M. Sinyor se consacre à la prévention du suicide, et particulièrement à l’amélioration de la littératie en santé mentale et des compétences de vie chez les jeunes. Réalisé en collaboration avec la psychologue Paula Conforti, qui possède une vaste expérience dans l’aide aux enfants et aux adolescents vivant avec des problèmes de santé mentale dans les milieux scolaires, le projet vise à améliorer la santé mentale des jeunes en intégrant les principes de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) à l’apprentissage par la littérature. « Nous avons ciblé les élèves du niveau intermédiaire, car c’est à cet âge que l’on commence à constater une augmentation des cas de dépression, d’anxiété et de suicides chez les jeunes », a expliqué Mme Conforti. Elle s’attend à ce que l’initiative améliore le bien-être des élèves ainsi que leurs résultats sur des échelles de mesure de l’anxiété et de la dépression. « Nous prévoyons que notre intervention aura un effet global sur la diminution des idées suicidaires et des tentatives de suicide », a-t-elle précisé. M. Sinyor a ajouté : « Nous espérons aider les jeunes à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir et gérer la détresse en s’appuyant sur un récit et des personnages qu’ils aiment et auxquels ils peuvent s’identifier. » Inspirée de Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, l’initiative vise à doter les jeunes lecteurs d’outils concrets pour faire face aux difficultés.
Mise en œuvre : M. Sinyor a eu l’idée de MyOWL en lisant Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban avec son enfant, y reconnaissant des techniques de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) utilisées pour gérer la dépression. Cela l’a inspiré à créer un programme scolaire visant à enseigner des compétences en TCC par la littérature. Les étapes de mise en œuvre étaient les suivantes :
Retombées et portée : MyOWL conjugue éducation en santé mentale et littérature jeunesse, en se basant sur l’univers de Harry Potter pour enseigner des compétences issues de la TCC, de manière à favoriser la résilience et l’acquisition de stratégies d’adaptation. Sa portée continue de s’élargir grâce à sa disponibilité en format numérique. Pour en savoir plus, on peut consulter les résultats d’un essai contrôlé randomisé mené en 2021 auprès d’élèves de 7e et de 8e année.
Lire plus : À propos de MyOWL
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont les soins sont centrés sur la personne, en tenant compte de mon parcours de santé unique et en m’accompagnant dans mon parcours de rétablissement ou dans la vie que je souhaite mener.
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les familles, les aidants et les fournisseurs pour concevoir conjointement des soins axés sur le rétablissement qui soutiennent les objectifs personnels, les forces et les parcours autodéterminés de rétablissement, tout en reconnaissant le rôle essentiel que peuvent jouer les familles et les proches aidants. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Fournisseurs de soins de santé : Mettre en œuvre des approches de rétablissement fondées sur des données probantes, tout en offrant des soins répondant à tous les besoins de la personne (physiques, psychologiques, liés à la consommation de substances), afin d’assurer que les soins soient centrés sur la personne et axés sur les forces.
Administrateurs : Élaborer des politiques, allouer des ressources et incorporer les soins axés sur le rétablissement dans les cadres organisationnels.
Spécialistes des technologies de l’information (TI) : Soutenir les interventions de rétablissement virtuelles et à distance au moyen de solutions technologiques.
Décideurs politiques : Mettre en place des politiques au sein des hôpitaux, des autorités sanitaires, des établissements postsecondaires et des cliniques afin d’intégrer des pratiques de santé mentale axées sur le rétablissement et fondées sur des données probantes. Veiller à l’adoption des politiques à l’échelle du système afin de soutenir les objectifs de rétablissement et le bien-être à long terme de chaque personne.
Équipes d’amélioration de la qualité : Évaluer et perfectionner les interventions axées sur le rétablissement à l’aide de données probantes et de la rétroaction des clients individuels.
Éducateurs et formateurs : Former les fournisseurs de soins de santé aux approches axées sur le rétablissement et aux soins de santé mentale fondés sur des données probantes, qui favorisent et soutiennent les valeurs et les convictions de la personne.
Organismes communautaires : Offrir des services de rétablissement accessibles et culturellement adaptés, et collaborer avec les fournisseurs de soins de santé mentale.
Groupes de défense des droits : Promouvoir et soutenir les initiatives axées sur le rétablissement qui amplifient la voix des personnes ayant un savoir expérientiel et qui favorisent l’amélioration des politiques.
Description : Ce document présente les compétences fondamentales que doivent posséder les prescripteurs afin d’améliorer leur capacité à offrir des soins fondés sur des données probantes et centrés sur la personne aux clients ayant des problèmes de santé liée à l’usage de substances. Il contient des conseils sur la réduction des méfaits, les soins exempts de stigmatisation et la collaboration interdisciplinaire dans le but d’améliorer l’état de santé des usagers de services.
Description : Le document Pratiques axées sur le rétablissement : Trousse d’outils de mise en œuvre, élaboré par la CSMC, propose des stratégies concrètes pour intégrer des soins axés sur le rétablissement et fondés sur des données probantes. Elle comprend des études de cas, des cadres de mise en œuvre et des pratiques exemplaires qui aideront les organisations à offrir des services de santé mentale centrés sur la personne et fondés sur les forces.
Description : CAPA est un cadre clinique qui met l’accent sur la collaboration et la participation active des clients dans les services de santé mentale. Les outils qui en font partie offrent des directives pour la mise en œuvre et l’évaluation du modèle CAPA.
Description: Cette norme de qualité propose des lignes directrices fondées sur des données probantes pour la prise en charge des adultes atteints de schizophrénie en milieu communautaire, en mettant l’accent sur la continuité des soins et l’intégration des services de santé mentale et physique.
Contexte : Le University Health Network (UHN), le plus grand réseau hospitalier et de recherche au Canada, a reconnu un lien crucial entre la stabilité du logement et les résultats en matière de santé. Constatant que les personnes en situation d’itinérance sont confrontées à d’importants problèmes de santé et ont souvent recours aux services d’urgence, l’UHN a lancé l’Initiative de logement en médecine sociale afin d’offrir des solutions intégrées en matière de logement et de soins de santé.
Source: https://www.westnh.org/
Les principales caractéristiques de cette initiative sont les suivantes :
Le processus de sélection des résidents tient compte de leurs besoins médicaux et sociaux et accorde une attention particulière aux femmes, aux Autochtones et aux personnes en situation de handicap qui sortent de l’itinérance.
Retombées et portée : L’initiative de logement en médecine sociale de l’UHN incarne une approche novatrice des soins de santé en s’attaquant aux déterminants sociaux de la santé par l’entremise d’un logement stable. En offrant un logement permanent avec services de soutien intégrés aux soins de santé, l’initiative vise à améliorer les résultats en matière de santé dans les populations parmi les plus vulnérables, à rehausser leur qualité de vie et à alléger le fardeau qu’elles représentent pour le système de santé. Ce modèle constitue un plan directeur potentiel pour de futures collaborations entre les établissements de santé et les organismes communautaires en vue de lutter contre l’itinérance et les inégalités en santé qui y sont associées. « Nous espérons que cela pourra servir de guide pour d’autres régions ou pour des partenariats entre différents paliers de gouvernement, ou entre les hôpitaux et les collectivités, afin de mettre en place des solutions concrètes pour les personnes », a déclaré le Dr Andrew Boozary, directeur général du centre Gattuso pour la médecine sociale de l’UHN.
Lire plus : CBC
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont des soins qui reconnaissent les répercussions des traumatismes et assurent que je me sens en sécurité et en mesure d’exercer mes propres choix en matière de soins.
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les fournisseurs pour concevoir conjointement des soins tenant compte des traumatismes qui mettent l’accent sur la sécurité, la confiance et l’autonomisation, tout en reconnaissant les répercussions des traumatismes. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Éducateurs et formateurs : Former les fournisseurs et les organisations de soins de santé aux principes de sensibilité aux traumatismes, notamment la reconnaissance des réactions traumatiques, la promotion de la sécurité psychologique et l’adoption d’une communication tenant compte des traumatismes.
Fournisseurs de soins de santé : Intégrer les pratiques tenant compte des traumatismes dans les soins quotidiens en préconisant une approche centrée sur la personne, de façon à minimiser le risque de retraumatisation et à créer des environnements sécuritaires et bienveillants.
Dirigeants d’organisations : Intégrer les pratiques tenant compte des traumatismes dans les politiques et les pratiques organisationnelles.
Administrateurs : Veiller à l’application cohérente des principes de soins tenant compte des traumatismes dans la prestation des services, la formation du personnel et les cadres opérationnels. Mettre en place des mécanismes pour mesurer l’efficacité et favoriser l’amélioration continue.
Équipes des ressources humaines : Créer un milieu de travail sensible aux traumatismes en intégrant les principes tenant compte des traumatismes dans les initiatives de bien-être du personnel, de formation et de perfectionnement des dirigeants.
Décideurs politiques : Plaider en faveur de politiques et les mettre en œuvre dans les hôpitaux, les autorités sanitaires, les établissements postsecondaires et les cliniques afin d’implanter les principes des soins tenant compte des traumatismes dans l’ensemble des systèmes. Veiller à ce que les politiques soutiennent la prestation de services de santé mentale sécuritaires, fondés sur la confiance et favorisant l’autonomisation.
Dirigeants communautaires : Promouvoir la sensibilisation aux traumatismes et le renforcement de la résilience au sein des communautés en soutenant l’éducation, les initiatives dirigées par des pairs et les efforts de sensibilisation adaptés sur le plan culturel.
Description : Le document Indigenous Health Commitments: Roadmap to Wellness propose un cadre visant à renforcer les relations des Services de santé de l’Alberta avec les communautés autochtones et à corriger les iniquités en matière de santé. Il met l’accent sur la sécurité culturelle, la réconciliation et l’amélioration de l’accès à des soins adaptés sur le plan culturel.
Description : La Norme sur la sécurisation culturelle et l'humilité pour la Colombie-Britannique, élaborée par l’Organisation des normes de santé (HSO), établit des lignes directrices visant à améliorer les services de santé en intégrant la sécurité et l’humilité culturelles dans les politiques et les pratiques organisationnelles. Elle souligne l’importance pour les fournisseurs de soins de santé de reconnaître et d’affronter les obstacles systémiques rencontrés par les communautés autochtones.
Description : L’Institut CTRI propose des ateliers, des formations et des ressources pour outiller les professionnels et les organisations avec des outils pratiques favorisant l’application de pratiques tenant compte des traumatismes dans divers secteurs, dont celui des soins de santé.
Description : Cette ressource propose des outils et des activités visant à sensibiliser les professionnels de la santé aux soins tenant compte des traumatismes, en mettant l’accent sur l’acquisition des connaissances, des compétences et des attitudes nécessaires pour offrir des services empreints de compassion et sensibles aux traumatismes.
Description : Le centre Jean-Tweed offre des services tenant compte des traumatismes à l’intention des femmes et de leur famille vivant des problèmes de consommation de substances, de santé mentale, de jeu et de traumatismes. Ses programmes, qui reposent sur une démarche adaptée au genre, offrent du counseling, du soutien en groupe et des services spécialisés répondant aux besoins complexes des femmes ayant vécu des traumatismes.
Description : Klinic Community Health offre des programmes de formation sur les soins tenant compte des traumatismes à l’intention des professionnels de la santé et des fournisseurs de services. Ces formations visent à les aider à comprendre les effets des traumatismes et à intégrer les principes des soins tenant compte des traumatismes dans leur pratique. La formation aborde des sujets essentiels, notamment la reconnaissance des réactions liées aux traumatismes, la création d’environnements sécuritaires et la promotion de la résilience dans les milieux de soins,
Contexte : Hôpitaux du Yukon, un réseau d’établissements de soins actifs desservant Whitehorse, Dawson City et Watson Lake, renforce son engagement envers la santé mentale par la création d’une nouvelle Unité de mieux-être mental (UMM) à l’Hôpital général de Whitehorse. Cette initiative répond à la demande croissante de services de santé mentale accessibles et culturellement sécuritaires dans le territoire.
Source: https://yukonhospitals.ca/sites/default/files/styles/content_fit_featured_content/public/2021-12/Paediatric%20unit.jpg?itok=f4ABwf9_
Les principales caractéristiques de l’Unité de mieux-être mental (UMM) sont les suivantes :
Retombées et portée : Cette initiative s’inscrit dans les objectifs stratégiques d’Hôpitaux du Yukon en matière de vérité et réconciliation, d’autochtonisation et de décolonisation, en préconisant des pratiques de soins en santé mentale sécuritaires sur le plan culturel. En élargissant les services et en intégrant des approches de guérison autochtones, la nouvelle unité devrait faciliter l’accès, améliorer les résultats pour les patients et consolider l’ensemble du système de soins en santé mentale au Yukon.
Lire plus : Nouvelles du réseau Hôpitaux du Yukon
Contexte : L’échelle Columbia d’évaluation de la gravité du risque de suicide (C-SSRS) est un outil de dépistage conçu pour évaluer les pensées et les comportements suicidaires à l’aide d’une série de questions simples formulées en langage clair. Son principal objectif est de repérer les personnes à risque de suicide, de déterminer la gravité et l’urgence de ce risque, et d’orienter les interventions appropriées. Cette échelle est polyvalente et peut être administrée par divers intervenants, notamment des professionnels de la santé, des enseignants et des premiers répondants.
Mise en œuvre : L’échelle C-SSRS a été largement adoptée dans de nombreux environnements en raison de sa simplicité et de son efficacité.
Retombées et portée : L’échelle C-SSRS permet une évaluation normalisée du risque suicidaire, facilitant une identification précoce, une allocation efficace des ressources et une accessibilité accrue dans le secteur de la santé, les établissements d’enseignement et les services d’urgence. Son approche structurée renforce les efforts de prévention du suicide en assurant des interventions rapides et de meilleurs résultats.
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont fondés sur des connaissances scientifiques, expérientielles, pragmatiques et culturelles et ils sont évalués au fil du temps
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les décideurs politiques afin de concevoir conjointement, d’évaluer et de raffiner les soins de santé mentale sur la base de connaissances scientifiques, expérientielles, pragmatiques et culturelles, afin d’assurer que les services évoluent en fonction des besoins diversifiés de la population. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Éducateurs et formateurs : Enseigner aux fournisseurs de services et aux organisations à intégrer les données issues de recherches scientifiques, le savoir expérientiel, les connaissances pragmatiques et les considérations culturelles dans la pratique en santé mentale.
Fournisseurs de soins de santé : Mettre à contribution les meilleures données probantes disponibles, l’expertise clinique et les valeurs des patients afin d’offrir des soins fondés sur des données probantes, adaptables et centrés sur la personne.
Dirigeants d’organisations : Établir des politiques et des cadres qui exigent le recours à des interventions en santé mentale fondées sur des données probantes, tout en assurant une évaluation et une amélioration continues.
Administrateurs : Mettre en œuvre des mécanismes d’assurance de la qualité fondés sur les données pour évaluer l’efficacité des interventions, suivre les résultats et garantir des améliorations constantes.
Équipes des ressources humaines : Favoriser l’adoption de programmes de formation fondés sur les données les plus récentes (c’est-à-dire les connaissances scientifiques, expérientielles, pragmatiques et culturelles) afin d’outiller les fournisseurs avec des approches de soins actuelles et efficaces.
Décideurs politiques : Élaborer et financer des politiques priorisant les soins de santé mentale fondés sur des données probantes au sein des hôpitaux, des autorités sanitaires, des établissements postsecondaires et des cliniques. Veiller à ce que les politiques soutiennent l’utilisation de données scientifiques, expérientielles et pragmatiques ainsi que de pratiques culturellement éclairées.
Dirigeants communautaires : Promouvoir la mise en œuvre de programmes de santé mentale fondés sur la recherche, adaptés aux besoins locaux et aux contextes culturels, afin d’en assurer l’accessibilité et l’efficacité.
Description : Les normes de qualité de Santé Ontario sont des recommandations fondées sur des données probantes visant à améliorer la cohérence des soins et les résultats pour des problèmes de santé précis.
Description : Les soins fondés sur la mesure (SFM) sont une approche systématique qui intègre la mesure normalisée autodéclarée par le patient dans ses soins de santé mentale. Élaboré par le Homewood Research Institute, ce cadre permet de guider les décisions cliniques à l’aide de données en temps réel, de façon à améliorer les résultats cliniques et la reddition de comptes. Les SFM consistent à évaluer régulièrement les symptômes, les progrès dans le traitement et le vécu rapporté par les patients afin d’optimiser les stratégies de soins.
Description : Le Cadre d’évaluation des applications de santé mentale de la CSMC est conçu pour évaluer la qualité, l’efficacité et la sécurité des applications de cybersanté mentale. Il contient des critères permettant d’évaluer la crédibilité, la sécurité, la convivialité et les retombées fondées sur des données probantes, afin d’assurer que les utilisateurs et les professionnels de la santé puissent faire confiance aux solutions numériques en santé mentale.
Description : Ce centre d’excellence a été créé par Santé Ontario pour améliorer la qualité, l’accessibilité et la coordination des soins de santé mentale et usage de substances dans l’ensemble de la province, notamment grâce à des normes cliniques, des cadres de mesure du rendement et des initiatives de partage des connaissances. Le centre est également responsable du Programme de psychothérapie structurée de l’Ontario, qui offre gratuitement une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) fondée sur des données probantes aux adultes vivant avec la dépression ou l’anxiété.
Description : Ce recueil de graphiques fournit des données sur le rendement du système de santé en Ontario, en mettant l’accent sur la qualité des soins, l’accès et les résultats.
Description : Basé en Nouvelle-Écosse, l’Institut des familles solides propose des services fondés sur des données probantes aux enfants, aux adolescents, aux adultes et aux familles confrontés à des maladies ou des problèmes légers à modérés liés à la santé mentale ainsi qu’à d’autres difficultés. Ses programmes sont offerts par téléphone et en ligne, ce qui garantit leur accessibilité à l’échelle du Canada.
Description : Retrouver son entrain Ontario est un programme gratuit fondé sur la TCC qui propose des ressources d’autoassistance, de l’encadrement et des vidéos pour aider les gens à gérer le stress, l’anxiété et les sautes d’humeur.
Contexte : Les problèmes de santé mentale périnatale sont fréquents, mais de nombreux professionnels de la santé ne se sentent pas outillés pour intervenir. Ask Masi, le premier programme canadien d’accès en psychiatrie périnatale, offre un service gratuit de consultation dans la région d’Ottawa, en Ontario, à l’intention des obstétriciens, médecins de famille, sages-femmes, infirmiers praticiens et infirmiers de santé publique. Il fournit en temps réel des conseils et des ressources pour améliorer les soins en santé mentale périnatale. « Naturellement, les médecins, le personnel infirmier et les autres professionnels de la santé se concentrent sur la santé physique des personnes qui viennent d’accoucher. Par conséquent, lorsqu’une personne manifeste un besoin immédiat de soutien émotionnel ou psychologique, les fournisseurs de soins ne savent souvent pas vers qui se tourner », explique la Dre Jasmine Gandhi, psychiatre à l’Hôpital d’Ottawa et créatrice du service. Ask Masi est une collaboration entre l’Hôpital d’Ottawa, le Programme régional des soins à la mère et au nouveau-né de Champlain, le Centre de naissance et de bien-être d’Ottawa et la Fondation Daymark. Depuis son lancement en septembre 2023, le projet a permis d’intervenir dans plus de 100 cas.
Source: https://askmasi.com/en/content?id=1
Mise en œuvre :
Retombées et portée : Ask Masi renforce les capacités des fournisseurs, favorise l’intervention précoce et améliore les résultats des patientes en intégrant le soutien d’experts dans les soins périnataux courants. En améliorant le dépistage, le diagnostic et le traitement, l’initiative consolide les soins de santé mentale prodigués aux personnes enceintes et aux nouvelles mères. Le programme réduit la nécessité de faire appel à un psychiatre ou à une clinique spécialisée en proposant plutôt des ressources communautaires efficaces, fondées sur des données probantes, qui peuvent être mises en œuvre rapidement.
Lire plus : L’Hôpital d’Ottawa
Source: https://mentalhealthcommission.ca/wp-content/uploads/2024/02/RoHPillars-1-1536x864.png
Mise en œuvre : Le programme Enraciner l’espoir est basé sur cinq piliers d’action et treize principes directeurs sur lesquels se fonde une stratégie globale de prévention du suicide. Les cinq piliers d’action sont les suivants :
Retombées et portée : Depuis son lancement en 2018, plus de 20 communautés au Canada, dont quatre provinces et un territoire, ont adopté le modèle Enraciner l’espoir, en adaptant les initiatives de prévention du suicide et de promotion de la vie à leurs besoins et à leur réalité. En favorisant la collaboration entre les professionnels de la santé, les éducateurs, les personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent et les dirigeants communautaires, l’initiative renforce les efforts de prévention du suicide et soutient leur pérennité. Grâce à son approche fondée sur des données probantes, Enraciner l’espoir bonifie les services de santé mentale, réduit les répercussions du suicide et favorise le bien-être des collectivités partout au pays.
À mes yeux, des soins de santé mentale de qualité sont prodigués par des fournisseurs et du personnel qui se sentent psychologiquement en sécurité et soutenus dans leur milieu de travail.
Personnes ayant un savoir expérientiel passé ou présent : Travailler en collaboration avec les organisations pour concevoir conjointement des politiques et des programmes en milieu de travail qui favorisent la sécurité psychologique, le bien-être et un environnement de travail inclusif pour le personnel et les fournisseurs. (Veuillez consulter la section 1.4 pour apprendre comment assurer la participation active des personnes ayant un savoir expérientiel.)
Fournisseurs de soins de santé : Favoriser la prise de décisions partagée en pratiquant une écoute active, en exprimant leurs propres besoins en matière de santé et de sécurité psychologiques, en validant les expériences vécues et en adaptant les plans de soins aux objectifs, aux valeurs et aux besoins de chaque personne.
Éducateurs et formateurs : Outiller les fournisseurs afin qu’ils approfondissent leurs compétences en communication, en écoute active et en prise de décisions collaborative en vue d’améliorer les soins centrés sur la personne.
Dirigeants d’organisations : Veiller à ce que les politiques et les structures organisationnelles donnent la priorité aux soins centrés sur la personne, en intégrant ceux-ci à la prestation des services et à la culture organisationnelle.
Administrateurs : Mettre en place des mécanismes de rétroaction (p. ex., sondages, comités consultatifs) afin d’améliorer en continu les approches centrées sur la personne à partir des expériences vécues. Superviser la mise en œuvre de stratégies en matière de santé et de sécurité psychologiques en milieu de travail, et en surveiller l’efficacité.
Décideurs politiques : Élaborer et faire appliquer des politiques au sein des hôpitaux, des autorités sanitaires, des établissements postsecondaires et des cliniques, afin d’intégrer les soins centrés sur la personne comme norme de pratique. Veiller à ce que ces politiques permettent aux personnes de participer activement à la prise de décisions, favorisent les modèles décisionnels partagés et prévoient des fonds pour les programmes centrés sur la personne.
Équipes des ressources humaines : Élaborer des politiques et des programmes favorisant la sécurité psychologique, l’inclusion et la mise en place de systèmes de soutien pour les employés. Mettre en place des programmes d’aide aux employés offrant des services confidentiels de counseling, des ressources en santé mentale et des services de soutien.
Description : Cette norme fournit des lignes directrices pour créer et maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire sur le plan psychologique, en mettant l’accent sur la prévention, la promotion et l’amélioration continue.
Description : Cette trousse d’outils propose des stratégies fondées sur des données probantes pour améliorer la rétention du personnel infirmier en s’attaquant aux défis liés au milieu de travail, comme la charge de travail, les problèmes de santé mentale et le perfectionnement professionnel. Elle comprend des pratiques exemplaires, des recommandations stratégiques et des mesures concrètes pour aider les organisations de santé à accroître la satisfaction au travail et à retenir le personnel infirmier.
Description : Cette trousse à outils fournit aux organisations de santé des ressources pour soutenir la santé mentale et le bien-être des travailleurs de la santé. Elle comprend des stratégies pratiques, des politiques et des outils visant à créer des milieux de travail psychologiquement sécuritaires et à réduire l’épuisement professionnel. Les principales sections offrent des conseils sur le soutien des dirigeants, les programmes de soutien par les pairs et le renforcement de la résilience du personnel.
Description : Cette trousse d’outils fournit des ressources fondées sur des données probantes pour appuyer les équipes de soins primaires et les programmes de formation sur la santé et la sécurité psychologiques. Elle comprend des activités en équipe, des politiques et des pratiques exemplaires conçues pour favoriser un environnement de travail favorable et résilient. La trousse offre aux responsables des soins de santé des stratégies visant à améliorer la communication, à gérer les sources de stress en milieu de travail et à promouvoir le bien-être mental dans les milieux de soins primaires.
Description : Cette trousse offre un cadre complet pour instaurer une culture organisationnelle fondée sur des valeurs qui soutient le bien-être des employés, en mettant l’accent sur l’inclusivité, la compassion et la collaboration.
Description : Il s’agit d’un programme de soutien par les pairs destiné aux professionnels dans les milieux de soins de santé, axé sur la sécurité psychologique, la résilience émotionnelle et le bien-être professionnel. Ce programme fait partie des ressources de l’Association médicale canadienne visant à aider les médecins à comprendre, offrir et recevoir du soutien par les pairs, ainsi qu’à mettre en place des programmes efficaces dans leur milieu de travail. AMOM collabore également avec le Programme d’aide aux médecins du Québec (PAMQ), qui fournit des ressources en santé mentale, des services de counseling et des interventions en situation de crise spécialement conçus pour les médecins.
Contexte : Le service de santé mentale et de traitement des dépendances de l’Hôpital Royal Jubilee, à Victoria, en Colombie-Britannique, faisait face à plusieurs défis croissants : pénurie de personnel, complexification des besoins en soins de santé mentale aigus, hausse du volume de patients et critiques publiques de la part des patients et des familles concernant les lacunes dans la prestation des soins. Ces pressions ont nui au moral du personnel et mis en évidence la nécessité d’une approche structurée pour améliorer la culture organisationnelle et la satisfaction des équipes de soins.
Mise en œuvre : Pour répondre à ces préoccupations, l’hôpital a instauré, en juin 2023, des réunions éclair hebdomadaires d’amélioration de la qualité (AQ). Ces réunions offraient une plateforme accessible où les membres du personnel qui sont en contact direct avec les patients et la direction du programme peuvent discuter des problèmes rencontrés, proposer des innovations et favoriser un climat d’ouverture et de soutien.
Les principaux éléments de la mise en œuvre sont les suivants :
Retombées et portée : Un sondage transversal à méthodes mixtes a été mené en mars 2024 pour évaluer les effets des réunions éclair d’amélioration de la qualité sur la satisfaction du personnel et la culture en milieu de travail. Ce projet a récemment remporté le Prix d’excellence en leadership en pratique pharmaceutique décerné par la Société canadienne de pharmacie dans les réseaux de la santé (SCPRS), pour l’étude intitulée The Impact of a Learning Health System Approach on Employee Engagement and Satisfaction: A Case Study of Quality Improvement Huddles in Acute Mental Health and Substance Use Services in Island Health (Les effets d’un système de santé apprenant sur l’engagement et la satisfaction des employés : Étude de cas sur les réunions éclair d’amélioration de la qualité dans les services de santé mentale et usage de substances de Island Health). L’étude a produit les conclusions suivantes :
Bien que les réunions éclair aient connu un grand succès, certains défis subsistent, notamment :
La principale leçon à tirer de cette initiative est que de petites améliorations structurées peuvent avoir une incidence profonde tant sur le personnel soignant que sur les patients. Les réunions éclair d’amélioration de la qualité à l’Hôpital Royal Jubilee constituent un modèle pour la création d’un environnement de soins collaboratif axé sur l’apprentissage, qui renforce à la fois le moral des équipes et la qualité des soins.
Contexte : Conscient de l’importance cruciale du bien-être mental en milieu de travail, l’organisme Changer les mentalités a conçu le Programme de formation et d’évaluation de la santé et de la sécurité psychologiques (SSP) afin d’aider les organisations à incorporer des considérations relatives à la santé psychologique dans leurs systèmes de gestion. Le programme de formation et d’évaluation de la SSP, conformément à la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail, offre un cadre structuré permettant aux organisations d’évaluer, de mettre en œuvre et de maintenir des initiatives en santé mentale au travail. Des organisations comme Sinai Health ont intégré avec succès ces principes à leur programme de mieux-être au travail et d’aide aux employés pour soutenir leur personnel.
Mise en œuvre :
Retombées et portée : Le Programme de formation et d’évaluation de Changer les mentalités incorpore la santé et la sécurité psychologiques aux pratiques organisationnelles, ce qui améliore le bien-être du personnel, la satisfaction au travail et les relations en milieu de travail, tout en réduisant le stress. Les organisations qui accordent la priorité à la santé mentale présentent un taux d’absentéisme plus faible, un engagement accru et une productivité améliorée. Le cadre de SSP prône une culture de la sécurité et de l’inclusion où la santé psychologique fait partie intégrante de la sécurité en milieu de travail. Des organisations comme Sinai Health démontrent que le bien-être en milieu de travail constitue un engagement continu qui assure la pérennité à long terme grâce à des initiatives de santé mentale structurées.
Contexte : Unity Health Toronto, qui regroupe les centres de santé St. Joseph’s, l’Hôpital St. Michael’s et Providence Healthcare, considère le bien-être, la sécurité et l’équilibre travail-vie du personnel comme des éléments essentiels à la prestation de soins de qualité. Consciente que des employés engagés et en santé donnent lieu à de meilleurs résultats en matière de soins, l’organisation a mis en place des initiatives structurées visant à réduire l’épuisement professionnel, à accroître la satisfaction au travail et à soutenir l’intégration harmonieuse de la vie personnelle et professionnelle.
Mise en œuvre : Unity Health Toronto propose un éventail d’initiatives visant à promouvoir le bien-être du personnel.
Retombées et portée : En faisant du bien-être du personnel une priorité, Unity Health Toronto vise à créer un milieu de travail où ses plus de 10 000 membres du personnel, médecins, apprenants et bénévoles se sentent reconnus, soutenus et mobilisés. Ces initiatives contribuent à accroître la satisfaction professionnelle, à réduire l’épuisement, à rehausser le moral du personnel et à améliorer l’état de santé des patients. En investissant dans le bien-être de sa main-d’œuvre, l’organisation soutient celle-ci tout en réaffirmant son engagement envers l’excellence des soins de santé offerts aux collectivités qu’elle dessert.
Le suivi et l’évaluation sont essentiels pour garantir l’efficacité et la durabilité des cadres liés à la santé mentale, y compris le Cadre de soins de santé mentale de qualité. Une démarche structurée en matière de suivi et d’évaluation permet de suivre les progrès de manière systématique, en veillant à ce que les stratégies de mise en œuvre soient déployées comme prévu, tout en mettant en lumière les aspects à améliorer à partir des commentaires des parties concernées. De plus, le suivi et l’évaluation génèrent des données essentielles pour éclairer la prise de décisions, appuyer l’amélioration des interventions et favoriser le déploiement à grande échelle ainsi que la durabilité à long terme.
La mise en œuvre et la pérennisation des changements dans les pratiques de santé mentale vont au-delà de la seule introduction de nouvelles stratégies. Elles exigent que ces stratégies soient appliquées de manière constante, qu’elles soient soutenues et adaptées au fil du temps. Pour que les changements soient permanents, ils doivent être intégrés aux activités quotidiennes, appuyés par un leadership continu et maintenus grâce à des améliorations constantes.
Étapes essentielles pour mettre en œuvre et maintenir des changements :
Pour de plus amples renseignements : Les soins basés sur la mesure – Institut de recherche Homewood (en anglais seulement)
Pour obtenir des conseils supplémentaires sur la surveillance et l’amélioration de la qualité des services de santé mentale, consulter le cadre RE-AIM (en anglais seulement). Ce cadre propose une méthode simple et directe pour évaluer et mettre à l’échelle des stratégies fondées sur des données probantes articulée autour de cinq dimensions : portée, efficacité, adoption, mise en œuvre et maintien.
Tout au long du processus d’élaboration de cette trousse, plusieurs enseignements importants ont émergé, fournissant des éclairages précieux sur la mise en œuvre de pratiques de soins de santé mentale de qualité.
L’approche axée sur la personne est primordiale : Les consultations menées auprès de personnes ayant un savoir expérientiel et leurs témoignages inclus dans cette trousse soulignent l’importance de respecter leur vécu, de les traiter avec dignité, de comprendre leurs objectifs dans leur parcours de soins et de coordonner les services de manière à ce qu’elles se sentent en contrôle de leur parcours. Des soins de santé mentale de qualité doivent mettre l’accent sur les besoins, les préférences et les forces uniques de chaque personne.
L’engagement est fondamental : Il est essentiel de mobiliser les collaborateurs à tous les niveaux – des décideurs politiques aux personnes ayant un savoir expérientiel, en passant par les travailleurs de première ligne – pour assurer la réussite des efforts de mise en œuvre. Il est particulièrement important d’établir rapidement le contact avec les personnes ayant un savoir expérientiel, et ce, à chaque étape de l’élaboration des programmes, des politiques et des processus qui les concernent. On s’assure ainsi que les interventions sont élaborées conjointement, qu’elles sont pratiques, inclusives et qu’elles répondent aux besoins réels des fournisseurs et des usagers de services.
L’adaptation est une condition de réussite : Même si les pratiques fondées sur des données probantes constituent une base solide, elles doivent toujours être adaptées au contexte local pour maximiser leurs retombées. Il est essentiel d’ajuster les solutions aux réalités culturelles, régionales et organisationnelles pour en assurer le succès.
Le maintien des changements exige un soutien continu : Les initiatives de changement ne sont pas des événements ponctuels; elles nécessitent des investissements soutenus en formation, en accompagnement et en infrastructure. Un engagement constant de la part des dirigeants et la participation active du personnel sont essentiels au maintien des améliorations.
La Trousse de mise en œuvre du Cadre de soins de santé mentale de qualité représente un pas important vers l’amélioration de la prestation des soins de santé mentale à l’échelle du Canada. À l’aide de stratégies fondées sur des données probantes, cette trousse fournit des ressources visant à rendre les services de santé mentale accessibles, équitables et adaptés à la diversité des populations. Son succès dépendra de la participation active des partenaires concernés, d’une diffusion stratégique et d’une évaluation continue afin d’assurer sa mise en œuvre efficace et son adaptation dans divers milieux de soins de santé.
Les prochaines étapes pourraient être les suivantes :
Pour en apprendre davantage au sujet du Cadre de soins de santé mentale de qualité, nous recommandons les lectures suivantes :
Vous prévoyez adopter la Trousse d’outils au sein de votre organisation? Si oui, nous aimerions vous entendre!
Nous souhaitons tout particulièrement connaître les bienfaits, les difficultés et les obstacles que votre organisation rencontre dans l’adoption de la Trousse. Si vous avez des questions additionnelles ou si vous êtes en train de mettre en place la Trousse, n’hésitez pas à communiquer avec nous à l’adresse suivante : csmcinfo@commissionsantementale.ca