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Les dessous des polices de caractères

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Il y a des années, mon professeur de Civilisation romaine a entamé un cours en invitant le groupe à dresser la liste des choses romaines que nous utilisons toujours. Les étudiants ont énuméré le ciment, les routes, le calendrier julien. Il nous a invités à rétrécir notre champ de recherche. Peu importe ce que nous proposions, ce n’était jamais assez petit. Toujours plus petit.

Quelle invention très minuscule devons-nous aux Romains? Notre alphabet.

Si vous lisez ces mots, vous utilisez probablement le même alphabet que moi, c’est-à-dire l’alphabet romain. En revanche, vous n’utilisez probablement pas la même police de caractères.

Lors de la conception de notre nouvelle image de marque, nous savions qu’il nous fallait une nouvelle police. Une police de caractères accessible. Lorsque j’ai entrepris mes recherches, j’ai été ébahie de constater qu’un grand nombre de polices ne passaient pas un test d’accessibilité tout simple.

Remarque : Bien que nous nous efforcions de rendre notre contenu aussi accessible que possible et que nous effectuions régulièrement des tests afin d’assurer que notre site Web respecte les normes WCAG de niveau AA ou AAA, nous ne prétendons pas être parfaits. Si vous avez des suggestions pour rendre nos produits plus accessibles, veuillez les transmettre à l’adresse digital@commissionsantementale.ca.

Même si vous ne savez rien des tests d’accessibilité, vous avez probablement déjà lu des textes où les i majuscules ressemblaient à s’y méprendre à des l minuscules. 

Ajoutez un autre caractère à l’équation pour compléter le test. On l’appelle le test I – l – 1.

I – l – quoi?

Ce test est aussi simple qu’il paraît. Allez-y, testez la police de caractères par défaut de vos textos ou de vos courriels. Entrez un i majuscule, un l minuscule (el) et le chiffre 1 (un).

Remarquez-vous une étrange similitude? Le résultat ressemble peut-être à ceci :

Ouais.

Vous arrivez quand même à distinguer le i du l? C’est super. Mais pour les personnes ayant un handicap visuel, ce n’est pas aussi simple.

Et si vous vous renseignez au sujet d’une organisation qui s’occupe, par exemple, des familles et de santé mentale au travail, vous y trouverez un foisonnement de i et de l qui peut causer de réels ennuis à certains.

En matière d’accessibilité, il faut penser « plus petit ».

Le lien entre la santé mentale et les handicaps visuels et d’apprentissage est plus étroit qu’on peut le penser. Nos propres recherches ont démontré que de 25 à 50 % des personnes ayant une maladie chronique vivront la dépression.

L’Institut national canadien pour les aveugles rapporte que quelque 1,5 million de personnes au Canada s’identifient comme vivant avec une perte de vision. Dans une étude réalisée en 2021 par les CDC, aux États-Unis, un adulte sur quatre ayant une perte de vision a déclaré vivre de l’anxiété ou de la dépression.

Selon l’International Dyslexia Association, de 15 à 20 % de la population souffre d’un trouble d’apprentissage lié au langage. La dyslexie est la cause la plus fréquente derrière les difficultés de lecture, d’écriture et d’orthographe. Elle est également associée à l’anxiété et à la dépression.

Compte tenu de ces statistiques, il est pratiquement sûr que certaines personnes s’intéressant à la santé mentale et à la maladie mentale présentent une déficience visuelle ou un trouble d’apprentissage. Dans les deux cas, une police de caractères accessible peut aider ces personnes à assimiler l’information. C’est une des mesures que nous avons prises pour rendre notre contenu accessible. C’est un petit geste, qui se révèle toutefois incroyablement important.

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