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Accepter mon diagnostic : Je ne m’attendais pas à vivre autant de chagrin

La jeune femme dans un chapeau noir sourit pendant qu'elle regarde dans l'appareil-photo

Par Samantha Bennett

J’avais admis que quelque chose n’allait pas. On m’a aiguillée vers un spécialiste, j’ai fixé un rendez-vous, rempli un questionnaire de dépistage et été convoquée à des entretiens, et un diagnostic a été posé. J’avais enfin une raison pour expliquer les hauts et les bas que je vivais depuis des années. J’avais enfin une explication pour les épisodes d’euphorie et de dépression profonde qui se succédaient presque sans faille. Ce que je vivais depuis l’adolescence portait désormais un nom : bipolarité de type 2. Je pouvais maintenant recevoir un traitement et prendre des médicaments appropriés pour ne plus vivre ainsi. Quel soulagement!

Par contre, je ne m’attendais pas à vivre autant de chagrin. Personne ne m’avait prévenu.

J’étais triste que le diagnostic et le traitement ne soient pas venus plus tôt, ce qui m’aurait épargné bien des occasions manquées. Comme la vie aurait été plus facile pour mes proches et moi!

J’étais triste à l’idée de devoir gérer la maladie et de prendre des médicaments quotidiennement et de travailler à préserver mon équilibre tous les jours.

J’étais triste de ce que la vie me réservait.

La prise de médicaments entraînait un risque accru de complications durant mes grossesses. Tout s’est finalement bien passé, mais j’ai fait l’objet d’un suivi plus serré dans une clinique spécialisée.

Dans les mois qui ont suivi mon diagnostic, j’ai traversé les cinq étapes du deuil : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et, enfin, l’acceptation. Une fois mon diagnostic accepté, j’ai trouvé la paix. Je ne craignais pas plus mon diagnostic de maladie mentale que n’importe quel autre problème de santé physique nécessitant des soins soutenus. Mon diagnostic est devenu un fait, aussi banal que la gestion de mon problème de thyroïde. Je prends deux pilules le matin, puis je passe à autre chose.

Parfois, le chagrin revient, mais il est plus facile à gérer maintenant. Je me rappelle alors que je dispose désormais du soutien dont j’ai besoin et que je ne peux pas revenir en arrière. Il n’est pas utile de penser à ce qui aurait pu être. Je préfère me concentrer sur le présent, et les choses vont plutôt bien.

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