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Au Canada, le nombre de personnes qui ont fait un vœu en soufflant sur 100 bougies d’anniversaire vient d’atteindre un nouveau sommet. Le pays compte maintenant plus de 11 000 centenaires, soit environ trois fois plus qu’il y a 25 ans. C’est formidable, bien sûr. Grâce à l’amélioration des mesures de santé publique et aux progrès réalisés en médecine et en chirurgie, notre espérance de vie est plus longue et les personnes âgées constituent donc un groupe démographie de plus en plus important.
Cela dit, même si les soins de santé se sont améliorés, il y a de toute évidence beaucoup à faire pour que les populations plus âgées restent en bonne santé. Il s’agit de problèmes complexes qui nécessitent de réfléchir autrement et de promouvoir des résultats positifs en matière de santé mentale chez les personnes âgées.
Pour commencer, il est temps de mettre de côté des termes comme « tsunami argenté », « falaise démographique » ou même « vague argentée » lorsque nous parlons de changements démographiques. Ces expressions circulent dans les médias, mais le fait de comparer un groupe démographique comme les personnes âgées à un tsunami signifie qu’il représente un danger possible, en l’occurrence, pour les soins de santé et les autres services sociaux.
Ressources utiles :
Même si l’isolement social et la solitude sont des termes qui se recoupent et qu’ils sont souvent confondus, ils ne signifient pas la même chose.
Dans les cercles de psychologie positive, de nombreux chercheurs soulignent combien la résilience passe par le sentiment de « compter » et d’« appartenance ». Il y a une grande corrélation entre les deux et le sentiment de compter pour quelqu’un donne de la force, il peut aider les gens à traverser des événements stressants, y compris l’isolement social.
« On ne doit pas penser à l’isolement et à la solitude comme à des problèmes d’ordre personnel, explique le Fereshteh Mehrabi, titulaire d’une bourse postdoctorale au département de Psychologie de l’Université Concordia. Nous devons y réfléchir comme à une question de santé publique et les traiter au moyen de politique. »
L’une des nombreuses façons d’y remédier consiste à mettre en place des programmes de prescription sociale conçus pour traiter les déterminants sociaux de la santé. Il pourrait s’agir de prescrire des activités, par exemple des cours de cuisine ou d’art, ou encore l’adhésion à un club pour adultes plus âgés d’une succursale locale de la Légion, et plus encore.
« Je suis un très grand partisan des espaces verts et des espaces publics, affirme Eddy Elmer, gérontologue et chercheur-conseil de Vancouver spécialisé en vieillissement et santé mentale. J’encourage les gens qui sont prisonniers du cycle de la solitude à tout simplement sortir de chez eux, sans nécessairement avoir l’intention d’interagir avec quelqu’un. Si nous rencontrons quelqu’un en cours de route et discutons un peu, c’est un bonus supplémentaire et ça peut modifier notre état d’esprit, on se sent alors plus positif et relié aux gens. Même de petites interactions avec des étrangers peuvent changer la donne. »
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