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Soins aux personnes plus âgées au Canada

Soins aux personnes plus âgées au Canada – Que vous soyez une personne plus âgée ou que vous preniez soin d’une personne plus âgée

Perspectives, conseils et ressources

Publié : Juillet 2025

Principaux points à retenir

  • Vieillissement de la population – La population canadienne, qui compte plus de 11 000 centenaires et près de huit millions de personnes âgées de plus de 65 ans, vieillit rapidement.
    • D’ici 2037, ce nombre devrait augmenter à 10 millions de personnes.
  • Un choix de mots inclusif en matière de vieillissement – Des termes comme « tsunami d’argent » peuvent être stigmatisants.
    • Utilisez plutôt un langage respectueux et inclusif et évitez de renforcer les stéréotypes.
  • Solitude ou isolement social – L’isolement social correspond à une absence de liens qui s’observe objectivement, tandis que la solitude correspond à un sentiment subjectif.
  • Compter et appartenir à un groupe – deux choses essentielles – Le fait de se sentir valorisé et lié aux autres favorise la résilience psychologique.
  • La prescription sociale comme approche de santé publique – La prescription d’activités de groupe, les programmes permettant aux personnes âgées d’être actives dans la collectivité et les initiatives similaires peuvent réduire considérablement la solitude et même réduire de 47 % le risque de démence.
  • Les programmes intergénérationnels favorisent la création de liens – Les programmes et les centres communautaires qui intègrent les soins de longue durée dans les espaces publics aident les personnes âgées à rester actives socialement et à contribuer au bien-être de la collectivité.
  • Planification urbaine pour rendre la vie plus facile aux personnes âgées – Des espaces publics sécuritaires et accessibles, des espaces verts, un bon transport en commun et des infrastructures bien entretenues contribuent à réduire la solitude et à promouvoir le vieillissement actif. Les villes sont ainsi plus inclusives pour les adultes plus âgés.

Trois chiffres! Adhésion au club des centenaires

Au Canada, le nombre de personnes qui ont fait un vœu en soufflant sur 100 bougies d’anniversaire vient d’atteindre un nouveau sommet. Le pays compte maintenant plus de 11 000 centenaires, soit environ trois fois plus qu’il y a 25 ans. C’est formidable, bien sûr. Grâce à l’amélioration des mesures de santé publique et aux progrès réalisés en médecine et en chirurgie, notre espérance de vie est plus longue et les personnes âgées constituent donc un groupe démographie de plus en plus important.

Cela dit, même si les soins de santé se sont améliorés, il y a de toute évidence beaucoup à faire pour que les populations plus âgées restent en bonne santé. Il s’agit de problèmes complexes qui nécessitent de réfléchir autrement et de promouvoir des résultats positifs en matière de santé mentale chez les personnes âgées. 

Comment nous parlons de nous-mêmes : au sujet de la stigmatisation, de l’âge et d’un langage inclusif quand il est question d’âge

Pour commencer, il est temps de mettre de côté des termes comme « tsunami argenté », « falaise démographique » ou même « vague argentée » lorsque nous parlons de changements démographiques. Ces expressions circulent dans les médias, mais le fait de comparer un groupe démographique comme les personnes âgées à un tsunami signifie qu’il représente un danger possible, en l’occurrence, pour les soins de santé et les autres services sociaux.

  • Remplaçons les mots à connotations négatives par un langage inclusif.
  • Évitons les termes négatifs comme : « personne âgée », « population gériatrique », « vieux », « vieillards », « très vieux » ou « aînés ».
  • Utilisez plutôt des termes comme « adultes plus âgés » ou « personne plus âgée ».
  • Vous pouvez également désigner ces personnes par des chiffres précis, par exemple « personnes de plus de 50 ans ».
  • Au lieu de dire « eux », dites « nous ». Après tout, nous vieillissons toutes et tous.
  • Peu importe à quel point certaines expressions peuvent être bien intentionnées ou positives, des euphémismes et des clichés comme « âge d’or », « jeune de cœur », « d’un certain âge », « bien vieillir », « vieillissement réussi » et « super-aînés » posent problème.
    • Certains sont condescendants, d’autres renforcent les stéréotypes.
    • Ces trois derniers sous-entendent qu’il existe une bonne et une mauvaise façon de vieillir et attribuent à la personne la responsabilité de vieillir en bonne santé.
  • Évitez de décrire les adultes plus âgés comme étant faibles, comme ayant une déficience cognitive, ou comme étant fragiles, dépendants, souffrant ou vulnérables. Il est également important d’éviter le recours à des clichés visuels d’adultes plus âgés qui véhiculent des messages similaires.
  • L’âge peut causer une détérioration à plus long terme de la fonction mémorielle, accroître le risque de démence et diminuer l’espérance de vie, selon le Guide de discussion sur l’âgisme au Canada du gouvernement du Canada.

Ressources utiles :

Solitude et isolement social – Quelle est la différence?

Même si l’isolement social et la solitude sont des termes qui se recoupent et qu’ils sont souvent confondus, ils ne signifient pas la même chose.

  • L’isolement social est un fait quantifiable dont on peut discuter concrètement en comptant le nombre de relations et d’interactions qu’une personne a régulièrement.
    • C’est une expérience objective.
  • La solitude est une chose plus difficile à quantifier, car elle dépend davantage de la qualité des relations que de leur quantité.
    • Il s’agit davantage d’un sentiment subjectif.
  • Il est plus facile de traiter et de régler l’isolement social que la solitude.
  • Bien que l’isolement social entraîne des résultats négatifs en matière de santé mentale, certaines personnes vivent l’isolement social de façon plus positive que d’autres.
    • Certaines personnes aiment la solitude.
  • La solitude, quant à elle, est associée à la dépression, à la tristesse et à la douleur.
  • Il est important de noter que l’on juge généralement normal le fait d’éprouver parfois un sentiment de solitude.
  • Le sentiment chronique de solitude tire peut-être son origine des relations qui ont marqué une personne au début de sa vie. Il est souvent associé à des troubles d’anxiété sociale et à des traumatismes.
  • La solitude est très stigmatisée, bien que cela commence à changer grâce à une prise de conscience qui s’est faite pendant la pandémie et à de nouvelles études universitaires sur cette question.
  • Un sondage mené en 2023 par la Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes aînées montre que 44 % des répondants hésitaient à parler de leur sentiment de solitude avec leurs fournisseurs de soins, car cela les gênait trop.

Concepts clés : Le sentiment de compter et le sentiment d’appartenance… et leurs contraires

Dans les cercles de psychologie positive, de nombreux chercheurs soulignent combien la résilience passe par le sentiment de « compter » et d’« appartenance ». Il y a une grande corrélation entre les deux et le sentiment de compter pour quelqu’un donne de la force, il peut aider les gens à traverser des événements stressants, y compris l’isolement social.

  • Dans une récente étude, l’Université Carleton montre que – chez tout le monde, mais surtout chez les personnes âgées – plus le sentiment d’appartenance est fort, plus l’état de santé semble s’améliorer.
  • Le fait de sentir que l’on compte est associé à la notion d’« appartenance ».
  • Ces deux sentiments sont corrélés et sont d’importants marqueurs de psychologie sociale associés à des résultats positifs sur le plan psychologique. Cependant, ils sont distincts, car le sentiment de « compter » est lié à celui d’être valorisé par les autres et de leur apporter quelque chose.
  • La stigmatisation suscite un sentiment contraire à celui de « compter », car elle donne à une personne l’impression d’être insignifiante et, dans certains cas, invisible.
  • La corrélation entre le sentiment de solitude et celui de ne pas compter est très forte.
  • Selon les chercheurs, le fait de se sentir à la fois seul et insignifiant pourrait avoir des effets particulièrement négatifs sur la santé mentale.
  • Balados Pour en savoir plus sur l’impression de compter.

La santé sociale et la santé publique – Des questions primordiales

« On ne doit pas penser à l’isolement et à la solitude comme à des problèmes d’ordre personnel, explique le Fereshteh Mehrabi, titulaire d’une bourse postdoctorale au département de Psychologie de l’Université Concordia. Nous devons y réfléchir comme à une question de santé publique et les traiter au moyen de politique. »

L’une des nombreuses façons d’y remédier consiste à mettre en place des programmes de prescription sociale conçus pour traiter les déterminants sociaux de la santé. Il pourrait s’agir de prescrire des activités, par exemple des cours de cuisine ou d’art, ou encore l’adhésion à un club pour adultes plus âgés d’une succursale locale de la Légion, et plus encore.

  • Selon l’Institut canadien de prescription sociale, le risque de démence est diminué de 47 % lorsque les adultes plus âgés participent à des activités sociales.
  • De nombreuses associations, du Centre canadien d’excellence pour les aidants aux centres communautaires régionaux pour adultes plus âgés, ont récemment investi dans des programmes de prescription sociale.
  • Dans des villes comme Luleå, en Suède, et Burnaby, en Colombie-Britannique, des défenseurs de la santé publique ont lancé des campagnes encourageant les gens à sourire, à saluer et à dire bonjour aux passants.
  • C’est particulièrement utile pour quiconque vit le syndrome de la femme invisible.
  • Aux Pays-Bas, une application de promenade de chiens permet de jumeler des adultes plus âgés ayant du temps libre à des adultes plus jeunes qui n’ont pas le temps de promener leur chio quand ils sont au travail, dans la journée.
  • À Edmonton, une épicerie a créé une file d’attente lente pour les gens qui veulent discuter avec le commis et d’autres acheteurs alors qu’ils sont à la caisse.
  • Tesco, en Angleterre, et Jumbo, aux Pays-Bas, se ressemblent.

Mélangez-les! Programmation intergénérationnelle

  • Des programmes intergénérationnels, comme Men’s Sheds Canada, visent à rassembler les gens pour que les plus expérimentés puissent transmettre les compétences d’une vie, qu’il s’agisse de construire un canot ou d’apprendre à faire un excellent cappuccino. Sans oublier les histoires que l’on se raconte, bien sûr.
  • Canada Home Share aide les étudiants en situation d’insécurité à trouver des chambres dans des maisons appartenant à des personnes âgées qui pourraient avoir besoin d’aide occasionnelle pour faire l’épicerie et effectuer des travaux ménagers.
  • Generationernes Hus (la Maison des générations), au Danemark, est une résidence multigénérationnelle qui compte un nombre désigné d’unités de soins pour les personnes âgées, des unités pour les familles, pour les jeunes, des aires communes, des espaces extérieurs et une grande garderie.
    • Les spécialistes de la santé publique en parlent souvent comme d’un modèle de planification communautaire intelligent et inclusif.
  • Une équipe multidisciplinaire qui travaille à repenser les soins de longue durée au Canada défend l’intégration des établissements de soins de longue durée aux centres communautaires.
  • Selon Susan Braedley, chercheuse à l’Université Carleton, les établissements de soins de longue durée situés dans des centres commerciaux et des centres communautaires en Norvège permettent aux résidents de se sentir plus connectés à la vie quotidienne.

Vous êtes prêt à clavarder? Espace public, planification urbaine et accessibilité

« Je suis un très grand partisan des espaces verts et des espaces publics, affirme Eddy Elmer, gérontologue et chercheur-conseil de Vancouver spécialisé en vieillissement et santé mentale. J’encourage les gens qui sont prisonniers du cycle de la solitude à tout simplement sortir de chez eux, sans nécessairement avoir l’intention d’interagir avec quelqu’un. Si nous rencontrons quelqu’un en cours de route et discutons un peu, c’est un bonus supplémentaire et ça peut modifier notre état d’esprit, on se sent alors plus positif et relié aux gens. Même de petites interactions avec des étrangers peuvent changer la donne. »

  • Selon les études, les espaces verts en milieu urbain peuvent réduire le sentiment de solitude et d’isolement social chez les personnes âgées.
  • Cependant, pour que les adultes plus âgés se sentent en sécurité, la planification urbaine doit accorder la priorité à l’accessibilité, c’est-à-dire que les rues doivent être bien entretenues, bien éclairées et déneigées.
  • Un bon transport en commun et un logement abordable sont essentiels pour qu’une ville soit accueillante pour les personnes âgées.
  • L’accessibilité et les occasions de socialisation et de participation communautaire sont d’autres facteurs importants, ce qui se traduit par des bibliothèques, des parcs et des centres communautaires bien financés.
  • Selon une liste de l’Organisation mondiale de la santé, huit domaines sont interreliés lorsqu’il s’agit de créer un milieu de vie urbain convivial pour les personnes plus âgées. D’ailleurs, de nombreuses municipalités fondent leurs lignes directrices sur cette liste.

Les liens externes ne peuvent être disponibles qu’en anglais.

Soins aux personnes plus âgées au Canada

Soins aux personnes plus âgées au Canada

Soins aux personnes plus âgées au Canada – Que vous soyez une personne plus âgée ou que vous preniez soin d’une personne plus âgée

Perspectives, conseils et ressources

Publié : Juillet 2025

Principaux points à retenir

  • Vieillissement de la population – La population canadienne, qui compte plus de 11 000 centenaires et près de huit millions de personnes âgées de plus de 65 ans, vieillit rapidement.
    • D’ici 2037, ce nombre devrait augmenter à 10 millions de personnes.
  • Un choix de mots inclusif en matière de vieillissement – Des termes comme « tsunami d’argent » peuvent être stigmatisants.
    • Utilisez plutôt un langage respectueux et inclusif et évitez de renforcer les stéréotypes.
  • Solitude ou isolement social – L’isolement social correspond à une absence de liens qui s’observe objectivement, tandis que la solitude correspond à un sentiment subjectif.
  • Compter et appartenir à un groupe – deux choses essentielles – Le fait de se sentir valorisé et lié aux autres favorise la résilience psychologique.
  • La prescription sociale comme approche de santé publique – La prescription d’activités de groupe, les programmes permettant aux personnes âgées d’être actives dans la collectivité et les initiatives similaires peuvent réduire considérablement la solitude et même réduire de 47 % le risque de démence.
  • Les programmes intergénérationnels favorisent la création de liens – Les programmes et les centres communautaires qui intègrent les soins de longue durée dans les espaces publics aident les personnes âgées à rester actives socialement et à contribuer au bien-être de la collectivité.
  • Planification urbaine pour rendre la vie plus facile aux personnes âgées – Des espaces publics sécuritaires et accessibles, des espaces verts, un bon transport en commun et des infrastructures bien entretenues contribuent à réduire la solitude et à promouvoir le vieillissement actif. Les villes sont ainsi plus inclusives pour les adultes plus âgés.

Trois chiffres! Adhésion au club des centenaires

Au Canada, le nombre de personnes qui ont fait un vœu en soufflant sur 100 bougies d’anniversaire vient d’atteindre un nouveau sommet. Le pays compte maintenant plus de 11 000 centenaires, soit environ trois fois plus qu’il y a 25 ans. C’est formidable, bien sûr. Grâce à l’amélioration des mesures de santé publique et aux progrès réalisés en médecine et en chirurgie, notre espérance de vie est plus longue et les personnes âgées constituent donc un groupe démographie de plus en plus important.

Cela dit, même si les soins de santé se sont améliorés, il y a de toute évidence beaucoup à faire pour que les populations plus âgées restent en bonne santé. Il s’agit de problèmes complexes qui nécessitent de réfléchir autrement et de promouvoir des résultats positifs en matière de santé mentale chez les personnes âgées. 

Comment nous parlons de nous-mêmes : au sujet de la stigmatisation, de l’âge et d’un langage inclusif quand il est question d’âge

Pour commencer, il est temps de mettre de côté des termes comme « tsunami argenté », « falaise démographique » ou même « vague argentée » lorsque nous parlons de changements démographiques. Ces expressions circulent dans les médias, mais le fait de comparer un groupe démographique comme les personnes âgées à un tsunami signifie qu’il représente un danger possible, en l’occurrence, pour les soins de santé et les autres services sociaux.

  • Remplaçons les mots à connotations négatives par un langage inclusif.
  • Évitons les termes négatifs comme : « personne âgée », « population gériatrique », « vieux », « vieillards », « très vieux » ou « aînés ».
  • Utilisez plutôt des termes comme « adultes plus âgés » ou « personne plus âgée ».
  • Vous pouvez également désigner ces personnes par des chiffres précis, par exemple « personnes de plus de 50 ans ».
  • Au lieu de dire « eux », dites « nous ». Après tout, nous vieillissons toutes et tous.
  • Peu importe à quel point certaines expressions peuvent être bien intentionnées ou positives, des euphémismes et des clichés comme « âge d’or », « jeune de cœur », « d’un certain âge », « bien vieillir », « vieillissement réussi » et « super-aînés » posent problème.
    • Certains sont condescendants, d’autres renforcent les stéréotypes.
    • Ces trois derniers sous-entendent qu’il existe une bonne et une mauvaise façon de vieillir et attribuent à la personne la responsabilité de vieillir en bonne santé.
  • Évitez de décrire les adultes plus âgés comme étant faibles, comme ayant une déficience cognitive, ou comme étant fragiles, dépendants, souffrant ou vulnérables. Il est également important d’éviter le recours à des clichés visuels d’adultes plus âgés qui véhiculent des messages similaires.
  • L’âge peut causer une détérioration à plus long terme de la fonction mémorielle, accroître le risque de démence et diminuer l’espérance de vie, selon le Guide de discussion sur l’âgisme au Canada du gouvernement du Canada.

Ressources utiles :

Solitude et isolement social – Quelle est la différence?

Même si l’isolement social et la solitude sont des termes qui se recoupent et qu’ils sont souvent confondus, ils ne signifient pas la même chose.

  • L’isolement social est un fait quantifiable dont on peut discuter concrètement en comptant le nombre de relations et d’interactions qu’une personne a régulièrement.
    • C’est une expérience objective.
  • La solitude est une chose plus difficile à quantifier, car elle dépend davantage de la qualité des relations que de leur quantité.
    • Il s’agit davantage d’un sentiment subjectif.
  • Il est plus facile de traiter et de régler l’isolement social que la solitude.
  • Bien que l’isolement social entraîne des résultats négatifs en matière de santé mentale, certaines personnes vivent l’isolement social de façon plus positive que d’autres.
    • Certaines personnes aiment la solitude.
  • La solitude, quant à elle, est associée à la dépression, à la tristesse et à la douleur.
  • Il est important de noter que l’on juge généralement normal le fait d’éprouver parfois un sentiment de solitude.
  • Le sentiment chronique de solitude tire peut-être son origine des relations qui ont marqué une personne au début de sa vie. Il est souvent associé à des troubles d’anxiété sociale et à des traumatismes.
  • La solitude est très stigmatisée, bien que cela commence à changer grâce à une prise de conscience qui s’est faite pendant la pandémie et à de nouvelles études universitaires sur cette question.
  • Un sondage mené en 2023 par la Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes aînées montre que 44 % des répondants hésitaient à parler de leur sentiment de solitude avec leurs fournisseurs de soins, car cela les gênait trop.

Concepts clés : Le sentiment de compter et le sentiment d’appartenance… et leurs contraires

Dans les cercles de psychologie positive, de nombreux chercheurs soulignent combien la résilience passe par le sentiment de « compter » et d’« appartenance ». Il y a une grande corrélation entre les deux et le sentiment de compter pour quelqu’un donne de la force, il peut aider les gens à traverser des événements stressants, y compris l’isolement social.

  • Dans une récente étude, l’Université Carleton montre que – chez tout le monde, mais surtout chez les personnes âgées – plus le sentiment d’appartenance est fort, plus l’état de santé semble s’améliorer.
  • Le fait de sentir que l’on compte est associé à la notion d’« appartenance ».
  • Ces deux sentiments sont corrélés et sont d’importants marqueurs de psychologie sociale associés à des résultats positifs sur le plan psychologique. Cependant, ils sont distincts, car le sentiment de « compter » est lié à celui d’être valorisé par les autres et de leur apporter quelque chose.
  • La stigmatisation suscite un sentiment contraire à celui de « compter », car elle donne à une personne l’impression d’être insignifiante et, dans certains cas, invisible.
  • La corrélation entre le sentiment de solitude et celui de ne pas compter est très forte.
  • Selon les chercheurs, le fait de se sentir à la fois seul et insignifiant pourrait avoir des effets particulièrement négatifs sur la santé mentale.
  • Balados Pour en savoir plus sur l’impression de compter.

La santé sociale et la santé publique – Des questions primordiales

« On ne doit pas penser à l’isolement et à la solitude comme à des problèmes d’ordre personnel, explique le Fereshteh Mehrabi, titulaire d’une bourse postdoctorale au département de Psychologie de l’Université Concordia. Nous devons y réfléchir comme à une question de santé publique et les traiter au moyen de politique. »

L’une des nombreuses façons d’y remédier consiste à mettre en place des programmes de prescription sociale conçus pour traiter les déterminants sociaux de la santé. Il pourrait s’agir de prescrire des activités, par exemple des cours de cuisine ou d’art, ou encore l’adhésion à un club pour adultes plus âgés d’une succursale locale de la Légion, et plus encore.

  • Selon l’Institut canadien de prescription sociale, le risque de démence est diminué de 47 % lorsque les adultes plus âgés participent à des activités sociales.
  • De nombreuses associations, du Centre canadien d’excellence pour les aidants aux centres communautaires régionaux pour adultes plus âgés, ont récemment investi dans des programmes de prescription sociale.
  • Dans des villes comme Luleå, en Suède, et Burnaby, en Colombie-Britannique, des défenseurs de la santé publique ont lancé des campagnes encourageant les gens à sourire, à saluer et à dire bonjour aux passants.
  • C’est particulièrement utile pour quiconque vit le syndrome de la femme invisible.
  • Aux Pays-Bas, une application de promenade de chiens permet de jumeler des adultes plus âgés ayant du temps libre à des adultes plus jeunes qui n’ont pas le temps de promener leur chio quand ils sont au travail, dans la journée.
  • À Edmonton, une épicerie a créé une file d’attente lente pour les gens qui veulent discuter avec le commis et d’autres acheteurs alors qu’ils sont à la caisse.
  • Tesco, en Angleterre, et Jumbo, aux Pays-Bas, se ressemblent.

Mélangez-les! Programmation intergénérationnelle

  • Des programmes intergénérationnels, comme Men’s Sheds Canada, visent à rassembler les gens pour que les plus expérimentés puissent transmettre les compétences d’une vie, qu’il s’agisse de construire un canot ou d’apprendre à faire un excellent cappuccino. Sans oublier les histoires que l’on se raconte, bien sûr.
  • Canada Home Share aide les étudiants en situation d’insécurité à trouver des chambres dans des maisons appartenant à des personnes âgées qui pourraient avoir besoin d’aide occasionnelle pour faire l’épicerie et effectuer des travaux ménagers.
  • Generationernes Hus (la Maison des générations), au Danemark, est une résidence multigénérationnelle qui compte un nombre désigné d’unités de soins pour les personnes âgées, des unités pour les familles, pour les jeunes, des aires communes, des espaces extérieurs et une grande garderie.
    • Les spécialistes de la santé publique en parlent souvent comme d’un modèle de planification communautaire intelligent et inclusif.
  • Une équipe multidisciplinaire qui travaille à repenser les soins de longue durée au Canada défend l’intégration des établissements de soins de longue durée aux centres communautaires.
  • Selon Susan Braedley, chercheuse à l’Université Carleton, les établissements de soins de longue durée situés dans des centres commerciaux et des centres communautaires en Norvège permettent aux résidents de se sentir plus connectés à la vie quotidienne.

Vous êtes prêt à clavarder? Espace public, planification urbaine et accessibilité

« Je suis un très grand partisan des espaces verts et des espaces publics, affirme Eddy Elmer, gérontologue et chercheur-conseil de Vancouver spécialisé en vieillissement et santé mentale. J’encourage les gens qui sont prisonniers du cycle de la solitude à tout simplement sortir de chez eux, sans nécessairement avoir l’intention d’interagir avec quelqu’un. Si nous rencontrons quelqu’un en cours de route et discutons un peu, c’est un bonus supplémentaire et ça peut modifier notre état d’esprit, on se sent alors plus positif et relié aux gens. Même de petites interactions avec des étrangers peuvent changer la donne. »

  • Selon les études, les espaces verts en milieu urbain peuvent réduire le sentiment de solitude et d’isolement social chez les personnes âgées.
  • Cependant, pour que les adultes plus âgés se sentent en sécurité, la planification urbaine doit accorder la priorité à l’accessibilité, c’est-à-dire que les rues doivent être bien entretenues, bien éclairées et déneigées.
  • Un bon transport en commun et un logement abordable sont essentiels pour qu’une ville soit accueillante pour les personnes âgées.
  • L’accessibilité et les occasions de socialisation et de participation communautaire sont d’autres facteurs importants, ce qui se traduit par des bibliothèques, des parcs et des centres communautaires bien financés.
  • Selon une liste de l’Organisation mondiale de la santé, huit domaines sont interreliés lorsqu’il s’agit de créer un milieu de vie urbain convivial pour les personnes plus âgées. D’ailleurs, de nombreuses municipalités fondent leurs lignes directrices sur cette liste.

Les liens externes ne peuvent être disponibles qu’en anglais.

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