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Quel est l’enjeu ?

Le quartier Downtown Eastside de Vancouver est bien connu pour son itinérance chronique et la consommation répandue de substances intoxicantes. Même si ce quartier caractérise le phénomène de l’itinérance à Vancouver, il ne rend pas compte de la véritable étendue du problème. L’itinérance à Vancouver s’étend bien au-delà de ce secteur. Dans de nombreux cas, les personnes considérées itinérantes passent aussi peu que 5 % de leur temps dans la rue et se déplacent d’un établissement à un autre. Or, ces centres ne sont pas en mesure de répondre à leurs besoins en matière de santé mentale.

Travail de la Commission

Le projet Chez Soi de Vancouver a recruté près de 500 participants recommandés par des refuges d’urgence, de services d’approche dans la rue et d’autres sources. Même si le projet ne ciblait pas particulièrement les personnes ayant des troubles concomitants (des problèmes de santé mentale et de toxicomanie), la plupart des participants étaient dépendants aux drogues ou à l’alcool et près du quart consommait de la drogue quotidiennement.

Tirer profit de nombreux modèles de soutien au logement
L’adoption de l’approche Logement d’abord à Vancouver a nécessité qu’on s’attarde à l’itinérance chronique et aux troubles concomitants. Néanmoins, il a aussi fallu inclure les personnes ayant des besoins moins complexes mais qui étaient prises dans un tourbillon de séjours intermittents dans des logements insalubres, des refuges, des hôpitaux et des établissements correctionnels – des services offrant très peu de services et de soins de santé mentale.

Pour mieux desservir cette population, l’équipe de Vancouver a adopté une approche à deux volets. Selon un modèle d’« habitat dispersé », on a offert aux participants l’accès à des logements dispersés dans 22 quartiers de la ville. Le service RainCity Housing s’est chargé du suivi intensif dans le milieu chez les participants aux besoins complexes et la Coast Foundation Society a assuré le suivi d’intensité variable chez les participants aux besoins modérés. Le volet logement a été pris en charge par la société MPA. On a offert à un autre groupe de personnes un logement en résidence communautaire et des services de soutien selon le modèle d’« habitat collectif » de la Portland Hotel Society. Tous logés à l’hôtel Bosman, ces participants ont eu accès, sur place, à une vaste gamme de services pour répondre à leurs besoins en matière de santé mentale et de dépendance. Les universités Simon Fraser et de la Colombie-Britannique ont mené une recherche pour évaluer les retombées du projet pour les participants habitant les logements « dispersé » ou la résidence « collective ».

Collaborer avec des partenaires communautaires
Les responsables du projet de Vancouver ont travaillé en étroite collaboration avec des partenaires de la communauté pour partager des connaissances et veiller à la réussite de l’initiative. Ces partenaires comprenaient la régie de santé Vancouver Coastal Health, la Ville de Vancouver, le service de police de Vancouver, des universités, des organismes sans but lucratif et des ministères du gouvernement provincial.

Promouvoir l’approche accordant la priorité au logement
Le Bureau des conférenciers du projet Chez Soi de Vancouver, à la fois un outil de développement de compétences et un moyen de faire connaître l’approche Logement d’abord, a donné aux participants l’occasion de discuter ouvertement de leur expérience avec l’itinérance et des retombées du projet dans leur vie. Le Bureau regroupait 13 conférenciers principaux qui ont participé à plus de 30 événements partout à Vancouver. Ils ont raconté leur histoire et lutté contre la stigmatisation entourant l’itinérance et la santé mentale.

De la même façon, le web-documentaire Ici, Chez soi de l’Office national du film du Canada, qui illustre le quotidien de participants au projet Chez Soi, a brillamment mis en images les histoires et les expériences de la population itinérante de Vancouver.

Ce que nous avons appris

Les participants qui ont reçu un logement et des services de soutien se sont rendus moins souvent aux urgences et étaient reconnus coupables d’infractions moins souvent que les utilisateurs qui n’avaient pas bénéfécié d’un tel soutien. Ce qui compte possiblement davantage est le fait qu’ils ressentaient un sentiment d’appartenance à la communauté qu’ils appelaient désormais leur chez-soi.

Les personnes aux besoins complexes qui se retrouvent dans la rue, particulièrement celles souffrant de troubles concomitants de santé mentale et de toxicomanie, sont généralement incapables d’obtenir un accès constant aux soins qui sont essentiels à leur rétablissement. Le projet de recherche Chez Soi à Vancouver a démontré que l’approche Logement d’abord pouvait sensiblement améliorer la vie des personnes itinérantes de la ville, notamment dans le quartier Downtown Eastside. Les résultats définitifs pour le site de Vancouver exposent de façon convaincante qu’en recevant un soutien adéquat, les utilisateurs sont en mesure de conserver leur logement et d’atteindre d’importants objectifs personnels.