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Le VecteurConversations sur la santé mentale

Les recherches menées par le personnel de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) en matière de santé mentale à la petite enfance ont incité les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) à lancer une nouvelle initiative de financement totalisant plusieurs millions de dollars. Ce printemps, l’Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA) chapeauté par les IRSC prévoit la publication d’un appel de propositions consacré à la santé mentale des jeunes enfants.

Pour Ed Mantler, vice-président des programmes et priorités de la CSMC, cette nouvelle possibilité de recherche constitue une excellente nouvelle. « En plus de mettre en lumière les profonds retentissements de notre travail, la recherche témoigne de l’importance de ce que nous accomplissons et contribue à faire progresser la question de la santé mentale pour l’ensemble de la population canadienne. »

Bien que les détails de l’initiative n’aient pas encore été divulgués, l’appel de propositions devrait privilégier la recherche axée sur les façons d’améliorer la mise en œuvre d’interventions en santé mentale fondées sur des données probantes auprès des enfants de cinq ans et moins (incluant leurs soignants).

Combler les lacunes actuelles de la recherche

Un élément clé du mandat de la CSMC est de faciliter la mise en place de milieux qui favorisent le développement positif, la bonne santé mentale et la résilience tout au long de la vie d’une personne. Lorsqu’il s’agit d’enfants de moins de six ans, il existe peu de programmes de santé mentale ayant fait l’objet de recherches et d’évaluations adéquates, et encore moins de programmes axés sur des populations parents-enfants ciblées.

« La santé mentale à la petite enfance est un sujet qui n’est pas suffisamment appuyé », a déclaré Brandon Hey, conseiller principal en recherche et politiques à la CSMC. « Il y a de plus en plus de recherches, mais relativement peu de soutien en termes de programmes, de politiques, de financement alloué, de priorisation et de mise en œuvre des données probantes dans les pratiques. »

Au cours des dernières années, M. Hey a fait partie d’une équipe de la CSMC qui a recensé les programmes, services et fournisseurs de services de santé mentale pour la petite enfance. En 2020, l’équipe a publié un rapport sur la portée des recherches, ainsi qu’un résumé d’une page, puis s’est occupée de la tenue d’une table ronde à Vancouver. Pour l’occasion, le forum « Tisser des liens » a réuni des représentants issus de nombreuses organisations : gouvernements fédéral et provinciaux, associations médicales et groupes indépendants de recherche et de défense des droits. Parmi les délégués se trouvait la Dre Christine Chambers, titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1, qui est également directrice scientifique de l’IDSEA.

Reconnaissant les retombées de cet événement sur le nouveau programme de recherche, Mme Chambers a souligné que « les lacunes et les priorités mises en évidence par la CSMC et abordées dans le cadre du forum concordent tout à fait avec notre Institut et notre mandat. Nous sommes maintenant ravis de pouvoir tirer parti de ces travaux, ainsi que d’autres apports fondamentaux, et de les utiliser dans l’élaboration d’une nouvelle initiative de financement. »

Relier les connaissances au développement humain

Ce qui distingue les projets de recherche de l’IDSEA, c’est qu’ils sont axés sur les enfants et les familles plutôt que sur une maladie ou un organe particulier. L’institut privilégie les partenariats et s’efforce d’accélérer l’application des nouvelles connaissances liées au développement humain, notamment les facteurs biologiques, comportementaux et sociaux.

« Il est gratifiant de savoir que nos efforts initiaux seront poursuivis, » a déclaré M. Mantler. « L’annonce du financement des IRSC appuie également le modèle visant à “renseigner, inspirer et améliorer” que nous avons énoncé dans notre nouveau plan stratégique. Nos travaux sur la santé mentale à la petite enfance ont incité les IRSC à financer des recherches qui permettront une amélioration des connaissances et des programmes. »

Des recherches plus poussées sur la santé mentale des jeunes enfants sont particulièrement importantes à la lumière de la crise de la COVID-19. En raison des fermetures temporaires d’écoles et de garderies, de nombreux jeunes enfants ont eu moins d’occasions de socialiser avec leurs pairs. Dans un contexte où l’anxiété au Canada est perçue comme étant plus élevée que d’habitude, ce manque relatif d’interaction représente un facteur de stress accru pour ces enfants et leurs familles.

En 2021, un document d’information a été rédigé à ce sujet par M. Hey et son équipe, en partenariat avec la Société canadienne de pédiatrie (SCP); on y expose ce que les tensions provoquées par la pandémie peuvent signifier, notamment les répercussions sur le rôle parental, les conflits familiaux et le développement précoce du cerveau. À la lumière des besoins en matière de santé mentale exacerbés par la crise de la COVID-19, le document propose des conseils aux responsables des politiques, aux planificateurs de systèmes et aux décideurs sur les diverses façons de protéger les nourrissons, les jeunes enfants et leurs familles.

« Les liens établis avec des organisations comme les IRSC et la SCP permettent non seulement de valider le travail de la CSMC, mais aussi de s’assurer que nos efforts améliorent la santé et le bien-être de tous les Canadiens », a déclaré M. Mantler.

Inconnu
Les points de vue et les opinions exprimés dans cet article appartiennent uniquement à l’auteur(e) et ne représentent pas nécessairement les politiques officielles de la Commission de la santé mentale du Canada.

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