La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) et ses partenaires sont heureux d’annoncer un investissement de deux millions de dollars pour soutenir la recherche sur les effets du cannabis sur la santé mentale dans différentes populations du Canada.
Cet investissement, réalisé conjointement avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Consortium canadien d’intervention précoce pour la psychose (CCIPP), la Fondation de la Société canadienne de schizophrénie et Anciens Combattants Canada, servira à financer 18 projets de recherche couvrant un vaste éventail de sous-populations qui sont sous-représentées dans les études existantes.
« Afin de mieux comprendre les répercussions de l’usage de cannabis sur la santé mentale au Canada, nous devons nous pencher sur tous les groupes de population, particulièrement ceux vivant dans des collectivités souvent négligées par les chercheurs, déclare Michel Rodrigue, président et directeur général de la CSMC. Grâce à ces nouveaux projets, nous souhaitons élucider certaines questions fondamentales qui n’ont pas trouvé réponse lors d’études antérieures et ainsi étayer la création de projets de grande échelle. »
Les groupes ciblés par les 18 projets de recherche innovateurs couvrent un large continuum qui inclut les communautés racialisées et autochtones, les personnes aux prises avec une maladie mentale (comme la schizophrénie, la psychose, le TSPT, la dépression), les communautés 2SLGBTQ+ et les anciens combattants.
« Les projets de recherche comme ceux-ci sont absolument primordiaux pour améliorer les services et les programmes que nous offrons à ceux et celles qui ont servi notre pays, indique Lawrence MacAulay, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale. Nous serons en mesure de prendre de meilleures décisions en faisant la lumière sur les effets du cannabis sur des maladies comme le TSPT ainsi que sur la santé mentale et la qualité de vie de nos vétérans. Anciens Combattants Canada est fier de contribuer au financement à titre de partenaire de cette importante recherche. »
Les nouvelles données amassées permettront de combler des lacunes dans le savoir en ce qui concerne l’usage de cannabis par les personnes ayant subi des traumatismes, l’usage de cannabis par les membres de la communauté 2SLGBTQ+ ayant un trouble lié à la consommation de substances et les voies d’accès aux soins pour les jeunes atteints de psychose émergente dans les communautés racialisées.
« Depuis la légalisation du cannabis, de nombreuses questions cruciales au sujet des préjudices potentiels du cannabis sur la santé mentale des utilisateurs se posent, affirme Chris Summerville, directeur général de la Fondation de la Société canadienne de schizophrénie. Des études substantielles ont établi un lien entre le cannabis et la psychose, et il est important de continuer à élargir notre base de connaissances afin d’aider les habitants du Canada à faire des choix plus éclairés à propos de leur consommation de cannabis. »
Nicola Otter et le Dr Phil Tibbo, respectivement directrice générale et président du CCIPP, abondent dans le même sens et ajoutent que leur organisme est « absolument ravi de soutenir un projet de recherche qui permettra d’approfondir les connaissances sur la perception des jeunes face à l’usage de cannabis et sur le lien entre cannabis et psychose, particulièrement dans les populations racialisées et autochtones.
« Cette importante étude nous permettra de reconnaître les lacunes dans les connaissances, de raffermir la base de données probantes et d’étayer des politiques et des projets futurs, ajoute Samuel Weiss, directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC. Les équipes de recherche travailleront en partenariat avec des utilisateurs de cannabis afin d’assurer que les personnes ayant une expérience passée ou présente d’usage de cannabis prennent activement part à toutes les phases des projets, de la conception des études à leur évaluation, en passant par leur réalisation et la transposition et la diffusion des connaissances. »
Mis ensemble, les projets de recherche contribueront à forger une base de connaissances plus inclusive qui non seulement rendra compte de la diversité de la population, mais qui lui rendra hommage.