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26 mars 2014 – D’une situation de crise à l’instauration de changements fondamentaux : améliorer les interactions policières avec les personnes ayant une maladie mentale

Toronto, Ontario | Mercredi, le 26 mars 2014

Au cours des deux derniers jours, 320 personnes de partout au Canada se sont rassemblées à Toronto à l’occasion d’une première conférence organisée conjointement par l’Association canadienne des chefs de police et la Commission de la santé mentale du Canada afin de trouver des moyens d’améliorer les interactions entre les forces de l’ordre et les personnes ayant une maladie mentale.

« Il faut mettre en place davantage de mesures de soutien dans nos collectivités à l’intention des personnes qui ont une maladie mentale », a déclaré le président de l’Association des chefs de police, Jim Chu. « Souvent, les policiers n’ont aucune autre alternative que d’arrêter des gens qui ont besoin d’être traités plutôt que d’être judiciarisés et accusés d’un crime. Les membres de la communauté qui ont assisté à cette conférence savent maintenant qu’il existe de nombreux exemples de collaboration fructueuse entre les services policiers et les intervenants en santé mentale au Canada. »

« La grande majorité des personnes qui ont une maladie mentale n’auront aucun contact avec la police au cours de leur vie. Les autres doivent être rassurées à l’effet que les policiers feront preuve de compassion et de compréhension à leur égard et que la majorité des interventions policières se règlent dans une atmosphère de coopération et sans recours à la force. »

Des personnes influentes du système de justice pénale et du milieu de la santé mentale ainsi que des chercheurs et des personnes ayant un vécu expérientiel de la maladie mentale ont discuté des mesures efficaces, des approches à améliorer et des pratiques prometteuses qui constituent une réponse novatrice à cette question : Comment rendre plus sécuritaires les interactions entre les personnes ayant une maladie mentale, les corps policiers et nos collectivités?

Bien que ne nombre d’appels aux services policiers directement associés à un problème de santé mentale continue de croître pour atteindre les dimensions d’une crise, les personnes ayant une maladie mentale sont plus susceptibles de subir que de commettre un crime. Il faut tenir compte du fait que les sphères de la santé mentale et des services policiers se recoupent fréquemment.

« Nous nous trouvons à un moment décisif, a déclaré la directrice générale de la Commission, Louise Bradley. Il faut une bonne dose d’imagination et de courage pour collaborer à l’éradication de la stigmatisation associée à la  maladie mentale, à la formation et à la sensibilisation adéquates des policiers au pays en matière de santé mentale et aux techniques de désamorçage des crises attribuables à un trouble mental. »

« Il faut un leadership solide pour comprendre que la santé mentale de ses employés est aussi importante que leur santé physique et pour prendre les mesures nécessaires pour assurer leur bien-être mental. »

Dans la foulée de la stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, les délégués et experts qui ont assisté à la conférence ont échangé longuement au sujet de la santé mentale des policiers en service et sur les investissements à consacrer quant à la formation et à la sensibilisation de ces derniers en matière de santé mentale pour ainsi assurer la sécurité de la population.

Des échanges et des débats en profondeur ont eu lieu à l’occasion de plénières sur des sujets portant notamment sur la stigmatisation des personnes atteintes de maladie mentale, les nouveaux modèles de sécurité dans les collectivités et l’impact de la stabilité résidentielle sur les personnes itinérantes ayant une maladie mentale ainsi que sur la société. Fait à retenir, la conférence a donné lieu à des points de vue divers de la part de représentants des services policiers, de promoteurs des droits des usagers et de personnes ayant un vécu expérientiel de la maladie mentale.

Lors de la séance concluant cet événement, le psychiatre David Goldbloom, président du conseil d’administration de la Commission de la santé mentale du Canada, a évoqué le courage, la vulnérabilité et le leadership démontré par les délégués qui ont débattu, dans le respect et la collaboration, pour améliorer les interactions entre les services policiers et les personnes atteintes de maladie mentale.

Un comité de consolidation formé des co-animateurs Jim Chu (de l’Association), Louise Bradley (de la Commission), du chef des services de police de Waterloo Matt Torigian et de Jennifer Chambers, coordonnatrice de l’organisme Empowerment Council rattaché au Centre pour la toxicomanie et la santé mentale qui fait la promotion du soutien par les pairs, a passé en revue les recommandations de chaque plénière et, de concert avec les délégués, ont retenu celles-ci qui figureront dans le compte-rendu officiel de la conférence :

  1. Travailler en collaboration pour forger un nouveau cadre national relatif à la formation et à la sensibilisation des policiers; ce cadre sera adopté par l’Association et ses membres,
  2. Faire paraître conjointement le rapport TEMPO mis à jour (qui porte sur la formation et la sensibilisation des policiers) et poursuivre le dialogue sur la mise en œuvre de ses recommandations,
  3. Augmenter l’importance accordée à la santé mentale des policiers et celle des milieux de travail pour le personnel des services policiers,
  4. De concert avec Statistique Canada et d’autres organismes importants, évaluer la charge de travail des policiers quand ceux-ci interviennent auprès de personnes atteintes de maladie mentale et envisager d’élaborer en collaboration de nouveaux outils de collecte et d’analyse des données,
  5. Diffuser les résultats de la conférence en faisant paraître son compte-rendu dans le cadre d’un engagement commun envers l’apprentissage continu et en collaboration,
  6. Élément essentiel des étapes à venir, préconiser l’inclusion continue des personnes ayant un vécu expérientiel de la maladie mentale à titre de partenaires essentiels du dialogue entre les leaders des services policiers et du milieu de la santé mentale.

« J’ai trouvé réconfortant de voir qu’un si grand nombre de personnes de partout au Canada s’efforcent de faire en sorte que les personnes ayant une maladie mentale puissent survivre et même émerger à la suite d’une interaction avec la police, a admis Jennifer Chambers, coordonnatrice de l’organisme Empowerment Council. La conférence a été l’occasion de s’inspirer pour mieux agir partout au pays. Elle contribuera certainement à rétablir l’espoir dans la population. Il n’y a pas de raisons de craindre la police quand elle frappe à la porte. »

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Renseignements et fiche d’information :            

Katherine Cormack
Directrice des communications
Commission de la santé mentale du Canada
Cellulaire : 1-403-620-2339

Tim Smith
Communications gouvernementale et stratégiques
Association canadienne des chefs de police
Cellulaire : 1-613-601-0692

L’ASSOCIATION CANADIENNE DES CHEFS DE POLICE

L’Association canadienne des chefs de police a été établie en 1905. Elle compte actuellement plus d’un millier de membres de partout au Canada. Ses membres, des chefs de police et autres dirigeants du milieu policier, représentent plus de 90 p. 100 des corps policiers du Canada. Ils proviennent des forces policières du gouvernement fédéral, des Premières nations, des provinces, des régions, des municipalités, du transport et de la police militaire. L’Association a pour mission d’assurer la « sûreté et la sécurité pour tous les Canadiens grâce à un leadership policier innovateur ».

LA COMMISSION DE LA SANTÉ MENTALE DU CANADA

La Commission se veut un moteur du changement. Elle collabore avec des partenaires pour changer l’attitude de la population canadienne à l’égard des problèmes de santé mentale et pour améliorer les services et le soutien. Elle entend aider les personnes confrontées à un problème de santé mentale à mener une vie productive et enrichissante. La Commission de la santé mentale du Canada est financée par Santé Canada. Ensemble, nous accélérons le changement.

Bon an, mal an, près de sept millions de Canadiens sont aux prises avec un problème de santé mentale. Cela dit, les personnes ayant une maladie mentale sont plus susceptibles de subir que de commettre un crime. Il faut reconnaître que les sphères de la santé mentale et des services policiers se recoupent fréquemment.

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