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Les experts publient des recommandations pour renforcer les fondements de l’approche Logement d’abord du Canada — un élément essentiel à la lutte contre l’itinérance chronique

Communiqué de presse

Ottawa, (Ontario) 17 juin, 2025 – La Commission de la santé mentale du Canada publie aujourd’hui son plus récent rapport, Logement d’abord – Quelle est la prochaine étape?, qui contient des recommandations précises sur la façon de combattre l’itinérance chronique au Canada. Ces conclusions sont issues d’un atelier historique qui a réuni 62 experts de partout au Canada à Ottawa en octobre 2024 afin de discuter de l’approche « Logement d’abord » comme l’une des stratégies essentielles pour lutter contre l’itinérance chronique et de proposer des ajustements à cette approche afin qu’elle puisse mieux répondre aux défis actuels. Les recommandations comprennent une meilleure utilisation des données, plus de soutien et de formation pour le personnel, la multiplication des logements abordables et des services intégrés, le renforcement du leadership et de l’engagement du public autour de Logement d’abord, ainsi que l’incidence positive et la durabilité de cette approche.

« Logement d’abord est une nécessité absolue pour les personnes qui sortent de l’itinérance parce qu’il n’y a pas de conditions préalables », dit Leif Harris, étudiant diplômé et assistant de recherche à l’Université Carleton qui a personnellement vécu l’itinérance. « L’approche favorise des plans individualisés et, à terme, soutient l’intégration de la communauté – ce qui en soi est indispensable à la création de liens et à la guérison. Une approche renouvelée et actualisée s’impose pour aider les Canadiens à trouver le logement permanent et les services de soutien dont ils ont tant besoin. »

L’idée d’un atelier est venue de la Dre Vicky Stergiopolous et de Nick Kerman du Centre de toxicomanie et de santé mentale, qui ont communiqué avec la Commission de la santé mentale du Canada dans l’espoir de réunir des experts pour relancer l’idée de Logement d’abord au Canada. Connu pour son efficacité à lutter contre l’itinérance chronique, Logement d’abord est une approche fondée sur des données probantes qui offre aux personnes sans abri un toit permanent et un accès à des services de soutien sanitaire. Il repose sur l’idée que le premier besoin fondamental des gens est de disposer d’un endroit où se loger et que tous les autres problèmes auxquels ils sont confrontés peuvent être résolus une fois qu’ils ont un logement salubre et stable. L’approche a d’abord été mise en œuvre à l’échelle nationale au Canada en 2008, après que le gouvernement fédéral ait mandaté la Commission de la santé mentale du Canada d’entreprendre un projet de recherche et de démonstration sur la santé mentale et l’itinérance. Déployé sur une période de six ans dans cinq villes canadiennes, le projet (At Home/Chez Soi) a démontré l’efficacité de l’approche « Logement d’abord » pour offrir un soutien concret et efficace aux personnes en situation d’itinérance et vivant avec des troubles de santé mentale.

« At Home/Chez Soi a été un projet de démonstration révolutionnaire qui a considérablement influencé notre compréhension de la façon de mettre fin à l’itinérance chronique au Canada », explique Tim Aubry, coprésident du Réseau canadien de Logement d’abord et professeur émérite de l’Université d’Ottawa. « Au cours des 15 dernières années, nous avons pu constater de nos propres yeux l’efficacité de l’approche Logement d’abord dans les collectivités partout au Canada, tout en l’adaptant à l’évolution du phénomène de l’itinérance. »

Alors que l’on attendait initialement un groupe de 20 à 30 personnes, l’atelier a réuni 62 participants, parmi lesquels des personnes ayant un savoir expérientiel, des chercheurs, des cliniciens, des décideurs politiques, des représentants gouvernementaux à tous les échelons, des prestataires de services, des organisations de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie, ainsi que des associations œuvrant dans le domaine du logement et de la lutte contre l’itinérance. Les participants à l’atelier venaient de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, de Terre-Neuve et de Finlande.

« Beaucoup de choses ont changé depuis que nous avons lancé Logement d’abord », affirme Tim Aubry. « Nous traversons actuellement une crise prolongée liée aux opioïdes, une surpopulation dans nos refuges, une augmentation du nombre de sans-abri, une pénurie de logements abordables et une hausse de l’inflation et des loyers. Ce rapport arrive à un moment charnière. »

Maintenant disponibles sur commissionsantementale.ca, les recommandations seront diffusées auprès des Canadiens dans le cadre d’une initiative pluriannuelle et multicanale visant à renforcer la portée de la stratégie « Logement d’abord » du Canada et à renverser la tendance en matière d’itinérance chronique. Cela comprendra des campagnes ciblées sur les médias sociaux ainsi que des activités de sensibilisation auprès d’organisations afin de partager les conclusions et d’explorer les possibilités d’action collective.

En tant que facteur déterminant de la santé et du bien-être des Canadiens, les questions liées à la santé mentale et à la consommation de substances sont étroitement liées à la crise du logement au Canada.

« Logement d’abord a transformé notre façon d’aborder l’itinérance au Canada en démontrant que les gens peuvent s’épanouir lorsqu’ils disposent d’un chez-soi sécuritaire et stable, » affirme Michel Rodrigue, président-directeur général de la Commission de la santé mentale du Canada. « L’augmentation des taux d’itinérance et des défis de plus en plus complexes en matière de santé mentale et de consommation de substances font qu’il est opportun de revoir l’approche, de reconnaître et de s’adapter aux nouveaux contextes tout en conservant les facteurs qui ont contribué au succès du modèle. »

Le rapport complet, accompagné d’un résumé et de divers documents de référence, est disponible à l’adresse suivante commissionsantementale.ca.

À propos de la Commission de la santé mentale du Canada

La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) est un organisme national à but non lucratif qui œuvre à la réduction de la stigmatisation et à l’amélioration de l’accès à des services de qualité en matière de santé mentale et de toxicomanie partout au Canada. La CSMC collabore avec des experts de premier plan, à l’échelle nationale et internationale, y compris avec des personnes ayant une expérience vécue, afin d’élaborer des normes et des stratégies nationales, de promouvoir l’innovation, d’améliorer la littératie en santé mentale, et de conseiller et d’outiller tous les ordres de gouvernement afin d’améliorer les résultats en santé mentale pour l’ensemble de la population canadienne.

Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour planifier une entrevue :

Mary Moniz
Torchia Communications
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mary@torchiacom.com

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