15 avril 2016, — La Commission de la santé mentale du Canada (la Commission) appuie la décision du gouvernement fédéral de poursuivre l’examen des considérations relatives à la santé mentale dans son projet de loi sur l’aide médicale à mourir (C-14) et de prévoir du temps pour des consultations réfléchies et spécialisées.
Dans leur examen pour des amendements ou des ajouts, tous les intervenants doivent protéger la vulnérabilité des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou des maladies mentales, ainsi que de leurs soignants et médecins cliniciens. Les maladies mentales, tout comme les maladies physiques, doivent être traitées équitablement au regard de la loi. Il faut cependant être conscient des complexités uniques d’ordre social, politique, juridique et éthique qui sont intrinsèquement liées aux derniers moments de la vie, dans l’optique de la santé mentale. Plusieurs enjeux sont en cause, tels que le consentement, l’autonomie, l’autodétermination, le potentiel de rétablissement et le rôle des soignants. Ces derniers apportent un lot de préoccupations aux nombreuses personnes touchées par ce projet de loi. Il s’agit notamment des patients, des cliniciens, des soignants, des familles, des personnes ayant un vécu expérientiel d’un problème de santé mentale et d’une maladie mentale, des décisionnaires et des législateurs. Il va sans dire que l’aide médicale à mourir est un enjeu complexe, mais il ne faut pas oublier que derrière toute décision judiciaire et mesure législative, il y a des personnes arrivées à l’étape la plus difficile et la plus vulnérable de leur vie. Il est crucial que les amendements au projet de loi soient étudiés avec rigueur et développés en partenariat avec la collectivité de la santé mentale et particulièrement avec les personnes ayant un vécu expérientiel.
La Commission estime que les ministres de la Justice et de la Santé doivent adopter une approche équilibrée et mettre en place des mesures de protection envers les vulnérabilités particulières des personnes aux prises avec un trouble mental, ainsi que pour protéger les soignants et les cliniciens. Les gouvernements doivent s’assurer que des services de santé mentale axés sur le rétablissement soient accessibles à tous les Canadiens. Ils doivent également entreprendre d’importantes initiatives de prévention du suicide et clarifier la différence marquée qui existe entre le suicide et l’aide médicale à mourir.
La Commission est résolue à collaborer avec ses partenaires publics et à faire entendre la voix des personnes ayant un vécu expérientiel et de ses partenaires du milieu de la santé mentale.
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