Communiqué de presse
De la Commission de la santé mentale du Canada
30 novembre 2021 — Ottawa (Ontario)
Dans le contexte persistant de la pandémie de COVID-19, un nouveau document d’orientation du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) souligne l’importance de répondre aux besoins de santé mentale et d’usage de substances du personnel du secteur des services d’aide aux personnes en situation d’itinérance au Canada.
« Notre étude met en évidence la pression considérable que la pandémie a exercée sur les fournisseurs de services d’aide aux personnes sans-« Notre étude met en évidence la pression considérable que la pandémie a exercée sur les fournisseurs de services d’aide aux personnes sans-abris— un effectif qui était déjà aux prises avec la pénurie de logements abordables, la crise des surdoses et une insuffisance de services de soutien en santé mentale, a déclaré Nick Kerman, chercheur postdoctoral au CAMH. Il faut davantage de mesures de soutien en milieu de travail pour promouvoir la santé mentale et le bien-être, et une plus grande reconnaissance de ce personnel essentiel. »
Le document d’orientation COVID-19, bien-être mental de l’effectif travaillant auprès de personnes en situation d’itinérance propose des recommandations pour aider les décideurs à combler les lacunes en matière de financement, de ressources et de politiques qui existent dans ce secteur. Il met en lumière la façon dont cet effectif essentiel a assumé une grande partie du fardeau de la COVID-19 en lien avec les personnes en situation d’itinérance, celles vivant dans des logements précaires et celles ayant des besoins complexes en matière de santé, de bien-être et de logement.
« L’augmentation des salaires et l’amélioration des avantages sociaux ainsi que l’accès à la formation et au soutien en matière de santé mentale constituent une priorité, a déclaré la Dre Mary Bartram, directrice des politiques à la CSMC. Ce nouveau document d’orientation souligne le rôle essentiel, mais peu reconnu du secteur des services d’aide aux personnes sans-abris pour répondre aux besoins de cette population dans le contexte de la pandémie. »
Voici certaines de ses principales recommandations :
- Tirer parti des services de secours d’urgence fournis aux refuges et aux organisations sociales pendant la pandémie pour combler les lacunes en matière de financement, de ressources et de politiques aux échelons fédéral, provincial et municipal.
- Accroître l’accès aux mesures de soutien et aux services de santé mentale et d’usage de substances, notamment sous forme d’avantages liés à l’emploi, pendant et après la pandémie.
- Renforcer la capacité des fournisseurs de services à gérer leurs propres besoins en matière de bien-être mental, ainsi que les besoins des autres grâce à la formation permanente et à une supervision régulière.
En se basant sur le document d’information La stratégie de lutte contre l’itinérance : « Vers un chez-soi », les parlementaires ont la possibilité de répondre aux besoins du secteur des services d’aide aux personnes itinérantes. De plus, les décideurs à tous les niveaux peuvent combler les lacunes en matière de financement, de ressources et de politiques qui existent dans leurs compétences respectives.
On constate un élan croissant dans les régions, les provinces et les territoires pour mettre fin au sans-abrisme au moyen d’initiatives importantes qui abordent, entre autres, les questions relatives à un accès plus abordable au logement. Pour réussir à aplanir les inégalités que représente l’itinérance au Canada, les plans de systèmes dans tous les paliers de gouvernement doivent inclure les aspects relatifs au bien-être des employés de ce secteur au travail, du niveau local au niveau national.
Dans le cadre de ces efforts visant à réduire et à éliminer l’itinérance, il est nécessaire d’aborder la problématique de l’offre insuffisante de services de santé mentale et usage de substances pour ces employés essentiels, tout comme pour leurs clients.
Faits en bref
- Quatre fournisseurs de services d’aide aux personnes sans-abris sur cinq ont déclaré que leur santé mentale s’est détériorée pendant la pandémie.
- 60 % des fournisseurs de services d’aide aux personnes itinérantes ont vécu des niveaux modérés d’épuisement professionnel.
- La pandémie a engendré des problèmes financiers modérés à extrêmes pour 28 % des fournisseurs de services d’aide aux personnes sans-abris.
- 56 % des fournisseurs de services d’aide aux personnes sans-abris ont été moins en mesure d’accéder à des mesures de soutien du bien-être pendant la pandémie.
- Les femmes représentent 75 % de l’effectif canadien des services d’aide aux personnes itinérantes.
- Un fournisseur de services d’aide aux personnes sans-abris sur cinq a déclaré faire partie d’une minorité visible. On y retrouve plus de travailleurs racialisés et autochtones comparativement à plusieurs autres secteurs.
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