Cette ressource a été publiée en 2020. Les données peuvent ne plus être à jour.
La consommation d’opioïdes et le suicide ont plusieurs facteurs de risque en commun – et les mêmes facteurs de protection.
S’y attaquer peut contribuer à prévenir les suicides et à réduire les effets néfastes causés par la consommation d’opioïdes.
Les faits
- Les consommateurs d’opioïdes sont 75 % plus susceptibles d’élaborer des plans suicidaires et deux fois plus à risque de faire une tentative de suicide.
- En 2017, au Canada, 31 % des hospitalisations pour intoxication aux opioïdes résultaient de blessures auto-infligées, y compris de tentatives de suicide.
- Les adultes aux prises avec un trouble lié à l’usage des opioïdes sont 13 fois plus susceptibles de décéder par suicide que la population générale.
- En 2015, les Ontariens de 45 à 55 ans étaient les plus susceptibles d’être hospitalisés pour une intoxication intentionnelle aux opioïdes.
- Entre 2013 et 2017, les hospitalisations attribuables à une intoxication aux opioïdes au Canada ont augmenté de 48 % chez les hommes et de 10 % chez les femmes.
Que pouvons-nous faire?
- Des mesures de dépistage du suicide devraient être prises avant de prescrire des opioïdes et durant le traitement d’une dépendance.
- La formation de conseillers en prévention du suicide et en soins traumatologiques peut réduire le risque de décès par intoxication aux opioïdes.
- Déterminer les populations courant un plus grand risque de suicide et de consommation d’opioïdes peut aider à cibler les interventions et à élaborer des programmes de prévention.
- Décloisonner les soins de santé mentale et le traitement de la toxicomanie contribuerait grandement aux efforts de prévention du suicide et de réduction des méfaits liés aux opioïdes.
- Les initiatives holistiques qui reflètent les déterminants sociaux de la santé sont celles qui conviendraient le mieux aux Canadiens.
- La sensibilisation des fournisseurs à la stigmatisation et à la résilience pourrait aider à réduire l’usure de compassion et à créer des espaces de soins de santé plus sécuritaires.
Facteurs de risque et de protection communs
Quand on parle de suicide et de consommation d’opioïdes, il faut tenir compte des conditions de vie des gens et de la façon d’obtenir de meilleurs résultats en abordant le sujet des traumatismes, des expériences négatives vécues durant l’enfance, des facteurs socioéconomiques, de la douleur chronique et de la discrimination.
Nous devons aussi faire tomber les barrières entre les soins de santé mentale et le traitement des dépendances, qui empêchent souvent les personnes d’être traitées dans un domaine si elles obtiennent de l’aide de l’autre.