Statistiques rapides
- 38,3 % des résidents canadiens noirs ayant rapporté avoir une santé mentale passable ou mauvaise ont utilisé les services de santé mentale comparativement à 50,8 % des résidents canadiens blancs (entre 2001 et 2014).
- Dans un sondage mené auprès de 328 résidents canadiens noirs,
- 60 % des répondants ont affirmé qu’ils seraient plus enclins à utiliser les services de santé mentale si le professionnel de la santé mentale était noir ;
- 35,4 % vivaient une détresse psychologique considérable, et 34,2 % de ceux-ci n’avaient jamais cherché à obtenir des services de santé mentale;
- 95,1 % pensaient que la sous-utilisation des services de santé mentale par les résidents canadiens noirs était un problème qui devait être abordé.
COVID-19
- Selon une enquête menée par Statistique Canada en 2020, pour la plupart des mesures de santé mentale mises en place pendant la pandémie de COVID-19, les participants membres de la minorité visible noire déclaraient avoir une plus mauvaise santé mentale et vivaient une plus grande insécurité financière que les participants blancs.
- 27,9 % des répondants membres de la minorité visible noire affirmaient avoir une santé mentale passable ou mauvaise, comparativement à 22,9 % des répondants blancs.
- 32 % des répondants membres de la minorité visible noire ont déclaré avoir ressenti des symptômes correspondant à un trouble d’anxiété généralisée modéré ou sévère au cours des deux semaines précédant l’enquête, comparativement à 24,2 % des répondants blancs.
- 37,5 % des répondants membres de la minorité visible noire ont déclaré vivre de l’insécurité financière en raison de la pandémie de COVID-19, comparativement à 22,1 % des répondants blancs.
Obstacles aux soins
INÉGALITÉS SYSTÉMIQUES
Par le passé, la communauté noire a été désavantagée en ce qui concerne la santé mentale, compte tenu du fait que ses membres ont vécu des traumatismes en lien avec l’esclavage, l’oppression, le colonialisme, le racisme et la ségrégation. Une bonne partie de ces traumatismes se reflètent encore aujourd’hui dans les inégalités que les membres de cette communauté subissent lorsqu’ils cherchent à obtenir des soins de santé mentale.
- Au Canada, les personnes noires affichent un taux de chômage plus élevé et ont un salaire inférieur à la moyenne, ce qui peut les empêcher d’avoir accès à toute la gamme de services de santé mentale disponible pour ceux qui ont les moyens d’aller consulter au privé ou qui sont couverts par un régime d’assurance collective offert par leur employeur.
- Les personnes noires qui résident au Canada sont plus susceptibles d’avoir de la difficulté à trouver un médecin de famille, ce qui représente souvent une importante porte d’entrée vers les soins de santé mentale.
- Au sein des populations noires et caribéennes, le délai d’attente pour avoir accès aux soins de santé mentale atteignait en moyenne 16 mois, soit plus de deux fois le délai d’attente pour les Blancs (qui atteignait en moyenne sept mois).
Malgré la prévalence plus élevée des maladies mentales dans les régions défavorisées (où les populations noires sont disproportionnellement représentées), ces communautés ont souvent accès à moins de programmes et de services de santé mentale.