Si vous êtes en état de détresse, veuillez appeler ou texter le 988 n’importe quand. En cas d’urgence, appelez le 9-1-1 ou rendez-vous à votre service d’urgence local.
Accueil › Ressources › Considérations entourant la mise en oeuvre d’une ligne de prévention du suicide à trois chiffres au Canada
Ce document d’orientation a pour objectif de décrire les facteurs à prendre en considération pour la mise en œuvre d’une ligne de prévention du suicide à trois chiffres au Canada. En plus de présenter plusieurs contextes internationaux pertinents, il s’attarde particulièrement à la mise en œuvre d’une ligne d’écoute téléphonique à trois chiffres (988) pour la prévention du suicide et les crises de santé mentale aux États-Unis (É.-U.) ainsi qu’à l’approbation récente du numéro 113 aux Pays-Bas. De plus, il contient les résultats d’un court sondage mené auprès de personnes vivant au Canada pour connaître leur avis sur les avantages et les inconvénients éventuels associés à un numéro à trois chiffres, leurs attentes quant au fonctionnement d’un tel système ainsi que leur utilisation prévue d’un numéro à trois chiffres (par rapport au numéro à onze chiffres actuellement offert par le Service canadien de prévention du suicide [SCPS]). Ce document est fondé sur les résultats de ce sondage, sur des entretiens informels et sur une revue de la documentation universitaire et de la littérature grise effectuée par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). Les considérations explorées aux présentes sont l’accessibilité et la visibilité d’un tel service; la capacité des centres de crise; la standardisation des formations et des embauches de personnel; le financement et les coûts d’exploitation; et la sélection du numéro à trois chiffres.
La CSMC et ses partenaires de projet cherchaient à connaître les avantages de mettre en œuvre une ligne de prévention du suicide à trois chiffres au Canada en tirant des leçons d’initiatives similaires menées ailleurs dans le monde, principalement aux Pays-Bas et aux É.-U.* Ce document expose les conclusions découlant d’entretiens informels et d’une analyse non exhaustive de la documentation universitaire et de la littérature grise réalisés entre août et décembre 2020. En outre, il contient les résultats d’un sondage mené auprès de 163 habitants du Canada entre septembre et novembre 2020 de même que de l’information fournie par des experts et des partenaires clés du domaine de la prévention du suicide au Canada, aux É.-U. et aux Pays-Bas. Ces experts et partenaires clés sont des membres de Services de crises du Canada, de l’Association canadienne pour la santé mentale (bureau national), du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), de l’Agence de la santé publique du Canada, de la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) des É.-U., de l’organisme Vibrant Emotional Health, du Department of Veterans Affairs des É.-U., de l’American Foundation for Suicide Prevention, de la ligne téléphonique 113 pour la prévention du suicide, de l’Université du Québec à Montréal, de la ligne téléphonique 211 Ontario, de Jeunesse, J’écoute, de l’Association canadienne pour la prévention du suicide (ACPS) et du Centre for Suicide Prevention.
*Bon nombre de leçons apprises de l’initiative américaine sont provisoires puisque la mise en œuvre de la ligne 988 ne se trouve qu’au stade initial.
• Accès amélioré. Une ligne à trois chiffres permettra d’acheminer plus facilement les appels de personnes en crise vers des services locaux de prévention du suicide et sera plus facile à recommander aux gens. À la faveur d’une promotion adéquate, elle permettra de réduire la confusion et de sauver des vies grâce à un accès et une mobilisation améliorés. L’accessibilité
améliorée grâce au numéro à trois chiffres pourrait également accroître le volume d’appels dans les centres de crise, c’est pourquoi la capacité de répondre à cette demande doit être soigneusement étudiée.
• Modalités de la communication par téléphone, messagerie texte et clavardage. Les modes d’accès autres que le téléphone doivent aussi être pris en compte, notamment la messagerie texte avec le numéro à trois chiffres, qui pourrait faire grimper l’utilisation globale en étendant l’accès aux personnes qui sont incapables de téléphoner ou qui préfèrent texter ou clavarder.
• Normes entourant les formations et les pratiques. Dans un modèle communautaire décentralisé, des formations fondées sur des données probantes et culturellement appropriées devraient être rendues disponibles pour les centres de crise afin d’assurer que les intervenants offrent tous (autant que possible) le même niveau de soins. L’agrément des centres de crise pourrait constituer une solution en ce sens.
• Modèles de pratiques exemplaires pour guider la mise en œuvre. Les conclusions se dégageant des méthodes de financement du 911 et la transposition du National Suicide Hotline Designation Act of 2020 en loi aux É.-U. pourraient orienter de potentielles stratégies de financement pour le numéro à trois chiffres au Canada.
• Préparation aux obstacles à la mise en œuvre. Le choix d’un numéro à trois chiffres approprié et pratique ne sera pas seulement primordial pour que les utilisateurs le reconnaissent, mais aussi pour les fournisseurs du numéro à trois chiffres, qui pourraient devoir mettre à jour leurs technologies en réponse à ce changement. La décision devra prendre en considération le temps et le coût de mise en œuvre.
• Point de vue de la population canadienne. Les résultats du sondage mené auprès de 163 personnes habitant au Canada montrent que 77 % d’entre elles utiliseraient elles-mêmes une ligne de prévention du suicide à trois chiffres et que 95 % d’entre elles recommanderaient un numéro à trois chiffres à une personne ayant besoin d’aide, des données qui traduisent un niveau d’appui et d’intérêt élevé chez les répondants.
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