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Le temps est venu : Considérations relatives à un programme national de psychothérapie

Le projet de Réseau de mise en oeuvre d’une politique de psychothérapie a été créé dans le cadre d’un accord de contribution de deux ans entre Santé Canada et la Commission de la santé mentale du Canada. Son but était de formuler des recommandations pour orienter un futur plan visant à améliorer l’accès aux services de psychothérapie au Canada.

Le RMPP a rassemblé des leaders d’opinion, des décideurs politiques, des praticiens, des personnes ayant un savoir expérientiel passé et présent de la maladie mentale, des intervenants clés de divers domaines (p. ex. soins primaires, psychiatrie, psychologie, travail social, counselling) et des intervenants du secteur de l’assurance de partout au pays afin de contribuer à l’élaboration d’options pratiques pour accroître l’accès équitable aux services de psychothérapie. Deux modèles éprouvés dans d’autres pays ont constitué le point de départ du RMPP : le programme subventionné au Royaume-Uni appelé Improving Access to Psychological Therapies (IAPT) et l’initiative Better Access axée sur l’assurance offerte en Australie.

Aperçu des recommandations

Groupe de travail sur les modèles de financement, les propositions et les recommandations

Le RMPP propose à Santé Canada d’examiner deux modèles de financement potentiels.

  1. Modèle axé sur les fournisseurs :
    Attribution d’un montant annuel fixe du gouvernement fédéral aux provinces et aux territoires pour élargir la couverture de l’évaluation, du diagnostic et du traitement (c’est-à-dire la psychothérapie) des problèmes de santé mentale au sein des systèmes de santé provinciaux et territoriaux. Ce financement serait réservé aux fournisseurs de soins de santé mentale qui ne sont peut-être pas remboursés par le système de santé public à l’heure actuelle.
  2. Modèle axé sur les programmes :
    Attribution d’un montant annuel fixe du gouvernement fédéral aux provinces et aux territoires pour l’administration d’un
    programme offrant un accès élargi à des services d’évaluation, de diagnostic et de traitement (c’est-à-dire la psychothérapie) des problèmes de santé mentale.

Groupe de travail sur la qualité, la mise en œuvre et la prise de mesures axées sur les résultats

Le RMPP a formulé plusieurs recommandations relatives à la qualité, à la mise en œuvre et au traitement axé sur les résultats dans le contexte d’un programme national de psychothérapie.

Qualité

  1. Adopter intégralement le Cadre de soins de santé mentale de qualité à l’échelle nationale. L’élaboration du cadre est dirigée par le Réseau de soins de santé mentale de qualité, en partenariat avec SoinsSantéCAN et la CSMC.
  2. Encourager les provinces et les territoires à élaborer des normes de qualité détaillées à l’échelle du programme pour répondre aux exigences du cadre, en se fondant sur les normes de pratiques exemplaires disponibles, comme le programme IAPT et d’autres initiatives d’accès à la psychothérapie à grande échelle.
  3. S’assurer que les normes de programme répondent précisément aux besoins des personnes plus susceptibles de ne pas avoir accès à des services de psychothérapie de qualité affichant des taux de rétablissement équivalents.

Mise en œuvre

  1. (a) S’appuyer sur les principes et les stratégies de la science de la mise en œuvre ainsi que sur l’évaluation continue pour guider la mise en œuvre. Le groupe de travail du RMPP recommande que les efforts de mise en œuvre mettent à profit certaines stratégies issues des recommandations d’experts pour la mise en œuvre du changement (en anglais : Expert Recommendations for Implementing Change [ERIC]) en s’appuyant sur la littérature disponible et le point de vue d’experts en la matière. (b) Appliquer des mesures de soutien consacrées à la mise en œuvre (soutien intermédiaire, assistance technique ou soutien de base) pour orienter et soutenir les efforts de mise en œuvre. Voir l’annexe C.
  2. Intégrer l’équité à la conception et à l’élaboration du programme dès les premiers stades et faire en sorte que les points de vue et l’expertise en matière d’équité soient représentés et inclus aux tables de décision.
  3. Intégrer le programme national de psychothérapie aux parcours cliniques locaux existants.
  4. Ancrer le programme national de psychothérapie dans un modèle de soins par paliers comportant une gamme de services d’intensité faible à élevée.

Traitement axé sur les résultats

  1. Faire la collecte et l’utilisation systématiques de mesures normalisées des résultats de traitement pour éclairer la prise de décisions cliniques pendant le traitement et assurer l’amélioration de la qualité à l’échelle du fournisseur ou du thérapeute ainsi qu’à l’échelle du service ou de l’organisation.
  2. Mettre en place, à l’échelle locale ou régionale, une plateforme de gestion des données compatible avec tous les fournisseurs de services, interexploitable et accessible aux clients.

Groupe de travail sur les considérations relatives à la COVID-19 et les soins virtuels

Le RMPP formule les recommandations suivantes.

Recommandations propres à la COVID-19

  1. Effectuer ou réexaminer une analyse systématique des options de services de santé mentale en contexte de pandémie, notamment le Modèle de soins par paliers 2.0 et les options axées sur les populations. Examiner comment ces initiatives peuvent être adaptées pour être mises en œuvre dans chaque province et territoire.
  2. Déterminer si les efforts déployés à l’échelle provinciale, territoriale et fédérale pour améliorer l’accès aux services de santé mentale doivent être adaptés ou reconsidérés compte tenu de l’incidence des problèmes de santé mentale et de consommation de substances vécus par les personnes pendant la pandémie.
  3. Sonder les fournisseurs de services de santé mentale (ou compiler les résultats d’enquêtes connues) afin de comprendre
    dans quelle mesure leurs pratiques ont changé et lesquelles pourraient être maintenues au terme de la pandémie.
  4. Sonder les fournisseurs de services de soins de santé (ou compiler les résultats d’enquêtes connues) pour connaître leur état de santé mentale dans le contexte de la pandémie.

Recommandations générales relatives aux soins virtuels

  1. Cerner les lacunes des services de santé mentale dans les provinces et territoires qui ne répondent pas aux besoins des personnes, tout en gardant à l’esprit qu’il n’existe pas de service de santé mentale universel pour traiter tous les problèmes de santé mentale.
  2. Lutter contre la stigmatisation et accroître la connaissance des services de santé mentale afin que les personnes vivant au Canada sachent où s’adresser et à qui parler lorsqu’elles ont besoin d’aide.
  3. Réfléchir à la meilleure façon d’intégrer les options et les possibilités de services de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie aux soins communautaires.

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