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Accueil › Ressources › La prévention des blessures et le suicide
Cette ressource a été publiée en 2017. Les données peuvent ne plus être à jour.
La prévention des blessures vise à réduire les préjudices et à renforcer la sécurité des personnes, des familles et des communautés. Les blessures se classent en deux catégories : intentionnelles et non intentionnelles.
UNE BLESSURE NON INTENTIONNELLE PEUT ÊTRE CAUSÉE PAR :
• un accident de la route
• une chute
• l’étouffement ou l’asphyxie
• un incendie ou une brûlure
UNE BLESSURE INTENTIONNELLE PEUT ÊTRE LE RÉSULTAT DE :
• gestes de blessures auto-infligées
• un suicide
• la violence conjugale
Les blessures intentionnelles se distinguent fondamentalement des blessures non intentionnelles en ce qu’elles résultent de gestes posés dans le but de causer du tort et sont directement liées à des problèmes de santé mentale. Ce blesser volontairement est un moyen auquel les personnes vivant avec des problèmes de santé mentale ont parfois recours pour soulager une souffrance psychologique extrême.
Tout le monde peut être à risque de subir une blessure intentionnelle. Voici quelques groupes particulièrement à risque :
LES ENFANTS QUI S’ENGAGENT DANS DES BLESSURES AUTO-INFLIGÉES
Les enfants qui s’engagent dans des blessures auto-infligées le font souvent en raison de sévices qu’ils ont subis antérieurement. L’intention derrière leurs actes de blessures auto-infligées n’est pas nécessairement de se suicider, mais s’ils ne sont pas traités par professionnel de la santé mentale, ces pratiques peuvent dégénérer en comportement suicidaire (Centre for Suicide Prevention, 2014).
LES JEUNES QUI EXHIBITENT DES COMPORTEMENTS DANGEREUX
Les jeunes qui s’engagent dans des blessures auto-infligées sont plus à risque de se suicider et sont aux prises avec des problèmes de santé mentale sous-jacents, ou tentent de fuir des émotions négatives accablantes (Klonsky et coll., 2014). Les comportements à risque, comme le vagabondage sexuel, la conduite avec facultés affaiblies, et la consommation de substance, mènent souvent à des blessures intentionnelles ou non intentionnelles. L’intervention hâtive auprès des jeunes permet de réduire efficacement le taux de suicide; toutefois, les jeunes forment le groupe d’âge qui reçoit le moins d’aide en santé mentale (Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, 2006). Veiller à ce que les jeunes vulnérables reçoivent le traitement médical et psychologique dont ils ont besoin devrait constituer une priorité en matière de prévention du suicide, tant à l’échelle nationale que provinciale (Kutcher, 2008).
POUR PRÉVENIR LES DÉCÈS PAR PENDAISON :
• Revoir la conception des tringles à cintres et à rideaux afin d’éliminer ces points d’attache.
POUR PRÉVENIR LES DÉCÈS PAR INTOXICATION MÉDICAMENTEUSE :
• Ajuster les doses en réduisant la taille des emballages de médicaments potentiellement létaux.
• Éliminer adéquatement les médicaments inutilisés.
• Transmettre aux gouvernements des recommandations continues concernant la classification des médicaments suscitant des préoccupations et l’accès à ceux-ci par les professionnels de la santé et par le public.
POUR PRÉVENIR LES DÉCÈS LIÉS AUX ARMES À FEU :
• Utiliser des armoires verrouillables pour le stockage des armes à feu.
• Restreindre l’accès aux armes à feu.
POUR PRÉVENIR LES DÉCÈS PAR INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE :
• Exiger que toutes les voitures soient équipées d’un convertisseur catalytique.
POUR PRÉVENIR LES DÉCÈS PAR SAUT :
• Afficher le numéro de téléphone du centre de crise local sur les ponts et autres endroits surélevés.
• Ériger des barrières anti-suicide sur les ponts (Institute for Health Economics, 2010).
Les ateliers d’acquisition de compétences, comme la Formation appliquée en techniques d’intervention face au suicide (ASIST), visent à équiper les membres de la communauté des connaissances et des aptitudes requises pour intervenir auprès d’une personne à risque de se suicider.
L’installation de barrières physiques sur les ponts est un moyen très efficace de prévenir les blessures et les suicides. En dépit d’une certaine opposition, la Ville de Toronto a fait installer des barrières anti-saut sur le viaduc Bloor. Cette initiative a permis de pratiquement éliminer les suicides sur un pont qui était jusque-là le plus meurtrier d’Amérique du Nord à ce chapitre. Certaines théories avancent que ce type de barrières ne fait que pousser les gens à trouver d’autres moyens de passer à l’acte, mais des recherches ont révélé que le taux global de suicide a diminué à Toronto depuis l’installation des barrières sur le viaduc Bloor. Lisez toute l’histoire (en anglais).
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