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Rapport final du projet Chez Soi de Winnipeg

Ce rapport présente les conclusions finales du projet de recherche Chez Soi de Winnipeg. Ce projet a évalué l’efficacité de l’approche Logement d’abord pour endiguer l’itinérance chez les membres des communautés autochtones, des Premières nations et Métis atteints de maladie mentale et établis en milieu urbain. Les chercheurs ont suivi 513 participants durant deux ans et ont comparé les interventions de type Logement d’abord aux services locaux habituels.

Messages principaux

1) Des partenariats réussis et sécuritaires sur le plan culturel ont été créés et maintenus avec les universités, les organismes autochtones locaux et le gouvernement. De nombreux intervenants clés ont participé au développement et au fonctionnement continu du site de Winnipeg depuis sa création. Ses trois équipes d’intervention suivant le modèle Logement d’abord accordant la priorité au logement (Housing First) ont assuré un suivi intensif dans le milieu (SIM) axé sur les grands utilisateurs de services et un suivi d’intensité variable (SIV) destiné aux participants ayant des besoins modérés. Une équipe s’occupait des participants autochtones (SIV AU) et l’autre d’un groupe mixte de participants (SIV mixte) composé de personnes autochtones et non autochtones.

2) Les participants au projet de Winnipeg constituent un groupe distinct. Aux fins des résultats relatifs à l’utilisation des services et aux coûts, les participants comprennent tous les groupes d’intervention avec SIV ou avec SIM et les groupes témoins ayant reçu les services habituels à Winnipeg (n=513). Parmi les participants, 64% étaient des hommes et 36% étaient des femmes. Une proportion de 71% a déclaré être d’origine autochtone. De nombreux indices laissent croire que les participants ont été confrontés à des difficultés multiples au cours de leur vie qui ont contribué à leur état de personnes défavorisées. Par exemple, 69% n’ont pas terminé leurs études secondaires. La plupart des participants au projet ont été recrutés dans un refuge ou dans la rue; 69% vivaient en situation d’itinérance complète et 31% vivaient dans des conditions précaires. Au début du projet, les participants ont affirmé présenter des symptômes pouvant être attribuables à diverses maladies mentales, y compris des troubles concomitants, notamment les problèmes liés à la consommation de substances intoxicantes (77%) et l’état de stress post-traumatique ou ESPT (45%). En outre, plus de 99% des participants ont signalé éprouver au moins un problème de santé physique et 83% avoir eu un traumatisme crânien. En moyenne, les participants ont vécu six différents types de violence durant l’enfance ou de négligence avant l’âge de 18 ans. Près de la moitié (49%) ont déclaré avoir été hébergés en milieu d’accueil, 42% ont signalé que leurs parents ont fréquenté un pensionnat et 11% ont eux-mêmes fréquenté un pensionnat.

3 Le modèle Logement d’abord, mis en œuvre avec succès à Winnipeg, a été respecté mais adapté au contexte autochtone local. La participation et la mobilisation des communautés et des organismes autochtones ont été intégrées à toutes les étapes de la mise en œuvre, de l’exécution et de la prise de décisions relatives au projet. En tenant compte des conséquences du colonialisme et en respectant les pratiques culturelles autochtones, toutes les équipes de service ont utilisé une approche holistique autochtone auprès des groupes d’intervention. Ainsi, des aînés et des enseignants de traditions ont été intégrés aux services et aux programmes offerts. Parallèlement, nous avons affiché d’excellents taux de suivi en ce qui a trait à la recherche (81%) et les résultats appuient manifestement le modèle Logement d’abord à Winnipeg. Au cours des 6 derniers mois du projet, 45% des participants des groupes d’intervention ont été logés en tout temps, 28% une partie du temps et 27% en aucun temps. En revanche, 29% des participants des groupes témoins ont été logés en tout temps, 18% une partie du temps et 52% en aucun temps. Cette conclusion est digne de mention particulière en raison du taux d’inoccupation extrêmement faible des logements locatifs à Winnipeg. De plus, la qualité du logement d’un échantillon aléatoire de 84 participants logés dans le cadre du projet était, en moyenne, aussi bonne pour les résidences des participants des groupes d’intervention que pour celles des participants des groupes témoins.

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