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Études de cas sur le partage de pratiques prometteuses pour Enraciner l’espoir – Un regard sur Meadow Lake (Saskatchewan)

LA COMMUNAUTÉ DE MEADOW LAKE ET SES ENVIRONS

La ville de Meadow Lake compte environ 5 400 habitants, mais notre projet Enraciner l’espoir s’adresse aux habitants de 11 communautés rurales environnantes. Nous visons surtout les jeunes, mais tout le monde reconnaît la nécessité de rejoindre aussi les hommes, qui sont des modèles pour nos jeunes.

Les partenaires du projet de Meadow Lake et des environs sont :

  • L’autorité sanitaire de la Saskatchewan
  • Le Conseil tribal de Meadow Lake

RÉUSSITES

Un réseau consultatif actif s’est développé, et ses membres possèdent des expertises variées. Les réunions attirent de nombreux représentants de plusieurs communautés affiliées. Ceux qui se voient dans l’impossibilité d’assister aux réunions en reçoivent les comptes rendus et assurent la liaison avec notre coordonnateur du programme au nom de leur communauté. Notre projet a aussi eu des résultats inattendus : il a notamment facilité le réseautage entre des agences (de différentes communautés, dans certains cas) qui n’avaient pas coutume de collaborer auparavant.

RETOMBÉES POUR LA COMMUNAUTÉ

Sensibilisation du public : L’effet de notre projet Enraciner l’espoir sur la sensibilisation du public à la prévention du suicide est principalement attribuable au renforcement des capacités du personnel et aux ressources du programme. L’un des principaux volets de notre action consistait à informer nos communautés des facteurs qui contribuent au risque de suicide et de ce que les gens peuvent faire pour mieux prévenir le suicide, aussi bien dans un contexte professionnel que dans la sphère privée. Par exemple, nous avons diffusé des annonces à la radio et organisé des marches de sensibilisation et d’autres événements pour attirer l’attention sur le rôle crucial des enseignants, des chefs spirituels et des animateurs jeunesse ainsi que des voisins, amis et membres de famille. Cela dit, nous reconnaissons aussi la nécessité de compléter les activités de sensibilisation par des formations. Les gens doivent apprendre à reconnaître la détresse liée à la santé mentale et savoir comment aider quelqu’un (avec habileté et compassion), tout en permettant aux soutiens naturels (p. ex. amis, famille, autres professionnels de la santé) de contribuer à la prévention du suicide et des tentatives de suicide.

Formations et réseaux : L’équipe du projet Enraciner l’espoir donne au personnel le temps et les ressources nécessaires pour offrir des formations adaptées aux besoins et aux capacités de la communauté; par exemple, le coordonnateur du projet a suivi une formation d’instructeur de Premiers soins en santé mentale. L’un des objectifs de notre plan d’action communautaire était d’enseigner à différents membres du personnel de soins de santé primaires et de la communauté à mieux reconnaître les signes de problèmes de santé mentale ou de détresse, de façon à permettre des interventions plus en amont. Le personnel et les ressources du programme ont également permis de subventionner plus facilement les formations et de former des gens qui ne peuvent compter sur leur employeur pour acquitter leurs droits d’inscription. Nous avons aussi mené un exercice de réflexion créative pour identifier des intervenants que les personnes en détresse pourraient rencontrer dans la communauté, après quoi nous avons offert des formations de sensibilisation au suicide à des gens de différents horizons : chefs spirituels; coiffeuses; jeunes et animateurs jeunesse; travailleurs du domaine de la santé mentale et des dépendances, des soins de santé primaires, des services de garde et des centres de désintoxication; leaders communautaires; et membres du public.

Sécurité entourant les moyens de suicide : Après examen des statistiques du service des urgences concernant les catégories de médicaments utilisés lors des tentatives de suicide, un chercheur du programme Enraciner l’espoir a créé un questionnaire pour aider les services de santé mentale et de traitement des dépendances à établir la provenance des médicaments utilisés dans les tentatives de suicide. Souvent, il s’agissait de médicaments appartenant à d’autre ou de médicaments sans ordonnance comme l’acétaminophène et l’ibuprofène. Nous avons aussi découvert que, pour tenir les médicaments hors de portée des jeunes, certaines familles les rangeaient dans leur voiture, les exposant ainsi à des températures extrêmes.

Pour empêcher l’accès aux médicaments comme moyen de suicide, nous avons mis en place une initiative de distribution de coffrets de sécurité pour les médicaments. Nous avons réutilisé à cette fin des coffrets étanches et verrouillables pour bateaux que l’on peut se procurer facilement et à faible coût. Nous y avons apposé des autocollants qui rappellent aux gens que « Parler peut aider » et qui les encouragent à appeler la ligne d’assistance téléphonique 811 de la province s’ils éprouvent des problèmes de santé mentale ou physique. D’autres autocollants, à l’extérieur et à l’intérieur du coffret, indiquent des numéros d’urgence (lignes d’assistance, centre antipoison, etc.).

Nous avons d’abord établi un partenariat avec un organisme de services aux parents qui a remis un coffret de sécurité à toutes ses familles clientes dans le cadre de modules de prévention des blessures infantiles. Depuis, le personnel des services cliniques de santé mentale et de traitement des dépendances, des urgences et d’autres services a commencé à utiliser le coffret et les renseignements qu’il contient pour engager la conversation avec les familles sur la sécurité entourant les moyens de suicide. Les services de réduction des risques et les services d’aide aux victimes commencent également à utiliser ces coffrets. Nos coffrets de sécurité contiennent également le document infographique sur la réduction de l’accès aux moyens de suicide à domicile, adapté par la CSMC, afin que le personnel soignant et les familles puissent prendre les précautions voulues.

Services de soutien spécialisés : Une formation parrainée par la CSMC a permis à notre coordonnateur Enraciner l’espoir de se familiariser davantage avec les pratiques efficaces de postvention et de partage des connaissances. Cette formation a été offerte au moment opportun et s’est avérée utile. Par exemple, l’utilisation d’une approche postventive auprès des milieux de travail, des écoles et des équipes sportives peut les encourager à se doter d’une politique relative au suicide avant qu’un tel événement ne se produise. Une telle politique pourrait notamment préciser la conduite à adopter par les gestionnaires en cas de suicide d’un employé (ou d’un membre de sa famille), la durée pendant laquelle les mémoriaux (qui peuvent apparaître spontanément) peuvent rester sur les lieux et les mesures à prendre vis-à-vis des objets pouvant s’accumuler autour de ceux-ci.

Notre équipe de projet s’est également consacrée à des initiatives de soutien spécialisées, par exemple en aidant les gestionnaires et les équipes de santé mentale et de traitement des dépendances à intervenir plus rapidement et efficacement auprès des communautés et des organismes en crise (tout en réduisant les effets négatifs sur les membres du personnel qui interviennent en situation de crise ou en cas d’incident critique).

Recherche : Les évaluations de notre projet nous ont permis de mesurer les retombées de nos efforts et d’identifier les éléments que la communauté juge bénéfiques. Les données recueillies nous ont permis d’échafauder les éléments du projet en nous assurant de l’engagement de la communauté. Par exemple, l’évaluation des annonces radiophoniques a révélé le souhait de la communauté d’inviter un humoriste ayant un savoir expérientiel de la santé mentale à donner un spectacle. Les données recueillies lors de notre initiative de distribution de coffrets de sécurité se sont avérées très utiles également pour l’évaluation de notre campagne radiophonique. Dans l’ensemble, ces évaluations ont largement contribué à orienter la progression de notre projet en fonction des commentaires recueillis auprès des membres et des professionnels de la communauté.

Lire toutes les études de cas Encrainer l’espoir

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