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Rapport final du projet Chez Soi de Vancouver

Ce rapport document les conclusions du projet de recherche Chez Soi de Vancouver qui a étudié l’efficacité de l’approche Logement d’abord pour endiguer l’itinérance chez les personnes atteintes de maladie mentale qui, notamment, consomment des substances psychotropes. Les chercheurs ont suivi 497 participants durant 2 ans et ont comparé les interventions de type Logement d’abord aux services locaux habituels.

Messages principaux

Le quartier Downtown Eastside de Vancouver est l’un des plus pauvres au Canada et contraste avec la richesse et la beauté des alentours. La population itinérante de Vancouver se concentre dans ce quartier où les logements locatifs les moins chers de la ville côtoient un réseau vaste mais fragmenté de ressources composées de refuges, de centres de jour et de services de santé locaux. Vancouver est l’un des sites du projet pancanadien Chez Soi qui cherche des solutions pour contrer l’itinérance chez les personnes atteintes de maladie mentale. Ce rapport résume les résultats obtenus jusqu’ici par le projet Chez Soi de Vancouver. Il inclut des analyses qui se basent sur des entrevues narratives, des questionnaires et des sources de données administratives.

1) Le projet Chez Soi de Vancouver a recruté et retenu des personnes présentant des niveaux divers de besoins et de difficultés. Le projet Chez Soi de Vancouver a recruté 497 participants dans des contextes communautaires et institutionnels très différents incluant les refuges d’urgence pour personnes itinérantes, les hôpitaux locaux, les centres de jour et les services locaux en travail de proximité. Au moment du recrutement, 78 % des participants étaient littéralement sans abri et 22 % vivaient dans des conditions précaires. Près des trois quarts (72 %) des participants étaient des hommes et 87 % sont nés au Canada, qu’ils soient d’origine européenne (57 %) ou autochtone (15 %). L’âge médian était de 41 ans. En moyenne, les participants ont connu leur premier épisode d’itinérance à l’âge de 30 ans et la période totale d’itinérance dans leur vie s’étend sur environ trois ans. La maladie mentale la plus prévalente était le trouble psychotique (53 %). En effet, plus de la moitié des participants satisfaisaient les critères pour au moins 2 problèmes de santé mentale (52 %) et, dans une proportion de 81 %, ils étaient aux prises avec au moins 2 problèmes de santé physique. Le tiers (37 %) des participants ont eu un trouble d’apprentissage durant leur enfance. Près des deux tiers (65 %) ont subi des traumatismes crâniens. Leurs antécédents révèlent aussi un grand nombre d’événements perturbants graves durant l’enfance comme la violence sexuelle, physique ou psychologique ainsi que l’appartenance à une famille dysfonctionnelle. Une dépendance envers les substances psychotropes a été relevée chez 58 % des participants, desquels 29 % confiaient consommer quotidiennement des drogues illicites. Malgré la nature mouvante des populations itinérantes et les problèmes complexes des participants, notre taux de suivi global a été de 82 %. Le taux de suivi des groupes d’intervention a été de 90 % alors que celui des groupes témoins a atteint 75 %.

2) Le modèle Logement d’abord est une intervention viable pour les personnes aux prises avec un problème d’itinérance chronique à Vancouver. La stabilité résidentielle a été nettement meilleure chez les participants des groupes d’intervention que chez ceux des groupes témoins. De plus, le modèle Logement d’abord s’est révélé tout aussi efficace pour assurer une stabilité d’occupation d’un logement, que les participants soient ou non aux prises avec une dépendance envers les substances psychotropes. Pour la proportion relativement faible des participants des groupes témoins qui ont profité d’un logement à occupation stable, les logements étaient nettement inférieurs en matière de qualité à ceux des participants des groupes d’intervention.

3) Le modèle Logement d’abord influe sur l’utilisation des services juridiques, sociaux et de santé. Chez les participants qui ont des besoins élevés, après une année de participation au projet, les données administratives révèlent que chaque participant des groupes témoins s’est rendu à l’urgence environ sept fois. Quant aux participants des groupes d’intervention, le nombre de visites à l’urgence par personne était d’environ trois fois et demie. Sur une période de 24 mois, les participants des groupes d’intervention ont en moyenne davantage eu recours aux services de consultation externe mais moins souvent aux services de première ligne que ceux des groupes témoins. Avant de prendre part au projet Chez Soi de Vancouver, la majorité des participants avaient eu des démêlés avec le système de justice pénale. Par la suite, pour les participants qui avaient des besoins élevés, les données administratives montrent une réduction notable des condamnations criminelles chez les participants des groupes d’intervention par rapport à ceux des groupes témoins.

4) Le modèle Logement d’abord améliore la qualité de vie et le fonctionnement social dans les quartiers diversifiés. La qualité de vie et le fonctionnement social des participants des groupes d’intervention se sont améliorés de façon considérable et significative. Pendant les 24 mois où le projet s’est déroulé, ces améliorations ont été manifestement plus importantes dans les groupes d’intervention que dans les groupes témoins.

5) Le modèle Logement d’abord de Vancouver procure des avantages économiques. Une étude détaillée des changements relatifs aux services utilisés autodéclarés par les participants permet de conclure qu’une intervention sur la base du modèle Logement d’abord du projet Chez Soi de Vancouver coûte en moyenne 28,282 dollars par personne par année chez les participants qui ont des besoins élevés et 15 952 dollars chez ceux qui ont des besoins modérés. Au cours de la période de suivi de deux ans, chaque tranche de 10 dollars investie dans les services offerts aux groupes d’intervention a permis de réaliser des économies moyennes de 8,55 dollars chez les participants qui ont des besoins élevés. Chez les participants qui ont
des besoins modérés, l’intervention n’a généré aucune économie mais le coût supplémentaire pour chaque tranche de 10 dollars investie dans les services du modèle Logement d’abord était très faible, s’établissant à 1,67 dollar.

6) Les résultats du projet Chez Soi de Vancouver ont une incidence importante sur les pratiques et les politiques. Nos conclusions montrent l’efficacité du modèle Logement d’abord pour améliorer la santé, assurer une stabilité résidentielle, accroître la sécurité publique et améliorer la qualité de vie des personnes itinérantes. Elles appuient la pertinence de mettre en place ce modèle à Vancouver.

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