Pendant la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) insiste sur la nécessité de faire des investissements significatifs dans notre système de santé mentale. Nous devons tenir compte des réalités auxquelles font fassent les personnes ayant un savoir expérientiel passé et présent de problèmes de santé mentale et de maladies mentales en 2022 et nous efforcer de satisfaire leurs besoins.
En 2012, la stratégie en matière de santé mentale pour le Canada de la CSMC avait recommandé qu’une cible de 7 à 9 % de tous les financements dans le secteur de la santé soit allouée à la santé mentale. Cette cible est trop faible pour 2022. Après 10 ans et une pandémie mondiale, ce pourcentage doit être ajusté. Nous devons écouter l’Organisation mondiale de la Santé et l’OCDE qui encouragent les gouvernements des pays à revenu élevé comme le Canada, à accroitre les dépenses en soins de santé mentale. De même, nous devons écouter les personnes vivant avec une maladie mentale.
Dans un récent sondage, une personne sur trois vivant au Canada a affirmé avoir ressenti des symptômes de problèmes de santé mentale modérés ou graves durant la pandémie. Les soucis financiers, le stress lié à la pandémie, l’isolement, ainsi que les défis liés à notre système de soins de santé constituent les principales préoccupations pour les personnes vivant avec une maladie mentale.
L’âge, le genre, le statut 2SLGBTQ+, le revenu, et le statut en matière d’emploi ont été les signes indicateurs les plus grands de problèmes de santé mentale et d’usage de substances. 60 % des jeunes 2SLGBTQ+ affirment être aux prises avec des symptômes d’anxiété modérés ou graves et environ 40 % rapportent des signes de dépression. Il peut être difficile d’appréhender la réalité derrière les statistiques, mais il est important que nous gardions à l’esprit que derrière les chiffres, il y a des personnes.
Nous devons également prendre soin de ceux et celles qui prennent soin de nous. La CSMC a récemment publié un rapport sur la détresse morale et les problèmes de santé mentale des travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux. Nous avons appris, avec beaucoup d’inquiétude, que seulement 60 % des travailleurs de la santé étaient confiants quant à la qualité des soins qu’ils offraient à leurs patients. Certes, personne n’ignore que le système de soins de santé est à bout de souffle, mais nous devons faire attention aux répercussions que cette situation aura sur l’accès aux services et sur la qualité de tels services pour les personnes qui recherchent des soins pour une maladie mentale.
Pour beaucoup de personnes vivant au Canada, les questions de finance et l’inflation sont les plus grandes sources de préoccupation. Notre propre sondage souligne le fait que les finances constituent un des plus grands facteurs de stress pour les personnes vivant avec une maladie mentale. Il apparaît de toute évidence que les besoins en santé mentale se sont accrus et que les financements doivent rattraper l’écart. À l’occasion de cette Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, passons des connaissances à l’action et renforçons les investissements dans notre système de santé mentale.
Michel Rodrigue
Président et directeur général
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