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L’assurance-maladie complémentaire en santé mentale dans les milieux de travail canadiens : Perspectives d’employés et d’employeurs – Rapport de recherche

En plus d’être à la fois courants et coûteux, les problèmes de santé mentale au Canada n’ont fait qu’augmenter durant la pandémie de COVID-19. Pourtant, en raison du manque de ressources en santé mentale, les besoins de bien des travailleurs ne sont pas satisfaits. Bien que la recherche et les politiques soient davantage axées sur la promotion d’un accès opportun et équitable aux ressources dans le système public, les deux tiers des travailleurs adultes ont accès à une assurance-maladie complémentaire (AMC) par l’entremise de leur employeur. Ces régimes couvrent les soins de santé mentale à divers degrés. Compte tenu des besoins non comblés en matière de services de santé mentale dans les secteurs public et privé, ces régimes constituent une ressource précieuse pour les travailleurs canadiens. On en sait toutefois peu sur l’utilisation qu’ils font de ces prestations ainsi que sur l’étendue de la couverture complémentaire fournie par les employeurs.

Pour tenter de combler ces lacunes, le sondage en ligne (distribué en français et en anglais[1]) décrit dans ce rapport cherchait à clarifier le rôle de l’AMC du point de vue des employeurs et de celui des employés.

Principales constatations

Les répondants au sondage des employés (239 au total) étaient principalement des femmes caucasiennes très instruites occupant des emplois stables bien rémunérés. Bien que les répondants devaient disposer d’un régime d’AMC pour accéder aux questions, seulement 39 % d’entre eux avaient eu recours à des prestations de leur régime d’AMC pour obtenir des services psychologiques au cours de la dernière année. Qu’ils y aient eu recours ou non, les deux groupes (80 %) étaient d’avis que la couverture était inadéquate. Les raisons les plus fréquemment invoquées pour l’obtention de services psychologiques par l’entremise de l’AMC étaient l’anxiété (23 %); la dépression (17 %); les problèmes liés à la famille (12 %), au travail (11 %) et au stress causé par la COVID-19 (8 %). Une forte proportion des répondants avaient facilement accès à un psychologue (72 % avaient vu un psychologue au cours du dernier mois), et ils étaient aussi nombreux (72 %) à avoir constaté une amélioration de leur état grâce à ces services. Bien que les répondants s’étaient également prévalus d’autres services de santé mentale en milieu de travail, un plus faible pourcentage d’entre eux (33 %) ont indiqué avoir été soulagés de leur problème par ce canal, en comparaison avec les services psychologiques.

Les répondants au sondage des employeurs (175 au total) résidaient majoritairement en Ontario, représentaient des organisations de petite ou de moyenne taille, et habitaient dans des zones urbaines. Ils appartenaient à divers secteurs, mais la plus forte proportion provenait des secteurs des « soins de santé et services sociaux », des « finances et assurances » et « autres ». Environ le tiers d’entre eux avaient augmenté la couverture relative aux services psychologiques offerte durant la pandémie, généralement en réponse aux besoins et à l’inquiétude des employés face aux répercussions de la COVID-19. Environ la moitié des employeurs n’avaient pas augmenté la couverture, le plus souvent pour des raisons financières ou parce qu’ils jugeaient leur couverture adéquate. L’amplitude de l’augmentation de la couverture différait entre les petites et moyennes entreprises comparativement aux grandes organisations. Seulement 13 % des organisations comptant moins de 50 employés avaient augmenté leur couverture de services psychologiques, alors que 50 % de celles embauchant plus de 1 000 personnes l’avaient fait. Environ un tiers (36 %) des employeurs ont indiqué qu’ils disposaient d’une flexibilité totale dans la négociation de leur régime d’AMC. Au regard de cette proportion relativement faible, on peut se demander comment les employeurs pourraient répondre à des besoins émergents des employés (ou réagir à une pandémie, par exemple) s’ils n’avaient pas autant de latitude.

Alors que la majorité des répondants employeurs (60 %) étaient convaincus que la couverture de services psychologiques offrait un bon rendement des capitaux investis (RCI), moins de la moitié (42 %) ont indiqué que les décideurs de haut niveau avaient une « bonne » ou une « très bonne » connaissance des données probantes démontrant le RCI d’une telle couverture. Ces réponses indiquent que soit les répondants n’étaient pas des décideurs de haut niveau, soit

qu’ils pourraient améliorer leur compréhension du RCI dans ce domaine. Le pourcentage de jours de congé liés à la santé mentale ainsi que les réclamations liées à la santé mentale dans le cadre de l’indemnisation des accidents du travail (IAT), les invalidités de courte durée (ICD) et les invalidités de longue durée (ILD) variaient selon le secteur et la taille des organisations. Dans les petites et moyennes organisations, les réclamations étaient en moyenne beaucoup moins élevées (0 % IAT, 3 % ICD, 1 % ILD) en comparaison avec les grandes organisations (19 % IAT, 23 % ICD, 17 % ILD). Les gouvernements provinciaux avaient accordé le plus grand nombre de jours de congés de maladie (37 jours) dans l’ensemble des secteurs public et privé.

Si vous êtes pressé, trouvez les faits saillants

[1] Remarque : Puisque les répondants au sondage ne constituaient pas un échantillon représentatif de la population générale ni de la main-d’œuvre du Canada, toute généralisation des résultats doit être effectuée avec circonspection.

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