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TEMPO : Guide sur les interactions entre les policiers et les personnes aux prises avec un trouble mental (Résumé)

Il est de plus en plus évident que les interactions entre les policiers et les personnes atteintes de maladies mentales posent constamment des défis aux services de police. D’après les données de diverses sources, on rapporte même de telles interactions plus fréquemment qu’il y a cinq ou sept ans. Le manque de ressources pour offrir des services, des traitements et du soutien aux personnes aux prises avec des troubles mentaux et des maladies mentales de même que les attitudes et les comportements stigmatisants du public continuent de faire qu’on s’attend à une intervention policière quand ces personnes sont en crise.

Dans la foulée des demandes de renseignements sur des décès ainsi que des enquêtes des coroners et des enquêtes internes dans les services policiers eux mêmes, on continue de mettre l’accent sur la nécessité d’offrir une formation appropriée et suffisante aux policiers, non seulement pour qu’ils puissent reconnaître et comprendre les maladies mentales, mais aussi pour qu’ils puissent intervenir rapidement et avec empathie en employant les techniques de désescalade requises, en évitant un recours excessif à la force et en tentant de mettre les personnes atteintes de maladies mentales en rapport avec des organismes et des services communautaires.

S’il faut en croire les réponses à un sondage exhaustif, les organisations de police canadiennes semblent s’acquitter raisonnablement bien de la tâche d’offrir une formation de base solide, au niveau de l’académie, pour assurer des interactions fructueuses entre les policiers et les personnes atteintes de maladies mentales. Les programmes d’enseignement tendent à être de plus en plus variés, en faisant appel à diverses méthodes didactiques (cours magistraux, vidéos, ressources en ligne, jeux de rôle et scénarios, simulation et ressources documentaires).

Presque toutes les académies de police inculquent des bases solides dans les aspects les plus académiques de la compréhension des maladies mentales, en décrivant les signes et les symptômes de ces maladies, l’évaluation des risques de suicide, les stratégies de communication de base, les principes essentiels du droit en matière de santé mentale et les stratégies d’intervention. La plupart d’entre elles présentent également, au moins jusqu’à un certain point, un exposé des attitudes et des préjugés sociétaux sur les maladies mentales et sur la stigmatisation qui les accompagne. Et la majorité des académies de policent offrent cette formation non seulement de façon didactique structurée, mais également sous forme de scénarios et de simulations.

Toutefois, il y a encore des lacunes importantes; la plus criante est qu’on oublie normalement de tenir compte des personnes atteintes de maladies mentales lorsqu’on élabore et qu’on offre des programmes de formation. Dans les documents de recherche sur les changements d’attitudes, on reconnaît la grande valeur des interactions directes avec les personnes atteintes de maladies mentales pour changer les attitudes et, par conséquent, les comportements.

Dans une moindre mesure, certaines académies de police ne font toujours pas participer des professionnels de la santé mentale à l’élaboration ou à la prestation de leurs programmes de formation. Cela a parfois abouti à la production de programmes inexacts ou obsolètes. Cela prive également les nouveaux agents de la possibilité d’apprendre à bien connaître leurs homologues en santé mentale et de commencer à établir des alliances professionnelles avec les organismes du domaine.

Compte tenu de la préparation relativement solide que les nouveaux policiers reçoivent pendant leur formation de base, la formation durant le service a eu tendance à se concentrer davantage sur l’acquisition d’habiletés et sur l’apprentissage de comportements plutôt que sur l’acquisition de connaissances et de renseignements factuels sur les maladies mentales. On constate une tendance davantage axée sur l’apprentissage de techniques verbales de désescalade et d’autres aptitudes en communications, et cette tendance est constatée également pendant la formation sur le recours à la force. Toutefois, on n’inclut malheureusement pas invariablement les interventions non physiques dans la formation sur le recours à la force. Cela dit, il vaut la peine de souligner que dans une des provinces, la Colombie-Britannique, on envisage de changer la façon d’enseigner le recours à la force, dans la mesure où les critères et la sélection des formateurs sur le recours à la force seront modifiés pour faire en sorte qu’on privilégie une approche équilibrée insistant notamment sur les moyens d’intervention moins agressifs.

Le nombre d’heures consacrées à l’éducation durant le service varie d’une organisation à l’autre. Quelques organisations exigent une formation obligatoire pour se requalifier à cet égard, alors que bien d’autres n’en exigent aucune. La fréquence du recyclage obligatoire peut varier d’un an à plusieurs années, et le nombre d’heures d’éducation et de formation peut varier d’une heure seulement à 12 voire 18 heures. Là encore, on ne tient typiquement pas compte des personnes atteintes de maladies mentales aux étapes de la conception et de la prestation de l’éducation durant le service.

Les changements susmentionnés de la situation au Canada se sont produits à peu près en même temps que ceux qui sont arrivés dans d’autres pays, comme l’Irlande, l’Australie, la Suède et les États-Unis. Dans tous les cas, la tendance semble pencher pour une formation plus inclusive, à savoir offrir non seulement des renseignements factuels sur les troubles mentaux, mais aussi de l’apprentissage par l’expérience pour composer avec les attitudes et les préjugés, ainsi que de l’apprentissage basé sur des scénarios ou des jeux de rôle pour insister sur l’acquisition d’habiletés. Néanmoins, il n’est pas clair, lorsqu’il s’agit de comprendre les maladies mentales et de composer avec elles, que les organisations policières, dans leur ensemble, ont pris des initiatives bien intégrées et efficaces pour créer un environnement policier sans stigmatisation.

Le changement qui est peut être le plus marqué, si l’on compare les constatations de l’étude de 2014 avec celles des études de 2008 et de 2010, est l’attention accrue accordée à la nécessité de préparer le personnel policier à la désescalade et au désamorçage des situations de crise chaque fois que c’est possible. Bien que ce soit évident dans plusieurs organismes et académies de police, un des programmes les plus avancés et les plus prometteurs à cet égard est la formation sur l’intervention en situation de crise et sur la désescalade (Crisis Intervention and De-escalation) en Colombie-Britannique.

Après avoir examiné les conclusions émanant de la révision de la documentation, passé en revue les programmes d’apprentissage des policiers au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie, et avoir directement communiqué avec divers professionnels des services policiers et de la santé mentale, les recommandations suivantes ont été formulées pour mieux préparer le personnel policier au contact avec des personnes atteintes de maladies mentales.

Rapport complet : TEMPO : guide sur les interactions entre les policiers et les personnes aux prises avec un trouble mental

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