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Le VecteurConversations sur la santé mentale

La nouvelle Norme nationale pour les étudiants vise à favoriser le bien-être mental dans les établissements postsecondaires

Fréquenter un collège ou une université peut s’avérer une période passionnante qui permet de croître, d’explorer et de devenir autonome, mais cela peut aussi comporter beaucoup de stress et de pression. Bien avant la pandémie, les résultats de l’étude intitulée « 2019 National College Health Assessment » avaient démontré que plus de la moitié des étudiants canadiens du postsecondaire se sentaient tellement déprimés qu’ils avaient de la difficulté à fonctionner et que près de 70 % d’entre eux vivaient une extrême anxiété.

Afin d’aider les établissements postsecondaires à favoriser l’obtention de résultats positifs en matière de santé mentale à l’intérieur et à l’extérieur du campus, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), en collaboration avec le Groupe CSA, a rédigé la Norme nationale du Canada sur la Santé mentale et le bien-être pour les étudiants du postsecondaire.

Cette nouvelle norme, première du genre dans le monde, s’avère un ensemble de lignes directrices élaborées en consultation avec diverses parties prenantes, dont des étudiants, des administrateurs, des fournisseurs de services et des personnes qui ont une expérience concrète de la maladie mentale. La Norme pour les étudiants a pour but de fournir un cadre cohérent et fondé sur des données probantes que les établissements d’enseignement peuvent utiliser pour améliorer les stratégies existantes qui visent à améliorer la santé mentale ou en élaborer de nouvelles.

« Même s’il est trop tôt pour comprendre tous les effets que la COVID-19 aura sur la santé mentale des étudiants, nous savons que la pandémie rend les choses un peu plus complexes », a déclaré Sandra Koppert, directrice, Promotion de la santé mentale. « La mise en œuvre de cette nouvelle norme offre aux établissements postsecondaires la chance de renforcer leur engagement à l’égard du bien-être mental des étudiants, que ce soit maintenant ou après la pandémie. »

Afin d’aider les établissements d’enseignement à se lancer, la CSMC a sorti une trousse de démarrage de la nouvelle norme qui comprend une variété des ressources, les prochaines étapes et les principaux éléments à prendre en considération pour mieux s’aligner au cadre.

« Étant donné la diversité de ces établissements, il ne peut y avoir une solution universelle, » a expliqué Louise Bradley, présidente-directrice générale de la CSMC, tout en soulignant que « ce cadre n’est pas si différent de celui de la Norme nationale sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail, laquelle devait fonctionner autant pour les petits commerçants que pour les institutions bancaires. Dans le cas des collèges et des universités, ce sont leur taille, leur situation géographique et leurs domaines de spécialisation, sans oublier leur vision et leurs valeurs, qui détermineront comment adapter leurs actions afin d’appliquer la norme. » 

Mme Koppert est d’accord pour dire que cette approche personnalisée est ce qui distingue la nouvelle norme. « Beaucoup d’écoles disposent déjà de très bonnes initiatives en matière d’amélioration de la santé mentale, mais les besoins des étudiants changent à l’instar des situations qu’ils vivent. Cette norme propose un cadre qui aide les établissements d’enseignement à adapter et à étendre leurs programmes afin de veiller à ce qu’ils soient aussi efficaces que possible. »

« Prenons l’exemple de la réalité de la COVID », a ajouté Mme Bradley. « Avec les cours maintenant offerts en ligne, les formateurs sont peut-être devenus le principal point de contact pour de nombreux étudiants. Il est donc plus important que jamais de leur fournir des outils qui peuvent les aider à reconnaître les signes de détresse mentale et à soutenir efficacement leurs étudiants. Pour cela, certains établissements peuvent choisir une formation en santé mentale pour le corps enseignant, laquelle s’harmonise directement avec les recommandations fondées sur des données probantes que l’on trouve dans cette norme. »

Pour Ed Mantler, vice-président, Programme et priorités, CSMC, « la Norme aide les établissements à constater que beaucoup d’aspects de leurs politiques peuvent être examinés du point de vue de la santé mentale. Des politiques d’hébergement aux efforts visant la diversité et l’inclusion, en passant par les subventions et les bourses, tout a une incidence sur la santé mentale et doit être perçu comme tel. »

Des recherches démontrent que les étudiants qui obtiennent le soutien en santé mentale dont ils ont besoin sont plus susceptibles de réussir leurs cours et d’obtenir leur diplôme.

Mais, comme le souligne Mme Bradley, les bienfaits qu’apporte le soutien de la santé mentale des étudiants vont bien au-delà de la simple courbe d’erreurs.

« Comprendre la santé et le bien-être mental, savoir quand et comment obtenir de l’aide, ainsi que comment en finir avec la stigmatisation sont des leçons qui permettront aux étudiants de bien se préparer pour le reste de leur vie. Pour moi, cela ne peut que mener à la réussite. »

Suzanne Westover

Une écrivaine d’Ottawa, ancienne rédactrice de discours et gestionnaire des communications à la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). Casanière, toujours le nez dans un livre, elle prépare un excellent pain au citron (certains diraient qu’elle fait des merveilles en un seul mets) et aime regarder des films avec son époux et sa fille de 11 ans. Le temps que Suzanne a passé à la CSMC a renforcé son intérêt envers la santé mentale, et elle continue d’apprendre toute sa vie sur le sujet.

Les points de vue et les opinions exprimés dans cet article appartiennent uniquement à l’auteur(e) et ne représentent pas nécessairement les politiques officielles de la Commission de la santé mentale du Canada.

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