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Le VecteurConversations sur la santé mentale

La CSMC soutient une gamme de ressources de prévention et de postvention en matière de suicide

La manière de réfléchir au suicide, d’en parler et de le prévenir au Canada a énormément évolué au cours des dernières années. En grande partie, cette transition s’explique par l’amélioration des pratiques journalistiques, que l’on attribue largement à un guide rédigé par et pour des journalistes canadiens, En-Tête : Reportage et santé mentale.

« Depuis son lancement en 2014, En-Tête est la meilleure ressource du genre au Canada, affirme Louise Bradley, présidente et directrice générale de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC). Sans aucun doute, les médias jouent un rôle déterminant dans la sensibilisation du public et la formation de l’opinion publique au sujet de la maladie mentale, un fait qui met en relief l’importance de pratiques de reportage responsables et éclairées. »

Mise à jour d’une importante ressource pour les médias

Vers la fin de l’année dernière, le Forum du journalisme canadien sur la violence et le traumatisme, avec le soutien de la CSMC et de CBC News, a dévoilé la troisième édition d’En-Tête. Entre autres ajouts de taille, le chapitre sur la couverture médiatique du suicide a été considérablement étoffé afin d’aider les journalistes à explorer le sujet plus en profondeur sans causer de préjudices injustifiés.

« Ces dernières années, nous avons assisté à l’émergence d’un journalisme de fond incisif, entreprenant et primé qui a énormément approfondi la discussion sur le suicide, au grand profit du public, soutient Cliff Lonsdale, qui a dirigé l’équipe éditoriale responsable du contenu du guide. Mais les journalistes affectés à ce travail ne disposaient souvent que de peu d’indications pertinentes sur la démarche éthique à suivre dans la rédaction de leurs articles. »

Le chapitre refondu contient des recommandations aidant les journalistes à aller au-delà des incidents individuels et à fouiller les causes, à chercher à savoir quelles sont les populations courant un plus haut risque,  quelles sont les lacunes dans les politiques et quels sont les facteurs de protection, tout en insistant sur l’importance du contexte et du jugement indépendant.The Working Mind Logo

Le pouvoir du langage

Le guide rappelle aussi le pouvoir des médias à façonner le lexique public en employant un langage non stigmatisant. Par exemple, les journalistes (tout comme le reste de la population) devraient opter pour la formulation « décéder par suicide » plutôt que « se suicider », qui pose un jugement de valeur sur le geste et sous-entend une faute morale ou judiciaire. 

« Parler de maladie mentale dans toute sa richesse et avec tous les défis qu’elle comporte ne doit pas entraîner de la stigmatisation, signale André Picard, chroniqueur au Globe and Mail, dans l’avant-propos du guide. C’est plutôt une occasion rare de susciter un véritable changement social en même temps qu’une chance en or d’améliorer la pratique du journalisme. »

Pour approfondir les notions couvertes dans le guide et accéder aux ressources qu’il contient, notamment les études de cas et les vidéos, visitez le site Web d’En-Tête.

Ressources de la CSMC pour les personnes touchées par un suicide

Si une couverture médiatique judicieuse peut générer un changement radical dans notre perception collective, les personnes touchées directement par un suicide ont besoin de ressources spécialisées. De concert avec ses partenaires, la CSMC a préparé deux trousses d’outils offrant une aide concrète et plus personnalisée.

La première s’adresse aux personnes touchées par une tentative de suicide et la deuxième aux personnes endeuillées par suicide. Les deux trousses contiennent des stratégies d’adaptation et de soutien, des outils de planification de crise, des conseils sur la façon de témoigner et des messages d’espoir.

À l’échelon de l’école ou de la communauté, il n’est pas évident de déterminer la démarche à suivre après un décès par suicide (ce qu’on appelle la postvention). Le webinaire sur le Programme de postvention : Être prêt à agir à la suite d’un suicide a été conçu pour aider les communautés à se préparer et à réagir durant cette période difficile.

En plus d’offrir ses trousses d’outils et ses webinaires, la CSMC a fièrement contribué à l’élaboration d’une série de fiches d’information sur le suicide en lien avec l’intimidationla prévention des blessuresles soins tenant compte des traumatismesles personnes âgéesles minorités sexuelles et les personnes transgenres. Ces documents contiennent de l’information générale, des statistiques, des conseils pratiques et des ressources additionnelles.

Voyez la liste complète de ressources de la CSMC sur la page consacrée à la prévention du suicide.

Pour Mme Bradley, nous avons tous un rôle à jouer dans la prévention du suicide : « Mieux nous éclairerons les coins les plus sombres de la stigmatisation, que ce soit grâce à la couverture médiatique ou à la sensibilisation du public, plus nous sauverons de vies. »

Les points de vue et les opinions exprimés dans cet article appartiennent uniquement à l’auteur(e) et ne représentent pas nécessairement les politiques officielles de la Commission de la santé mentale du Canada.

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