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Le bénévolat : antidote au blues des fêtes

Les fêtes ne sont pas toujours une période de célébration. Pour certains, le stress et l’anxiété sont aussi omniprésents que les jolies décorations qui ornent les bureaux et les devantures de magasins. Bien que cela puisse être contre-intuitif, sortir et rendre service aux autres peut être un puissant antidote au blues des fêtes.

Selon Keith Dobson, professeur de psychologie clinique à l’Université de Calgary et ancien président de l’Association canadienne des thérapies cognitives et comportementales, il n’est pas rare de prescrire le bénévolat pour aider les clients à devenir plus actifs et mobilisés dans leur vie.

Selon Keith, qui était bénévole pour une ligne d’écoute téléphonique lorsqu’il était étudiant de premier cycle, « l’altruisme comporte beaucoup d’avantages positifs. Le bénévolat m’a permis de développer des compétences en consultation psychologique, d’établir un rapport avec des étudiants avec qui je partageais des intérêts similaires, et de redonner à la communauté. »

Mais, comme il le souligne également, la motivation derrière le bénévolat compte. « En psychologie, on parle d’attributions pour le comportement – autrement dit, les raisons expliquant notre conduite. Fait intéressant, c’est en n’attendant rien en retour que nous tirons la plus grande satisfaction du bénévolat. »

Selon Keith, le bénévolat présente de nombreux avantages, il permet notamment de tisser des liens plus étroits avec les autres, de contrer l’isolement social, d’améliorer la santé physique et d’avoir du plaisir, en plus de donner un sentiment de plénitude. Le bénévolat a aussi l’avantage de coûter peu, voire rien du tout, sauf votre temps et votre engagement.

Selon Keith, plus le bénévolat est réalisé pour des « attributions internes » (dans le but d’aider les autres, plutôt que d’être reconnu ou d’en tirer un avantage personnel), plus l’expérience est enrichissante.

Wendy Hepburn, conseillère pour les partenariats stratégiques à la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), peut témoigner de la joie qu’elle éprouve à donner un peu de son temps.

Une fois par mois, elle dirige les clients et les bénévoles dans la préparation d’un repas communautaire au Parkdale Food Centre (lien en anglais). Chaque fois, ils apprennent de nouvelles recettes, cuisinent et prennent le repas ensemble.

« Un programme comme celui-ci présente tant d’avantages », indique Wendy, visiblement détendue alors qu’elle témoigne de l’expérience de faire partie de quelque chose qui s’emploie à nourrir beaucoup plus que les appétits. « Ce programme dépasse largement la lutte contre la faim. Il permet de contrer l’isolement social dont tant de gens sont victimes et procure aux bénévoles et aux participants un sentiment d’accomplissement et d’appartenance. »

Wendy, chargée d’élaborer le menu, de faire les courses, puis d’aider à préparer le repas, sourit au souvenir de quelques échecs culinaires. « L’objectif n’est pas de préparer un repas cinq étoiles. C’est de rire quand les choses ne tournent pas comme prévu, d’acquérir des compétences auprès des clients qui travaillent dans les services alimentaires, et de se lancer à l’aventure en goûtant de nouveaux aliments. »

C’est ce même esprit d’aventure qui a inspiré Erin Wake, coordonnatrice, Mobilisation des connaissances, CSMC, à passer une semaine de ses vacances à faire du bénévolat pour Camp To Belong (lien en anglais), où les frères et sœurs placés dans des familles d’accueil différentes sont réunis pendant une semaine de camaraderie formidable.

« Je ne peux vous dire tout ce que cette semaine m’a apporté », dit-elle, les yeux pleins d’eau au souvenir de la joie et de l’émerveillement ressentis à voir des frères et des sœurs réunis. « Quel merveilleux présent que de savoir qu’on peut recevoir autant en donnant simplement de son temps. »

Erin, pour qui le bénévolat est au cœur de la vie, reconnaît qu’il s’agit d’une activité qui fait du bien, qui ne coûte rien et qui ne rapporte que des avantages.

Cela explique en partie pourquoi les entreprises commencent à reconnaître l’importance de favoriser l’altruisme chez les employés. Selon le rapport Analyse de rentabilisation de l’engagement communautaire, préparé en avril 2019 par Bénévoles Canada et ses partenaires, 70 % des 66 000 employés interrogés ont indiqué qu’ils seraient plus loyaux envers une organisation qui les aiderait à contribuer à la résolution des enjeux sociaux et environnementaux.

Et, comme nous le rappelle Keith, si les fêtes sont une période où beaucoup d’entre nous renouvellent leur engagement à redonner, il s’agit aussi d’une période où les organismes de bienfaisance peuvent être inondés de bénévoles.

« Ne perdez pas l’élan créé par les fêtes. Demandez à l’organisme pour lequel vous voulez travailler la meilleure façon pour vous d’aider. », indique-t-il. « Envisagez de “mettre du temps en banque” et de donner effet à ces bonnes intentions que vous avez aux fêtes plus tard au cours de la nouvelle année, lorsque la motivation des autres tend à diminuer. »

Pour Erin et Wendy, le bénévolat n’est pas qu’une simple activité; cela fait partie intégrante de leur succès, tant professionnel que personnel.

« On dit que le bénévolat est un acte altruiste », affirme Erin. « Et même si cela peut sembler cliché, la satisfaction qu’on retire à semer la joie autour de soi est inestimable. »

Pour connaître les différentes possibilités de bénévolat qui s’offrent à vous, visitez le site de Bénévoles Canada, ou communiquez avec votre centre communautaire local.

Les points de vue et les opinions exprimés dans cet article appartiennent uniquement à l’auteur(e) et ne représentent pas nécessairement les politiques officielles de la Commission de la santé mentale du Canada.

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