Si vous êtes en état de détresse, veuillez appeler ou texter le 988 n’importe quand. En cas d’urgence, appelez le 9-1-1 ou rendez-vous à votre service d’urgence local.

Le meilleur du Vecteur en 2023

Morceaux choisis à relire dans le magazine de la Commission de la santé mentale...

Apprenez-en plus

Lorsque nous parlons ouvertement de nos difficultés, maladies et problèmes et de notre bien-être,...
Le manque d’options en matière de logement entraîne un sentiment de mal du pays...
L’incertitude de l’avenir financier pèse sur notre santé mentale. Dans cet article, nous nous...

Le bénévolat : antidote au blues des fêtes

Les fêtes ne sont pas toujours une période de célébration. Pour certains, le stress et l’anxiété sont aussi omniprésents que les jolies décorations qui ornent les bureaux et les devantures de magasins. Bien que cela puisse être contre-intuitif, sortir et rendre service aux autres peut être un puissant antidote au blues des fêtes.

Selon Keith Dobson, professeur de psychologie clinique à l’Université de Calgary et ancien président de l’Association canadienne des thérapies cognitives et comportementales, il n’est pas rare de prescrire le bénévolat pour aider les clients à devenir plus actifs et mobilisés dans leur vie.

Selon Keith, qui était bénévole pour une ligne d’écoute téléphonique lorsqu’il était étudiant de premier cycle, « l’altruisme comporte beaucoup d’avantages positifs. Le bénévolat m’a permis de développer des compétences en consultation psychologique, d’établir un rapport avec des étudiants avec qui je partageais des intérêts similaires, et de redonner à la communauté. »

Mais, comme il le souligne également, la motivation derrière le bénévolat compte. « En psychologie, on parle d’attributions pour le comportement – autrement dit, les raisons expliquant notre conduite. Fait intéressant, c’est en n’attendant rien en retour que nous tirons la plus grande satisfaction du bénévolat. »

Selon Keith, le bénévolat présente de nombreux avantages, il permet notamment de tisser des liens plus étroits avec les autres, de contrer l’isolement social, d’améliorer la santé physique et d’avoir du plaisir, en plus de donner un sentiment de plénitude. Le bénévolat a aussi l’avantage de coûter peu, voire rien du tout, sauf votre temps et votre engagement.

Selon Keith, plus le bénévolat est réalisé pour des « attributions internes » (dans le but d’aider les autres, plutôt que d’être reconnu ou d’en tirer un avantage personnel), plus l’expérience est enrichissante.

Wendy Hepburn, conseillère pour les partenariats stratégiques à la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), peut témoigner de la joie qu’elle éprouve à donner un peu de son temps.

Une fois par mois, elle dirige les clients et les bénévoles dans la préparation d’un repas communautaire au Parkdale Food Centre (lien en anglais). Chaque fois, ils apprennent de nouvelles recettes, cuisinent et prennent le repas ensemble.

« Un programme comme celui-ci présente tant d’avantages », indique Wendy, visiblement détendue alors qu’elle témoigne de l’expérience de faire partie de quelque chose qui s’emploie à nourrir beaucoup plus que les appétits. « Ce programme dépasse largement la lutte contre la faim. Il permet de contrer l’isolement social dont tant de gens sont victimes et procure aux bénévoles et aux participants un sentiment d’accomplissement et d’appartenance. »

Wendy, chargée d’élaborer le menu, de faire les courses, puis d’aider à préparer le repas, sourit au souvenir de quelques échecs culinaires. « L’objectif n’est pas de préparer un repas cinq étoiles. C’est de rire quand les choses ne tournent pas comme prévu, d’acquérir des compétences auprès des clients qui travaillent dans les services alimentaires, et de se lancer à l’aventure en goûtant de nouveaux aliments. »

C’est ce même esprit d’aventure qui a inspiré Erin Wake, coordonnatrice, Mobilisation des connaissances, CSMC, à passer une semaine de ses vacances à faire du bénévolat pour Camp To Belong (lien en anglais), où les frères et sœurs placés dans des familles d’accueil différentes sont réunis pendant une semaine de camaraderie formidable.

« Je ne peux vous dire tout ce que cette semaine m’a apporté », dit-elle, les yeux pleins d’eau au souvenir de la joie et de l’émerveillement ressentis à voir des frères et des sœurs réunis. « Quel merveilleux présent que de savoir qu’on peut recevoir autant en donnant simplement de son temps. »

Erin, pour qui le bénévolat est au cœur de la vie, reconnaît qu’il s’agit d’une activité qui fait du bien, qui ne coûte rien et qui ne rapporte que des avantages.

Cela explique en partie pourquoi les entreprises commencent à reconnaître l’importance de favoriser l’altruisme chez les employés. Selon le rapport Analyse de rentabilisation de l’engagement communautaire, préparé en avril 2019 par Bénévoles Canada et ses partenaires, 70 % des 66 000 employés interrogés ont indiqué qu’ils seraient plus loyaux envers une organisation qui les aiderait à contribuer à la résolution des enjeux sociaux et environnementaux.

Et, comme nous le rappelle Keith, si les fêtes sont une période où beaucoup d’entre nous renouvellent leur engagement à redonner, il s’agit aussi d’une période où les organismes de bienfaisance peuvent être inondés de bénévoles.

« Ne perdez pas l’élan créé par les fêtes. Demandez à l’organisme pour lequel vous voulez travailler la meilleure façon pour vous d’aider. », indique-t-il. « Envisagez de “mettre du temps en banque” et de donner effet à ces bonnes intentions que vous avez aux fêtes plus tard au cours de la nouvelle année, lorsque la motivation des autres tend à diminuer. »

Pour Erin et Wendy, le bénévolat n’est pas qu’une simple activité; cela fait partie intégrante de leur succès, tant professionnel que personnel.

« On dit que le bénévolat est un acte altruiste », affirme Erin. « Et même si cela peut sembler cliché, la satisfaction qu’on retire à semer la joie autour de soi est inestimable. »

Pour connaître les différentes possibilités de bénévolat qui s’offrent à vous, visitez le site de Bénévoles Canada, ou communiquez avec votre centre communautaire local.

Il est important de partager votre expérience, mais vous devez aussi protéger votre santé mentale.

Movember est à nos portes, cette campagne qui invite les hommes à lutter contre la stigmatisation et à surmonter la honte en partageant leur expérience de la maladie mentale. Plusieurs plateformes encouragent les hommes à être francs et honnêtes, comme le site Web Sick Not Weak de Michael Landsberg, où des contributeurs en herbe peuvent partager leur vulnérabilité au nom de la force collective.

Mais avant de mettre votre expérience par écrit ou de parler devant un groupe, les conseils suivants vous permettront de vous assurer que vous êtes prêt à passer à cette prochaine étape.

  • Commençons par le commencement. Il n’y a pas d’urgence, et il n’y a pas de « bon moment » pour raconter votre histoire. Envisagez de consulter un professionnel de la santé mentale, d’obtenir du soutien auprès d’un pair, ou de parler à une personne en qui vous avez confiance pour déterminer s’il s’agit d’un bon moment pour vous exprimer. Il est important de favoriser la santé mentale, mais le fait de vous exprimer ne devrait pas vous faire reculer. Et ne culpabilisez pas si ce n’est pas le bon moment.
  • Si votre histoire inclut des traumatismes passés ou des informations concernant vos proches, vous devez savoir que les autres pourraient avoir des perspectives ou des sentiments différents concernant la vie privée. Bien que votre histoire vous appartienne, il est important de tenir compte de la façon dont votre révélation pourrait affecter les gens autour de vous.
  • Vous pouvez parler publiquement de votre expérience dans un petit gazouillis de 280 caractères ou dans un long article d’opinion dans un journal national. Que vous préfériez l’intimité d’un petit groupe d’amis ou l’anonymat d’une salle remplie d’étrangers, vous contrôlez quand et comment vous partagez votre expérience. Ce que vous ne pouvez pas contrôler, ce sont les réactions des gens qui vous écoutent.
  • Les intervenants disent souvent qu’ils ne s’attendaient pas à ce que leur histoire entraîne des confessions d’amis et d’étrangers. Si vous êtes ouvert au partage, soyez aussi prêt à écouter.
  • Si votre histoire parle d’une tentative de suicide, envisagez de consulter des experts locaux en prévention du suicide. Mais peu importe ce que vous dévoilerez, utilisez des mots affirmatifs, comme ceux présentés dans le guide pratique « Le choix des mots est important ».
  • Lorsque vous partagez votre expérience, faites référence à des ressources précises en santé mentale. Quelqu’un qui entend votre message pourrait avoir besoin d’une aide supplémentaire.
  • Les ressources sur les conversations sécuritaires de la Trousse d’outils pour les personnes touchées par une tentative de suicide peuvent également être appliquées plus largement à la santé mentale et à la maladie mentale. Envisagez de les utiliser et de les partager avec votre famille et vos amis.

La capacité de renforcer vos sentiments de force, de résilience et de persévérance découlant d’une histoire profondément marquante est la partie la plus importante de tout partage.

Lorsque vous êtes prêt, il n’y a rien de plus puissant.

Le choix des mots est important

De la présidente-directrice générale de la CSMC, Louise Bradley

Parlez-en donc à une personne victime d’insultes racistes. Parlez-en à quelqu’un dont l’enfant a été harcelé ou intimidé. Parlez-en à une personne victime de violence verbale à cause de son orientation sexuelle. 

En tant que société, nous avons rejeté l’idée démodée selon laquelle « les coups de bâton et les jets de pierres peuvent briser nos os, mais les mots ne peuvent pas nous faire mal ». C’est absolument faux. Notre façon de nommer les choses est le reflet de notre volonté, en tant que communauté, de non seulement tolérer les autres, mais de nous efforcer de comprendre et d’accepter ceux que nous considérons comme différents.

Leur parler avec compassion est la première étape de la longue quête pour l’égalité. Ce sont souvent les petits changements subtils dans notre façon de parler qui sont précurseurs des plus grands changements qui mènent à l’inclusion. Pourtant, lorsqu’il est question de problèmes de santé mentale ou de maladie mentale, nous tirons de l’arrière. C’est tout particulièrement vrai en cas de maladie mentale sérieuse ou sévère, qui peut se manifester par des comportements qui nous mettent mal à l’aise ou, dans les cas les plus rares et les plus extrêmes, nous effrayent.

La distinction qui fait souvent défaut lorsqu’on utilise un langage stigmatisant envers une personne qui vit avec la maladie mentale est celle qui doit être faite entre la personne et sa maladie. Nous oublions de la faire, cette distinction, lorsque nous utilisons des termes péjoratifs. Ce faisant, nous mettons à mal l’humanité qui rassemble les membres d’une même communauté. Nous creusons un fossé entre « nous » et « eux », ce qui nous procure un faux sentiment de sécurité qui ne repose que sur des idées fausses.

Nous ne pouvons pas nous immuniser contre la maladie mentale en lançant des pierres depuis notre maison de verre. Ce qui peut aider, c’est de faire preuve d’humilité en se rappelant que ça n’arrive pas qu’aux autres. Nous n’avons nul besoin de croire en une force supérieure pour faire ainsi preuve de compassion; puisque nous qualifions notre société de société civilisée, nous devons faire preuve d’empathie à l’égard des plus vulnérables et des plus marginalisés d’entre nous.

Je n’ai l’intention de blâmer personne. Je ne veux pas nommer ou cibler qui que ce soit pour ce genre de comportement; soyons franc, il s’agit d’un phénomène généralisé. Chacun d’entre nous doit donc se regarder dans le miroir et faire face à ses propres préjugés. 

Lorsque nous dénigrons ceux qui sont malades et qui ne peuvent se défendre eux-mêmes, nous montrons ce que nous avons de plus laid en nous : la peur, la faiblesse, l’ignorance. Utiliser un langage plus prudent, qui laisse de la place pour la compassion, en revanche, est tout à notre honneur partagé.

Je terminerai en citant George Orwell : « Si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée ». Si nous bannissons le langage stigmatisant, non seulement nous élevons d’un cran le discours populaire, mais nous créons aussi une société plus juste et plus inclusive, et faisons renaître l’espoir.

Author:

La présidente et directrice générale de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), Louise Bradley, se trouvait à Vancouver lorsqu’elle reçut un appel inattendu.

« Devenir membre de l’Ordre du Canada était la dernière chose à laquelle je m’attendais, » a affirmé Mme Bradley. « J’ai demandé à mon interlocutrice si je pouvais noter son nom et son numéro de téléphone. J’aurais ainsi la preuve de ne pas avoir rêvé, » a-t-elle dit en riant.

En effet, ce n’était pas un rêve. Le 27 juillet, Mme Bradley et 83 autres nouveaux membres ont reçu la plus haute distinction civile honorifique au pays.

« Imaginez, » affirmait Mme Bradley, peu de temps après l’annonce publique, « malgré mes humbles débuts, après avoir été ballottée d’une famille d’accueil à une autre, on m’avait dit de modérer mes ambitions. Quel honneur de recevoir une telle distinction pour mon travail! Il s’agit d’une expérience si valorisante et pleine d’humilité. »

Alors que Mme Bradley était toujours renversée par la nouvelle, ses nombreux amis et collègues confirmaient qu’elle méritait entièrement cette distinction.

« Il s’agit d’un honneur insigne et fort mérité, » a indiqué Carole Lambie, présidente et directrice générale du Waypoint Centre for Mental Health Care, dans sa lettre de félicitations. « Nous sommes heureux de poursuivre notre plaidoyer continu en faveur d’un financement accru en santé mentale, et ce, à tous les ordres de gouvernement. Nous pourrons ainsi faire de l’amélioration de l’accès au système de soins de santé mentale une priorité.

Le président du conseil d’administration de la CSMC, Chuck Bruce, approuve. « Je connais Mme Bradley depuis les balbutiements de la CSMC, en 2006. Je l’ai vue mener cette organisation avec une inébranlable détermination et un inlassable dévouement envers les soins axés sur le rétablissement, l’amélioration de la sécurité psychologique en milieu de travail et le déclenchement de signaux d’alarme relativement aux taux de suicide à l’échelle du pays. »

Michel Rodrigue, vice-président du rendement organisationnel et des affaires publiques de la CSMC, indique que les réalisations de Mme Bradley ne découlent pas de motivations populaires ou opportunes. « Elle ne dirige pas l’organisation selon les tendances du moment. Elle se doit de connaître le système de soins de santé mentale dans les moindres détails, tant à titre de haute dirigeante que de bénéficiaire des services. »

Il s’agit du courage de Mme Bradley, de partager ses antécédents de maladie mentale, et de sa volonté d’incarner une voix puissante, mais vulnérable dans cet espace, qui a permis d’injecter vulnérabilité et résonance dans ses travaux de plaidoyer.

« Il y a environ cinq ans, j’ai décidé de lever le voile sur la situation, » a affirmé Mme Bradley. « Je n’avais jamais caché ma passion pour la santé mentale en tant que professionnelle, mais je n’avais jamais osé discuter de ma vie privée. J’ai réalisé que pour être authentique, je devais accepter et reconnaître mes antécédents. »

Mme Bradley a donc fusionné ses cheminements professionnels et personnels en santé mentale, élaborant de captivants récits destinés à un public composé de fournisseurs de soins de santé, de PDG et même de l’OCDE, sur la scène mondiale. Elle a sitôt divulgué les expériences pénibles qu’elle a vécues à la petite enfance, à Terre-Neuve, suivi du suicide dévastateur de sa meilleure amie, alors qu’elle poursuivait des études supérieures. 

« À vrai dire, se mettre à nu ainsi était une expérience terrifiante. Je m’étais toujours soigneusement présentée comme une dirigeante imperturbable. Or, j’ai rapidement réalisé que les gens ne veulent pas entendre les histoires d’une personne auxquelles ils ne peuvent pas s’identifier. En réalité, tout le monde peut comprendre les problèmes de santé mentale. »

M. Bruce est d’accord. « Mme Bradley donne l’exemple. Ses réalisations professionnelles sont bien documentées. Les distinctions et grades honorifiques s’accumulent toujours. Mais ces derniers ne sont témoins que d’une partie de son histoire. Ils ne peuvent accorder une juste valeur à sa gentillesse, sa compassion et son engagement envers son « leadership serviteur ». En dépit de toutes ses réalisations, Mme Bradley est toujours consciente de ses racines. Elle n’a pas peur d’exposer sa vulnérabilité afin que d’autres puissent y puiser de nouvelles forces. »

« Et cela, » conclut M. Rodrigue, « explique pourquoi aucun d’entre nous n’était surpris d’apprendre que Mme Bradley avait reçu cet appel à Vancouver. Personne ne le mérite autant. La grande famille de la CSMC, composée du conseil d’administration, de la haute direction, du personnel et des membres du conseil consultatif, est très fière. »

Dans la foulée de la Journée mondiale de prévention du suicide (10 septembre) et du lancement du projet Enraciner l’espoir, un projet communautaire de prévention du suicide initié par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), ce sujet est vraiment au cœur de nos préoccupations. Lorsque j’ai aperçu le gazouillis du respecté journaliste et chroniqueur spécialiste de santé au quotidien Globe and Mail, M. André Picard, vanter les mérites du nouveau livre d’Anna Mehler Paperny, Hello I Want to Die Please Fix Me, je l’ai rapidement commandé.

Quand il est arrivé, je l’ai lu d’un bout à l’autre, sans m’arrêter. En déposant le livre après ma lecture, j’avais la certitude que l’auteure avait abordé des sujets qui pourraient possiblement changer les attitudes rigides et stigmatisantes à l’égard du suicide, lesquelles nuisent à la recherche d’aide par les personnes souffrantes.

Madame Paperny est journaliste. Elle vit également avec une dépression qui résiste aux traitements. Son livre pourrait se résumer en trois mots : connais ton ennemi.

Tirant parti de ses excellentes compétences en reportage et de sa soif insatiable de connaissances, Mme Paperny ne ménage aucun effort dans sa quête pour comprendre l’histoire de son trouble, les options de traitement disponibles, et les nouvelles recherches miroitant comme un mirage à l’horizon.

Ses reportages sont aussi impeccables que ses sources sont irréprochables, mais c’est le frisson d’urgence — un sous-texte visiblement inspiré par le désir désespéré de l’auteur de guérir — qui fait de ce livre bien plus qu’un document sur l’état de la nation en matière de soins de santé mentale.

Chaque révélation douloureusement personnelle liée à la honte, la souffrance ou le mépris de soi, dévoile, petit à petit, les symptômes pouvant mener à des idées suicidaires. La spirale décrite par Mme Paperny, allant de la perte débilitante d’énergie, au découragement complet et au tourbillon de pensées sombres, explique facilement comment une personne en vient à faire face à des retards dans ses échéances et à manquer des engagements sociaux. L’isolement engendre la culpabilité, puis la culpabilité entraîne un discours intérieur négatif, renforcé à son tour par des comportements trop facilement critiqués, comme si la personne était égoïste ou complaisante.

Et ainsi, le cycle de désespoir continue et s’amplifie.

En plus d’être profondément touchante, la narration de Mme Paperny est prenante et imagée, tout en étant empreinte d’humour sombre. L’écriture elle-même est soutenue, mais la complexité de la science du cerveau est simplifiée et le lecteur entre doucement dans cet ouvrage avec une facilité qui fait fi de la densité du sujet. Elle offre au lecteur profane une traduction limpide des concepts difficiles, lesquels sont expliqués en langage clair; un talent à la fois rare et sous-estimé.

Les réalisations de Mme Paperny, ainsi que son sens précis de l’écriture, ses reportages primés et son approche novatrice donnent matière à réfléchir à tout lecteur qui pourrait être tenté de réfuter la véracité de sa maladie. Elle n’est ni paresseuse, ni faible, ni insensée;  des jugements que subissent trop de personnes vivant avec une maladie mentale. Elle est entourée d’une famille aimante et n’a subi aucun traumatisme à proprement parler, mais elle n’arrive pas à se débarrasser de ce désir étouffant de mourir.

Madame Paperny est une personne dotée d’un esprit vif et d’une vive intelligence. Elle est une fille et une sœur adorée. Quand on indique qu’une personne sur cinq souffrira d’une maladie mentale au cours d’une année donnée, elle est en quelque sorte « cette personne » du groupe. Mais ce qui est tellement plus important, c’est que, en lisant son récit, elle nous dévoile la dure réalité de sa maladie, une maladie qui pourrait frapper n’importe qui d’entre nous. À n’importe quel moment.

Ce livre est une révélation; il est habilement ficelé par une écriture puissante et une humanité à laquelle l’on s’identifie profondément. Cette lecture devrait aviver en chacun de nous un sentiment d’urgence.

Je vous encourage à vous procurer un exemplaire de cet ouvrage et d’en apprendre davantage sur Anna Mehler Paperny à : Penguin Random House Canada.

Author:

La CSMC examinera les effets de la consommation de cannabis sur la santé mentale après sa légalisation

Au cours des cinq prochaines années, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) contribuera à rattraper le retard dans le domaine de la recherche sur les préjudices et les avantages potentiels de la consommation de cannabis sur la santé mentale afin d’offrir une base pour les décisions stratégiques futures. Le budget de 2018 consent 10 millions de dollars sur 5 ans à cette fin.

« À la lumière de notre première revue de la littérature, nous avons constaté que le statut illégal du cannabis, qui limitait les méthodes de réalisation des études et les données qu’il était possible de recueillir, a donné lieu à des lacunes importantes sur le plan des connaissances au sujet de la consommation de cannabis et de son impact sur la santé mentale », a déclaré Ed Mantler, vice-président, Programmes et priorités à la CSMC. La consommation de cannabis deviendra légale et réglementée au Canada à compter du 17 octobre 2018.

Les répercussions négatives de la consommation de cannabis sur la santé mentale, les avantages thérapeutiques potentiels du cannabis et des cannabinoïdes, l’influence des maladies et des problèmes associés à la santé mentale sur les habitudes de consommation de cannabis, ainsi que les expériences et les besoins des diverses populations ayant un trouble lié à la consommation de cannabis et/ou une maladie mentale ne sont pas bien compris. La CSMC est bien placée pour collaborer avec une diversité de Canadiens, notamment les jeunes, les adultes émergents et les aînés, ainsi que les personnes LGBTQ2+, les autochtones et les populations d’immigrants, de réfugiés et de groupes ethnoculturels ou racialisés.

Le Canada a l’un des taux de consommation de cannabis les plus élevés au monde : plus de 40 % des Canadiens déclarent en avoir fait usage au moins une fois dans leur vie. Au Canada, 54 % des jeunes indiquent en avoir consommé avant la 12e année.

Depuis avril 2018, la CSMC a tenu plus de 30 consultations et formé des partenariats stratégiques pour orienter et aider à exécuter son travail. Ces efforts s’appuient sur des travaux précédents entrepris par des experts et des organismes clés tels que les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS), notamment des ateliers dans le cadre desquels les domaines prioritaires de recherche sur le cannabis ont été déterminés.

La CSMC mettra en œuvre plus de 15 projets de recherche – à court et à long terme – pour étoffer l’ensemble d’éléments factuels concernant le cannabis, y compris des initiatives de recherche communautaire pluriannuelles. Ce travail s’inscrit dans la stratégie intégrée de recherche sur le cannabis des IRSC et la renforce. Les activités d’échange et de mobilisation des connaissances assureront la large diffusion de ces nouvelles données probantes.

Les premiers projets de recherche seront sélectionnés dans le cadre d’une possibilité de financement dans les domaines prioritaires de recherche sur le cannabis, lancée par les IRSC, en partenariat avec la CSMC et le CCDUS. Le montant maximal par subvention est de 125 000 $ jusqu’à un an, et 750 000 $ sont mis de côté pour financer les demandes relatives au cannabis et à la santé mentale. Ces subventions Catalyseur visent à renforcer les capacités de recherche et à orienter l’élaboration de futurs projets de recherche de plus grande envergure.

Ces projets à court terme ne sont qu’un début. Une autre série de consultations visant à étayer les projets de recherche à plus long terme, notamment les initiatives communautaires, sera entreprise à l’automne et à l’hiver 2018-2019.

« En tant que deuxième pays à légaliser le cannabis, nous avons l’occasion de faire figure de chefs de file mondiaux de la recherche dans ce domaine. Nous n’y parviendrons qu’en adoptant une approche unifiée qui fusionne l’incubation de la recherche et le savoir-faire en matière de politiques de la CSMC avec l’expertise de partenaires clés dans le domaine, notamment les IRSC, le CCDUS, les membres de l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances (ICRAS), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) », a déclaré M. Mantler.

La Norme sur la SSP est reconnue au Canada et à l’étranger

La Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail continue d’accumuler les éloges au Canada et à l’étranger par sa qualité, son intégralité et son influence. Il s’agit d’un ensemble de lignes directrices, d’outils et de ressources élaborés au Canada pour aider les employeurs à promouvoir la santé mentale et à prévenir les dommages psychologiques au travail. Elle a été élaborée conjointement par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), l’Association canadienne de normalisation et le Bureau de normalisation du Québec et lancée en 2013.

Un examen international des lignes directrices sur la santé mentale en milieu de travail (lien en anglais) paru en août dans le journal Preventive Medicine, révèle que la Norme a obtenu la meilleure note pour ce qui est de sa qualité (90 %) et de l’exhaustivité de son contenu (100 %), par rapport aux 20 autres lignes directrices qui ont été évaluées. L’examen portait sur les lignes directrices conçues pour aider les employeurs à repérer, à prévenir et à gérer les problèmes de santé mentale en milieu de travail. Il reposait sur une approche intégrée qui alliait la médecine, la psychologie, la gestion en santé publique ainsi que la santé et la sécurité au travail.

L’évolution de la santé mentale en milieu de travail au Canada, un rapport de recherche canadien réalisé en partie grâce au financement de la CSMC, indique que 83 % des informateurs clés ont nommé la Norme parmi les jalons ou les initiatives d’influence ayant contribué à une amélioration de la situation de la santé mentale en milieu de travail au cours des 10 dernières années. De plus, la CSMC a été nommée par plus du trois quarts des informateurs clés parmi les jalons ou les organismes d’influence ayant contribué à une amélioration de la situation de la santé mentale en milieu de travail au cours de cette même période. L’étude a été commandée par le Centre pour la santé mentale en milieu de travail de la Great-West et réalisée par les chercheurs de l’Université de Fredericton.

« En cinq ans à peine, la Norme est passée du statut de cadre théorique à celui de sensation internationale. Aucun milieu de travail n’est à l’abri des défis pour la santé et désormais, aucun milieu de travail n’est dépourvu des ressources pour y répondre, soutient Louise Bradley, PDG de la CSMC. La Norme donne à chaque employeur l’occasion d’examiner ses efforts pour la santé mentale et de déterminer de quels outils ils ont besoin pour s’améliorer. »

Le nombre de téléchargements de la Norme se poursuit à un rythme impressionnant. Il a atteint 38 000 en date d’avril et se poursuit, sans aucun ralentissement. « Le nombre d’accès qui demeure continuellement stable est un phénomène unique; cela témoigne éloquemment de l’intérêt continu que l’on porte à cet aspect du milieu de travail, en plus de démontrer que la Norme est soutenue, considérée et acceptée par les parties prenantes de notre secteur, explique Jill Collins, chef de projet, santé et sécurité au travail, Groupe CSA, et informatrice clé dans le cadre de cette étude.

La santé mentale en milieu travail n’a pas seulement trait à l’environnement selon Louise Bradley. « C’est comme un effet d’entraînement. Des salles de réunion aux salles à manger et des communautés de pratique aux équipes de hockey, le fait de se préoccuper de la santé mentale au travail ouvre le dialogue partout ailleurs. En tant qu’employé, plus vous apprenez à protéger votre santé mentale, plus vous êtes en mesure de partager vos connaissances avec votre partenaire, vos enfants, vos amis ou voisins. »

Author:

Pour souligner la première année complète de l’honorable Michael Wilson comme président du conseil d’administration de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), l’équipe du Vecteur l’a rencontré à Toronto en octobre pour recueillir ses réflexions sur les progrès accomplis jusqu’à maintenant et sur le travail qu’il reste à effectuer.

Le Vecteur : Vous êtes président du conseil d’administration de la CSMC depuis un peu plus d’un an. Qu’est-ce qui vous a le plus surpris à votre entrée en poste?

MW : Je crois qu’il s’agit du portrait de la santé mentale le plus complet que j’ai vu jusque-là. Il englobait une multitude d’aspects, de la vaste Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada au programme de lutte à la stigmatisation Changer les mentalités en passant par l’itinérance, la Norme sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail et le Centre d’échange des connaissances. Toutes ces initiatives alimentent le bagage de connaissances que nous devons posséder en tant qu’organisme et celui que nous devons fournir à notre pays pour surmonter les défis liés à la maladie mentale.

Il faut dire que la maladie mentale ne reçoit pas la même attention que, par exemple, le cancer ou le diabète. Mais nous tâchons de rattraper le temps perdu, et je crois que nous y arrivons plutôt bien.

Le Vecteur : Le Plan stratégique de la CSMC a défini ses objectifs stratégiques pour les cinq prochaines années. Sur quoi ces objectifs sont-ils fondés, et comment prévoyez-vous les atteindre?

MW : Prenons par exemple la Norme sur la santé et la sécurité en milieu de travail, qui aide les employeurs à composer avec les problèmes de santé mentale au travail. Il faut rappeler que nous passons environ la moitié de nos heures d’éveil au travail. Il s’agit donc d’un endroit d’une grande importance, où nous pouvons déceler un problème puis aider l’employeur à en venir à bout.

Comment l’employeur s’adresse-t-il aux gens? Comment encourage-t-il les employés à suivre un traitement? Si une personne doit s’absenter du travail, comment gère-t-il la situation? Lorsque la personne est prête à reprendre le travail, comment s’y prend-il pour la réintégrer?

Nous avons donc ciblé 40 entreprises ayant adopté la Norme pour leur poser de nombreuses questions sur leur processus de mise en œuvre. Je dois ajouter que ce sont 40 entreprises parmi les 30 000 qui ont téléchargé la Norme, ce qui fait de cette initiative l’un de nos programmes les plus populaires, sinon le plus populaire.

Le Vecteur : Depuis 40 ans, vous êtes un chef de file de la communauté financière du Canada, où vous avez été chef d’entreprise, ministre des Finances, président d’organismes et ambassadeur du Canada aux États-Unis. Comment vos collègues perçoivent-ils vos efforts en lien avec la santé mentale au travail? Est-ce que les hautes sphères entrepreneuriales du Canada vouent un intérêt accru à cet enjeu?

MW : Il est certain que les grandes corporations sont conscientes du défi qui se pose à elles dans leur environnement de travail. Chose certaine, elles connaissent les coûts liés aux invalidités. Or, entre 30 et 40 % de ces coûts sont causés par la maladie mentale. Des entreprises comme Bell Canada, avec son programme Bell Cause pour la cause, ont largement contribué au travail de sensibilisation. C’est un sujet que j’aborde moi aussi.

À titre, d’exemple,, durant une conversation avec le dirigeant d’une grande entreprise comptant plusieurs dizaines de milliers d’employés, j’ai demandé : « Jim, que faites-vous pour lutter contre les problèmes de santé mentale au travail? ». Il m’a répondu « Eh bien, nous n’avons pas de problème ». Je trouvais cela très intéressant, car s’il avait fallu croire les données que j’avais consultées, son entreprise aurait été une aberration statistique. En effet, une personne sur cinq est aux prises avec une maladie mentale à un certain degré.

Il m’a regardé d’un air étrange, mais quelques semaines plus tard, il m’a rappelé pour me remercier d’avoir soulevé la question. Il n’en savait rien, mais son entreprise était bel et bien dotée de mesures pour favoriser la santé mentale des employés. Il m’a aussi assuré qu’il s’intéresserait personnellement à ce dossier.

Tous les ans, au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), nous organisons un souper-bénéfice. En entrant dans la salle il y a quelques années, j’ai pris un moment de recul pour me souvenir qu’à mes débuts dans le domaine, personne ne voulait parler de la maladie mentale.

Aujourd’hui, nous avons une salle de bal remplie de personnalités influentes de Toronto, des hommes et des femmes, et j’ai compris que nous sommes passés à un autre niveau. Les gens qui sont réunis pour cette occasion n’auraient pas envisagé un seul instant de participer à une collecte de fonds pour la santé mentale il y a cinq ou dix ans. Mais les choses ont évolué au point où ces personnes ont compris que le petit problème de santé mentale qu’ils vivaient en secret, ou celui de leur sœur ou de leur mari, n’est finalement pas si inhabituel. Beaucoup de gens vivent des situations fort semblables.

Le Vecteur : Grâce à son rôle de catalyseur, la CSMC a accru le niveau de sensibilisation à la santé mentale. Est-ce que son rôle demeurera le même à l’avenir? La CSMC devrait-elle diversifier son offre de programmes?

MW : Lorsque j’ai accepté le poste de président, j’ai déclaré que la CSMC devait agir comme un leader d’opinion rassembleur. Nous devons proposer différents moyens de lutter contre les problèmes de santé mentale, puis réunir les acteurs concernés, que ce soit dans un lieu physique ou sur Internet, comme nous l’avons fait avec la Norme sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail.

Mais nous ne sommes pas un fournisseur de services. Nous n’avons ni la capacité ni le budget pour jouer ce rôle. Ce que nous avons, c’est une équipe de personnes brillantes composée de personnes ayant connu la maladie mentale, d’intervenants du milieu communautaire et de membres de nos conseils consultatifs, qui sont capables de mettre en œuvre les meilleurs programmes pour résoudre différentes problématiques, puis de faire connaître et adopter ces initiatives aux provinces par l’entremise du Groupe consultatif provincial-territorial. Notre rôle n’est pas d’obliger les provinces à les mettre en œuvre. Il est plutôt de leur faire connaître les solutions disponibles, de même que leurs avantages et les résultats potentiels. Nous pourrions même recueillir leurs idées pour étoffer nos programmes davantage.

Le Vecteur : Des discussions sur un nouvel Accord sur la santé sont en cours. Vous-même et la présidente-directrice générale de la CSMC, Louise Bradley, avez lancé des appels publics pour un financement accru en santé mentale. À quoi ces fonds devraient-ils être consacrés en priorité?

MW : Je vois trois secteurs prioritaires. Le premier est l’accès aux soins, surtout pour les enfants et les jeunes. Environ 25 % des jeunes qui sont aux prises avec un problème associé à la santé mentale reçoivent le traitement dont ils ont besoin. Nous devons trouver des moyens d’accroître ce taux.

Nous savons que 70 % des adultes souffrant d’une maladie mentale ont ressenti leurs premiers symptômes avant l’âge de 18 ou 20 ans. Si nous parvenons à dépister ces problèmes tôt et à fournir les traitements appropriés aux jeunes, nous pouvons espérer les engager sur la voie du rétablissement et éviter que leurs problèmes ne s’aggravent avec le temps.

Pour Mme Bradley et moi, ce ne sont pas des dépenses, mais des investissements. Ces investissements sont le deuxième secteur à prioriser. En désamorçant le problème d’un jeune de 15 ou 18 ans, nous lui évitons des complications beaucoup plus graves dans sa vie adulte, qui pourraient miner sa capacité à gagner sa vie ou subvenir aux besoins de sa famille et potentiellement entraîner des conséquences beaucoup plus dramatiques.

Le troisième secteur est un programme de prévention du suicide. J’en ai discuté avec des membres du gouvernement et j’ai présenté le dossier à un comité de la Chambre. Ce programme s’adresse à toute la population canadienne, mais la problématique est particulièrement alarmante dans certains groupes démographiques, comme les Premières Nations et les Inuits vivant dans des communautés éloignées, où les traumatismes intergénérationnels subis pendant des dizaines d’années entraînent des taux de suicide plus importants.

Si le gouvernement arrive à coordonner ses interventions dans ces trois secteurs, nous serons assurément en mesure de renforcer notre lutte grâce aux efforts du Groupe consultatif provincial-territorial.

Le Vecteur : En conclusion, qu’avez-vous appris lors de votre première année à la CSMC?

MW : Nous vivons dans un monde où la courbe d’apprentissage ne cesse de s’accentuer. Plus on apprend, plus on est stimulé, et plus on profite de la vie.

En partant de Washington, je prévoyais prendre ma retraite au terme de mon mandat, mais j’y ai vécu une expérience tellement énergisante, remplie d’apprentissages, entouré de personnes talentueuses. Pourquoi aurais-je pris ma retraite alors que le travail me soutenait si bien? C’est l’une de mes motivations.

La CSMC a réalisé de très belles choses, et nous avons la capacité d’en accomplir encore beaucoup plus. Je suis heureux d’en faire partie et de contribuer à cette courbe d’apprentissage.